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Qu'est-ce que la fracture numérique ?

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En mars dernier, nous évoquions sur ce blog, la parution d'un numéro de la revue scientifique "Les cahiers du Numérique" sur la thématique pluriforme de la fracture numérique : édition intitulée "Fracture numérique et justice sociale" (vol.5/n°1, 2009), sous la direction Alain Kiyindou (MCF/HDR Université de Strasbourg, Président de la Société Française des Sciences de l'Information et de la Communication) parue aux éditions Hermès Lavoisier (Paris, France).

Au coeur de cette revue, des articles de chercheurs sur les fractures numériques avec des approches diversifiées et des problématiques mises en perspective de façon différenciées.

Pour qui s'intéresse au sujet ardu de la lutte contre la fracture numérique, ces papiers constituent une base de réflexions de premier plan au-delà des pratiques du quotidien et de l'aide apportée aux publics éloignés de l'Internet. Un numéro de revue comme livre de chevet pour les EPN (Espaces Publics Numérique) ? En tout cas, une publication qui tente de répondre à l'épineuse question : "Qu'est-ce que la fracture numérique en 2009 ?".

Voici quelques extraits des articles de "Fracture numérique et justice sociale" qui posent des jalons de pensée et d'action sur cette thématique. Passionnant et enrichissant intellectuellement... Réfléchir pour agir!

Introduction "Réduire la fracture numérique, une question de justice sociale ?"
Par Alain Kiyindou

"La fracture cognitive

La notion de fracture numérique a été introduite pour inviter les dirigeants de tous pays à "ouvrir la voie à une forme "intelligente" de développement humain et durable". Ce terme apparaît notamment dans le célèbre rapport "Vers les Sociétés du savoir" (UNESCO, 2005). Elle va au-delà des questions d'accessibilité ou de participation au réseau global et met en avant le mode d'emploi, la méta-information, c'est-à-dire, ces informations qui nous permettent de comprendre et de décoder l'information. Ceci nous pousse à affirmer que la fracture n'est pas seulement cet écart entre les possédants et ceux qui ne possèdent pas, les savants et ceux qui ignorent, elle est aussi dans la façon dont les uns et les autres jugent d'une information donnée ou lui accordent de la valeur. C'est ce qui justifie le besoin, sinon, la nécessité de passer de la notion de fracture à celle de diversité cognitive. Cette dernière ayant pour particularité de mieux caractériser l'idée d'une mosaïque des savoirs, des cultures, des usages et des dispositifs technologiques. La justice n'est-ce pas, aussi, le respect des droits de chacun, de sa culture et de ses croyances ?"

Inégalités numériques et reconnaissance sociale : Des usages populaires de l'informatique connectée
Par Fabien Granjon (excellent article, novateur et réflexif dans son approche!)

"La détention d'un capital culturel plus ou moins important détermine ainsi les manières de négocier avec plus ou moins de sensibilité les phénomènes d'estime et de mésestime de soi, mais la capacité à construire une critique générale des usages de l'informatique connectée et des normes sociales de la société de l'information est finalement partagée par un assez grand nombre d'individus quel que soit leur niveau culturel. De nombreux témoignages font la démonstration d'une aptitude des usagers populaires à effectuer un travail de mise à distance et à ne pas se laisser miner par des logiques autoréifiantes d'abaissement de soi. Si elle reste un moment négatif, la promesse non réalisée d'un gain de reconnaissance sociale via l'usage de l'informatique connectée conduit aussi à élaborer des expressions permettant une réappropriation positive de ce qui a pu être vécu dans un premier temps comme une déficience personnelle."

Les compétences numériques et les inégalités dans les usages d'internet : Comment réduire ces inégalités ?
Par Périne Brotcorne et Gérard Valenduc

"La construction d'un capital culturel et d'un capital social

Tous les animateurs rencontrés s'accordent à reconnaître la prépondérance de leur mission d'initiation et d'accompagnement, car les EPN sont de véritables espaces collectifs d'apprentissage. Toutefois, un EPN n'est pas un espace de formation classique ; il s'agit plutôt d'un lieu d'apprentissage informel, où l'échange et l'entraide entre participants sont fréquents. Ainsi, au-delà de leurs deux missions fondamentales d'accès et d'accompagnement, les EPN se révèlent des lieux de rencontre et de socialisation. Les EPN sont devenus des espaces citoyens, au sein desquels se crée du lien social. Des personnes provenant de lieux sociaux, économiques ou culturels parfois très différents s'y rassemblent, alors qu'elles n'auraient sans doute jamais eu l'opportunité de se côtoyer ailleurs. Le rôle que joue l'animateur dans cette dynamique de socialisation est fondamental.

Face à la diversité des besoins et des projets d'usages des utilisateurs, les EPN proposent une large palette d'activités et un encadrement tantôt collectif, tantôt personnalisé. La multiplication des initiatives proposées au sein des EPN rend difficile l'identification d'une palette de services propres à ces espaces. Leur objectif pédagogique spécifique est l'apprentissage de savoir-faire précis en lien avec le quotidien des usagers, plutôt que l'enseignement d'un programme spécifique de formation. Dans certains cas, les EPN, notamment ceux qui s'adressent aux publics les plus démunis, travaillent à l'abaissement des seuils d'accès aux formations TIC, afin de lever les barrières qui entravent l'acquisition d'aptitudes de base nécessaires à l'appropriation des technologies, ceci en vue d'améliorer la situation sociale des individus, leur développement personnel ou leur insertion sur le marché du travail. L'accompagnement à l'utilisation des TIC devient alors davantage un moyen d'émancipation qu'une fin en soi."

Mieux comprendre les situations de non-usages des TIC : Le cas d'internet et de l'informatique. Réflexions méthodologiques sur les indicateurs de l'exclusion dite numérique
Par Annabelle Boutet et Jocelyne Trémembert

"L'enquête révèle également que les situations de non-usages sont rarement le résultat d'un seul phénomène, la non-utilité, mais de la convergence de plusieurs éléments personnels, sociaux, cognitifs qui contribuent au processus de construction des expériences face à la technique. Ce qui renvoie à la question de l'accès à la connaissance et à l'information et du rapport au non-usage puisque nous trouvons à la fois des non-usagers informés, mais qui ne font pas, des non-usagers non informés.

C'est un résultat en soi, nous avons constaté la difficulté que les non-usagers ont à se projeter. Une question ouverte en fin de questionnaire leur permettait de s'exprimer librement après un ensemble de questions plutôt fermées. Nous avons recueilli peu d'expressions libres et le plus souvent pour reformuler des réponses intervenues précédemment."

L'accessibilité numérique : Transformer le risque de renforcement des inégalités numériques en opportunité
Par Margot Beauchamps

"L'accessibilité numérique ou la "mobilité virtuelle"

On peut affirmer que les inégalités d'accès à internet renforcent les inégalités d'accès à l'ensemble des ressources. En effet, internet est souvent le vecteur unique de diffusion de certaines informations. Même quand l'information est diffusée simultanément par d'autres moyens (prospectus, journaux, télévision), les internautes conservent un avantage dans l'accès à l'information du fait de la désynchronisation permise par internet : l'information, stockée, dans des serveurs accessibles en permanence, reste disponible à toute heure, de partout.  Ainsi, pour les personnes dont l'accès à internet est matériellement limité, l'accès réduit à l'information sur les ressources disponibles, leur localisation et les moyens d'y accéder, qu'il s'agisse d'informations culturelles (horaires des bibliothèques, disponibilité des ouvrages, par exemple), commerciales (prix, caractéristiques et disponibilité d'un article en magasin), de santé, administratives, etc., réduit en conséquence l'accessibilité à ces ressources.

Les opportunités offertes par internet modifient radicalement les possibilités d'accès aux ressources. Si l'on accepte de considérer dans la notion d'accessibilité non plus seulement les lieux, ni même les seules ressources localisées, mais l'ensemble des ressources, telles que définies plus haut, force est de constater que la télécommunication en général contribuent à la redéfinition des contraintes du temps et de l'espace en matière d'accessibilité."

Fracture numérique, le chaînon manquant : Les services d'e-administration locale dans les communes françaises
Par Amel Attour et Christian Longhi

"L'implication des collectivités locales dans le déploiement de ces services - pour lequel elles sont largement libres d'agir ou non - révèle des écarts importants entre les différentes communes, et des situations relatives des citoyens très hétérogènes. Cette fracture au niveau des usages des TIC par les collectivités est une dimension importante des inégalités des citoyens dans la société numérique, insuffisamment soulignée. Enfin, cet article a analysé et mis en évidence les facteurs à l'origine des écarts en TIC observés dans les communes. À partir des facteurs expliquant les structures d'agglomération traditionnelles, la localisation des investissements en TIC s'explique par une concentration des efforts des acteurs de régions métropolitaines, à richesse et à densité forte. D'un point de vue des dynamiques de développement des TIC - interdépendance entre les dynamiques de développement des services électroniques locaux et les dynamiques de déploiement des infrastructures numériques -, la compréhension des écarts entre communes est plus complexe. Cet article a en effet montré que les communes cherchant à favoriser le développement du numérique sur leur territoire peuvent adoptées différents comportements : 1) s'impliquer soit uniquement au niveau des infrastructures, soit uniquement au niveau des services, 2) soit dans les deux, 3) ne rien faire (laisser faire les opérateurs de télécommunication). Ainsi, il est moins évident d'expliquer le faible développement des services d'e-administration locale à partir des facteurs de localisation traditionnel."

Fracture numérique chez les seniors du 4e âge : Observation d'une acculturation technique
Par Christine Michel, Marc-Eric Bobillier-Chaumon, Franck Tarpin-Bernard

"En cas d'offre de service adapté, les études ont montré que pour les personnes âgées du 3e âge, il y avait généralement une acculturation c'est-à-dire un apprentissage réel non seulement des fonctionnalités, mais aussi des règles d'usage. Concernant notre population du 4e âge en institution, les résultats ont montré que la sensibilisation a été complètement réussie et qu'une acculturation lente commençait à se produire. Le modèle d'acceptation technologique construit est en effet caractérisé par plusieurs facteurs qui auraient pu freiner le processus : les facteurs individuels (pas de connaissance préalable, un grand âge, de la crainte), une absence de perception d'utilité du dispositif (sauf concernant les jeux) et une intention de comportement non formalisée. Néanmoins, les facteurs du dispositif sont favorables (dispositif correctement configuré, c'est-à-dire adapté et accessible pour ce profil spécifique d'usager) et l'organisation sociale ainsi que le service à la personne sont vécus comme des soutiens efficaces par les résidents. Ces deux paramètres surstimulent la facilité d'utilisation perçue, ce qui rend l'attitude face à l'usage particulièrement positive.

En terme d'impact, l'environnement technologique, en particulier les jeux de stimulation cognitive mais aussi dans une moindre mesure la messagerie, ont apporté des capacités et un pouvoir d'agir. À ce titre, la stimulation intellectuelle et l'importance des relations interpersonnelles suscitées par l'usage ou la rencontre avec ces nouvelles technologies s'avèrent être de puissants mécanismes d'adaptation pour aider ces personnes âgées à retrouver une intégrité cognitive (stimulation, rééducation), physique (par l'ouverture virtuelle que les TIC apportent sur l'environnement), mais aussi psychologique (reconnaissance et valorisation) et sociale (maintien/accroissement du lien social et de l'intégration sociale). En effet, l'identité sociale de la personne âgée a évolué positivement et plus globalement, cette étude a montré le fort impact des dispositifs TIC adaptés et correctement présentés en termes de gains en qualité, sens et objectifs de vie pour cette population. Elle renforce l'idée que pour cette population, plus que des questions d'accès, il faut réfléchir, en parallèle à la définition de dispositifs adaptés et à la création de lieux d'accueil, de sensibilisation, discussion et formation  si l'on souhaite réduire la fracture sociale."

Utiliser les TIC dans l'automobile : Appréhender le système embarqué d'une automobile à partir de la culture numérique
Par Emmanuel Pagès

"En liant utilisation des TIC de la vie quotidienne et instrumentation de bord, les concepteurs érigent les compétences liées aux TIC comme naturelles. Or c'est oublier l'inégalité qui se situe au départ en termes de possession, de compétences et d'usages des TIC. En empruntant des conventions liées à l'ordinateur et au téléphone portable, le système embarqué installe une certaine familiarité pour les utilisateurs habitués qui les associent à leurs opérations sur le système. Cela ne règle les problèmes que pour ceux qui ont été formés à leur signification et dans la mesure où les concepteurs les ont intégrés comme mode opératoire. Plus encore, cela ne rend pas pour autant accessible ce nouveau dispositif à ceux qui n'ont jamais rencontré ces conventions. Le système embarqué s'adresse plutôt aux jeunes qui se saisissent des prises !

La variable qui influence la familiarité aux dispositifs technologiques est principalement l'âge, se répercutant sur la réussite rencontrée dans les différentes opérations sur le système embarqué et dans le rapport à la notice d'utilisation. Si une bonne partie des participants est à l'aise pour manipuler le système, c'est parce que beaucoup partagent déjà un stock social de connaissances issu des pratiques avec les TIC. C'est cela même qui place les utilisateurs en mesure de compenser les défaillances interactives du système, en mobilisant leur expérience avec d'autres systèmes, ils sont capables de remédier aux gouffres de modèles conceptuels trop souvent illisibles pour les novices.

Si nous avons montré que la "culture numérique" constitue une ressource pour s'ajuster à la nouveauté d'un système embarqué dans l'automobile, elle ne règle qu'une partie de la manipulation et seulement pour les utilisateurs déjà socialisés aux TIC."

Tags : cours - EPN - fracture-numérique - france - livre - mobilité - seniors - Wallonie

Manuscrits de Madame Bovary sur Internet

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4500 feuillets, un roman inoubliable signé Gustave Flaubert : "Madame Bovary" reste dans l'Histoire de la littérature française un livre incontournable.

De 3 à 10 heures de travail par feuillet... 130 bénévoles de douze pays (Argentine, Autriche, Belgique, Colombie, Côte d'Ivoire, Hongrie, Japon, Nouvelle-Zélande, Portugal...) de 16 à 76 ans ont travaillé pour redonner une vie électronique au manuscrit de Madame Bovary de Gustave Flaubert sur Internet avec un site mis en ligne : Les manuscrits de Madame Bovary.

Ce beau projet a été coordonné par Yvan Leclerc, professeur de Lettres Modernes à l'Université de Rouen, en France, avec une équipe de professeurs de Lettres et la participation du Centre Flaubert.

Accessible depuis le 15 avril, le site a nécessité deux ans et demi de travail pour retranscrire en numérique les manuscrits de l'incontournable roman déposés par Caroline Franklin Groult, nièce de Gustave Flaubert, à la Bibliothèque Municipale de Rouen depuis 1914 : textes, plans, scénarios, brouillons et une version calligraphiée.

Madame Bovary est paru en 1857. Flaubert fut poursuivi en justice pour ce roman pour "outrage à la morale publique et religieuse" et cette version visible et cliquable librement sur Internet est une aubaine avec des outils pour mieux comprendre cette oeuvre majeure. Il faut savoir que le décryptage des manuscrits est complexe tant Gustave Flaubert ne cesse de retravailler son texte. Ce qui se retrouve ainsi mis en valeur grâce à ce travail, c'est la manière dont le texte a été construit avec des annotations.

Ce nouveau site dédié à Madame Bovary propose une série d'outils pour envisager ce roman avec une meilleure compréhension : liens vers des dictionnaires, cartes, ajouts par Gustave Flaubert, chronologie de l'écriture, plans et version calligraphiée.

Un site à faire découvrir et qui réjouira notamment les EPN en bibliothèque.

Tags : bibliothèque - collaboration - livre - site-internet

Phénomène Facebook, astuces et questionnements

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Le 9 avril, l'hebdomadaire gratuit français Direct Soir a consacré sa une au réseau social Facebook avec ce titre "Le phénomène Facebook". Le journal a proposé une double-page (pp. 4-5) au réseau social qui vient de franchir le cap des 200 millions d'inscrits dans le monde.

Petites astuces Facebook

Voici 6 conseils pratiques délivrés par Direct Soir à connaitre sur Facebook :

Sécuriser votre profil : Eviter ainsi que des photos de votre personne apparaissent liées à votre profil. Cliquez en haut à droite sur «Paramètres» puis «Confidentialité».

Eviter les alertes sur votre boîte e-mail : Dès que quelque chose se passe sur votre page d'accueil, vous pouvez en être averti. Dans «Paramètres» puis rubrique «Compte», vous sélectionnerez l'onglet «Notifications» où il est possible de cocher les alertes qui vous intéressent.

Créer un groupe : Cliquez sur l'icône «Groupe» dans « Applications » puis sélectionnez l'onglet «Créer un groupe». En indiquant par exemple «Réseau France», votre groupe ne sera accessible que dans le Pays France. Si vous choisissez «Réseau général», l'ensemble des Facebookers pourra avoir accès à l'intitulé de votre groupe.

Dialoguer en direct : Il suffit de se connecter en cliquant sur l'application en bas de page à droite. Un point vert signifie que vous êtes bien en ligne, et une couleur rouge que vous vous trouvez hors ligne.

Identifier vos amis sur une photo : Fonctionnalité à connaître, à l'aide de votre souris ou du curseur, déplacer la croix sur l'un des visages et en un clic, mentionner le nom du contact. La personne concernée peut, si elle le souhaite, ôter son nom en cliquant sur «Supprimer le tag».

Fermer définitivement votre profil : Optez pour «Paramètres» puis choisissez «Comptes» et cliquez sur «Désactivez le compte» qui figure dans le premier onglet «Paramètres». Attention, toutefois, un profil Facebook n'est pas supprimé, il est désactivé... Et c'est là une nuance importante.

"La culture de Facebook est celle de l'exhibition"

Dominique Cardon est sociologue au laboratoire des usages d'Orange Labs à Paris. Il est interrogé par Direct Soir sur le phénomène Facebook et l'utilisation du réseau social ; voici ses propos sur les nouveaux comportements des consommateurs internautes :
«Ce qui est le plus neuf avec Facebook, c'est que l'on a des conversations «privées» devant le public de nos amis. Facebook permet d'élargir son cercle traditionnel d'amis à une nébuleuse de connaissances, de rester en contact avec des rencontres passagères et de réanimer des relations anciennes.»

Dominique Cardon évoque aussi les photos déposées sur Facebook par les internautes :
«La culture Facebook est celle de l'exhibition. Il faut montrer que l'on est cool, ouvert, sympathique pour s'individualiser, se montrer différent et ainsi mieux rentrer en contact avec les autres. Il y a donc de la frime, de la théâtralisation, de l'exagération. Mais c'est aussi une exhibition très savamment contrôlée...»

Le débat sur l'utilité de Facebook et ses limites est ouvert... Pourquoi pas dans les EPN ?

Tags : guide - identité numérique - image - réseaux sociaux - vie-privée - web-2.0

Internet et pédagogie, le rendez-vous du futur ?

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Dans son édition datée du jeudi 16 avril 2009, Le Monde Education (version édulcorée de feu Le Monde de l'Education, mensuel), supplément papier du quotidien français Le Monde, propose un dossier complet de 4 pages sur l'école à l'heure de l'internet et de l'informatique : "L'Ecole du futur parie sur le numérique", un dossier qui fait le point sur l'intégration des outils technologiques dans l'enseignement avant tout en France avec un petit détour par le Québec et le Japon.

Les animateurs multimédia en EPN trouveront au sein de ce dossier des initiatives numériques faisant école (c'est le cas de le dire!) et de quoi imaginer et mettre en place des partenariats dynamiques à partir d'actions existantes.

En exergue du dossier, cette accroche :
"L'arrivée de l'informatique et d'Internet dans les salles de classe va immanquablement changer la façon de faire cours et la place de l'enseignant. Le mouvement est en marche mais traîne un peu (...)"

... Renforcé par un éditorial "lyrique" de Marc Dupuis titré "La réforme malgré tout" ; extrait :
"Finis les manuels limités au périmètre compté de leurs pages : avec la recherche de documents sur la Toile, c'est la connaissance du monde entier qui est à la portée de chacun. Sans diktat politique ni pression de la rue. Certes, tout cela ne joue encore qu'à la marge, mais rien n'arrêtera le mouvement. Le temps se chargera de faire évoluer les mentalités et de mettre au pas les récalcitrants. Les profs de philo vont pouvoir plancher sur la force de l'outil et son influence sur la pensée. (...)"

En parlant de réflexion, le brillant informaticien français Gérard Berry (Membre de l'Académie des Sciences, consulter son cours passionnant au Collège de France : "Pourquoi et comment le monde devient numérique") n'est pas d'une tendresse particulière avec la place de l'informatique dans le système scolaire, une évocation dans ce même dossier du Monde Education :
"On confond la notion de "computer literacy" avec celle de "computer sciences". On fait la confusion entre l'enseignement des usages, la façon de se servir d'un ordinateur, d'un traitement de texte, et l'enseignement de la science informatique. Dans les établissements scolaires (en France), on a fait le choix d'enseigner les usages. C'est très insuffisant. C'est la différence entre apprendre à conduire et comprendre comment marche une voiture."

Voilà qui met un peu de débat dans ce dossier... dont voici les articles phare disponibles en ligne sur le site du Monde :

Ecole numérique : la révolution tranquille (cadrage),

Le lycée de Péronne échange ses crayons noirs contre Internet (reportage),

Etudiants et professeurs adoptent volontiers une "Wiki attitude" (cadrage),

"Internet et pédagogie" par Luc Trouche (témoignage d'expert),

Télé-enseignant : nouvelles frontières et nouvelles règles du métier (reportage),

Les jeux vidéo font une timide percée à l'école (les faits),

Au Québec, le numérique a gagné la partie (reportage),

Symbole de modernité, le Japon reste attaché au tableau noir (reportage),

Le dossier papier est complété par un Glossaire de 13 termes et expressions et par une Webographie (catalogue de liens) de 12 ressources en ligne sur la thématique Ecole et numérique.

Tags : audio - école - CMS - enseignement - france - jeune - média - pédagogie - son - web-2.0

Réseaux sociaux, une fracture numérique d'usage selon que vous êtes riche ou pauvre

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Fracture numérique ? Une expression galvaudée employée à toutes les sauces... On connait la fracture numérique d'accès (infrastructure, équipement), d'usage (je sais / je ne sais pas me servir d'un ordinateur et de logiciels) et d'usage de deuxième niveau (quels usages fait-on de l'informatique et de l'internet ?).

La nouvelle édition du magazine Enjeux-Les Echos (avril 2009) fait état de cette fracture d'usage de deuxième niveau préoccupante appliquée aux réseaux sociaux : "Réseaux sociaux : un profil selon que vous êtes riche ou pauvre" :
"Une telle exposition de soi fascine autant qu'elle inquiète, compte tenu de l'impact et de la multiplication des réseaux sociaux, de Facebook à MySpace, de LinkedIn à Twitter, de Skyrock à Copainsdavant. " Les profils sont la représentation numérique publique de l'identité ", rappelle l'anthropologue américaine Danah Boyd. Et au-delà du danger d'usurpation et de désinformation identitaires, les traces sont souvent indélébiles.  (...)

Si les frottements entre milieux sociaux sont plus aisés et plus fréquents que dans la vie, les paramètres socioculturels restent très prégnants. Une stratégie de conquête - pour élargir le réseau au-delà de l'origine sociale - conduit à prendre plus de risques et à adopter des comportements plus aventureux. Et les internautes de milieu modeste mettent plus facilement leur corps en scène, jusqu'à la provocation, que les cadres ou les chefs d'entreprise.  Les mêmes clivages se retrouvent lorsqu'il s'agit d'accepter ou refuser les demandes d'intégration du cercle intime. Là où les "modestes", les "traditionnels" et les classes sociales aisées restent prudents, les "provos", les "exhibitionnistes" et les classes sociales moins favorisées ouvrent largement leur cercle."

Il y aurait donc des clivages d'utilisation des réseaux sociaux assez marqués selon les catégories socio-professionnelles (CSP). Le recul critique et les stratégies de présence et de "mise en ligne" seraient l'apanage de groupes sociaux (CSP) plus aisés, davantage à même par leurs compétences et leur capital socio-cognitif à agir sur ces réseaux sociaux en toute connaissance de cause.

C'est sans doute pourquoi l'éducation au multimédia spécifique aux réseaux sociaux trouve toute sa place dans les Espaces Publics Numériques de Wallonie et les structures de médiation, d'initiation et de formation aux outils technologiques.

Tags : fracture-numérique - identité numérique - public précarisé - réseaux sociaux

Le Web 2, Un phénomène de société

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"Le Web 2.0, Un phénomène de société" , c'est le titre et le thème du numéro spécial de la nouvelle édition de la lettre d'information scientifique EMERIT (Expériences de Médiation et d'Evaluation dans la Recherche et l'Innovation Technologique) éditée par la Fondation Travail-Université, Namur (Belgique) : n°57 - Mars 2009.

Au coeur de ce passionnant numéro consacré dans son intégralité au Web 2, les chercheurs Gérard Valenduc, Périne Brotcorne, Véronique Laurent et Patricia Vendramin dressent un panorama de ce qu'on entend par Web 2, des usages en cours et des questionnements induits (identité numérique...), s'interrogent sur une typologie des outils collaboratifs avant d'évoquer la question du modèle économique gratuit.

En terme de recul critique sur les outils et plateformes Web 2, sur les enjeux d'utilisation des données personnelles fournies aux services, sur la mise en place de compétences au sein des réseaux sociaux... Et donc d'une réflexion fournie (sans aucune pression commerciale, ni angélisme notoire qui entoure très souvent la présentation du Web 2 et des réseaux sociaux), ce numéro de la lettre EMERIT téléchargeable gratuitement apporte des repères essentiels dans le monde du Web d'aujourd'hui et de demain.

Sont ainsi évoqués : Facebook, MySpace, les blogs, FlickR, YouTube...

Au sommaire (intitulés des articles et extraits de ceux-ci) :

Introduction
"Le web 2.0 n'est pas une révolution technique. C'est avant tout une transformation progressive des usages du web, qui reposaient depuis près de quinze ans sur un modèle de diffusion, structuré par les fournisseurs de services et de contenus."

Le Web 2.0, un phénomène de société
"Aucune innovation technologique majeure n'a provoqué ni soutenu cette expansion; la plupart des logiciels du web 2.0 sont des versions améliorées de logiciels existants, déjà expérimentés à plus petite échelle."

"Le foisonnement des activités réalisables en ligne et la quantité d'informations mises en réseau par les utilisateurs soulèvent des problèmes de régulation, qui ne sont pas nouveaux en soi mais qui prennent aujourd'hui une dimension inattendue. C'est le cas de la protection des données personnelles et de la vie privée. Les dispositifs juridiques (lois, commissions consultatives) qui ont été mis en place à grand peine dans les années 1990 se trouvent démunis face à l'étalage et à la dissémination d'informations personnelles, livrées par les gens eux-mêmes, sans beaucoup de souci de leur confidentialité. Dans la mesure où l'évolution des pratiques sociales et l'évolution technologique sont toutes deux beaucoup plus rapides que l'évolution des cadres juridiques, le web 2.0 se développe dans
un flou réglementaire presque total."

La mise en scène numérique de soi
"N'importe quelle information - aussi futile qu'elle soit - devient un véritable instrument de reconnaissance et de socialisation, au premier rang desquelles se situe l'ampleur du réseau relationnel. On existe, en effet, d'autant plus sur le web que l'on affiche un nombre impressionnant d'"amis" en ligne."

"Du simple grossissement d'un trait de la personnalité au travestissement pur
et simple, l'endossement d'un rôle sur le web est bien entendu limité. De nombreux internautes se bornent à utiliser cet espace comme tout autre espace public classique. Il n'en reste pas moins que la plasticité de l'univers du web 2.0 donne à cette capacité à « faire comme si » la possibilité de s'étendre et de se diversifier. L'identité numérique est une sorte de coproduction où se rencontrent les possibilités innovantes des interfaces et les calculs que font les utilisateurs pour produire la meilleure image d'eux mêmes.

Ceux-ci ont ainsi l'opportunité d'user de multiples stratégies pour créer de la distance entre leur personnalité réelle et leur identité numérique.

C'est sans aucun doute cette capacité à ajuster cette distance au réel qui caractérise le mieux les stratégies de mise en scène numérique."

Une nouvelle vague d'outils collaboratifs
"Les nouveaux espaces collaboratifs ne sont pas figés. Ils se parcourent, s'aménagent et s'organisent en permanence. Leur disposition, leur organisation et leur alimentation sont en constante négociation. Dans l'univers professionnel ou dans le monde associatif, ces espaces soulèvent des enjeux à la fois communicationnels, sociaux et technologiques.

L'enjeu communicationnel est la cohabitation de communications ascendantes (user generated contents), à coté de contenus produits par la hiérarchie. Jusqu'où peut-on encourager ou accepter, dans une organisation, la production de ces contenus ascendants ? Jusqu'où les contrôler ou les surveiller ?

Au niveau social se pose la question du degré de participation des différents acteurs aux systèmes d'échange et aux réseaux mis en place autour de ces outils collaboratifs. Qu'est-ce qui va stimuler la production de contenus dans des blogs ou des wikis à la place de leur simple consultation ? Qui sera actif, qui sera passif ?"

Le business de la gratuité, un nouveau modèle économique ?
"Le business model de la gratuité peut buter sur divers obstacles, notamment les comportements imprévus des utilisateurs ou la vulnérabilité face à la conjoncture socioéconomique.

Dans la plupart des innovations, les comportements des utilisateurs s'écartent souvent des prescriptions des concepteurs. Comme l'a montré l'article sur "la mise en scène numérique de soi", les utilisateurs ne rentrent pas tous dans le jeu en livrant une information exacte, précise et gratuite. Au dévoilement de soi, ils peuvent préférer le travestissement, l'allégorie, la retouche, la mise en conformité. À l'échange gratuit, ils peuvent préférer le troc. Car le web 2.0 n'est pas seulement une pratique économique, c'est aussi une pratique sociale, dont les subtilités échappent souvent aux modèles économiques."

Tags : audio - Belgique - identité numérique - image - réseaux sociaux - université - web-2.0

Les EPN de Wallonie à l'honneur dans les médias

La Presse écrite belge marque son intérêt pour les Espaces Publics Numériques du réseau des EPN de Wallonie ces dernières semaines et ces derniers jours. Florilège de quelques articles très récemment parus qui montrent le dynamisme des projets et des activités menés par les structures :

Chaumont-Gistoux : Portes Ouvertes au Cyberespace (La Libre Belgique) 28 mars 2009

"L'EPN de Chaumont-Gistoux vise, "dans un souci de cohésion sociale et d'égalité des chances", plusieurs objectifs. Tout d'abord, fournir un accès gratuit à des ordinateurs et à une liaison Internet, accompagné si nécessaire par un animateur formé ; ensuite, proposer des séances d'initiation et de formation dans différents domaines, et, enfin, offrir un lieu d'échanges et de convivialité.""

Libin : Voilà le numérique pour tous (Actu24) 28 mars 2009

"Après le mot de bienvenue de la bourgmestre Anne Laffut, Philippe Evrard, président du CPAS de Libin, remercie spécialement le ministre pour son intervention financière (50 000 EUR) qui a permis d'acheter le matériel et de rémunérer des animateurs. « Ce projet ne se limite pas à la maîtrise de l'ordinateur mais il permet d'aborder les différents aspects du numérique (photos, internet, vidéo). Je remercie spécialement les trois animateurs de la Haute-Lesse : Pierre Lardinois pour Daverdisse et Tellin, Philippe Mahin pour Libin et Valérie Martin pour Wellin, particulièrement compétents dans ce domaine. » L'EPN essentiel surtout dans les communes rurales Philippe Courard rappelle que l'Espace Public Numérique est essentiel surtout dans les communes rurales où la population doit avoir la possibilité comme en ville de bénéficier de ces nouvelles technologies de la communication."

Estaimpuis : Le numérique en fête pendant une semaine (RTBF) 27 mars 2009

"Même les petites communes s'investissent, Estaimpuis organise par exemple une découverte des sites internet qui permettent d'apprendre les langues, et le tout gratuitement. Cela se passera le mercredi 1er avril de 14 à 19 heures."

Lessines : Magritte et la Toile, c'est numérique (Actu24) 24 mars 2009

"Du samedi 28 mars au vendredi 3 avril, L'Espace public numérique de Lessines, La Toile de Magritte , proposera au public une série d'activités entièrement gratuites pour découvrir les usages des technologies de l'information et de la communication (...)  Mardi 31 mars de 14h à 16h30, « bien utiliser sa clé USB ». La clé USB est devenu un moyen simple, léger et pratique de transporter ces données. On pourra apporter sa clé et apprendre à l'utiliser (transferts de fichiers, enregistrer des photos à partir d'Internet...). L'atelier est ouvert à tous ; maximum : 8 participants.  * Mercredi 1er avril à partir de 15h, « Facebook au service de tous ». Il s'agira d'une séance d'information sur ce célèbre réseau social. A travers Facebook, les Lessinois pourront (re)découvrir Lessines d'antan. Des montages photos réalisés lors de formations organisées à l'espace seront exposés (pour tous)."

Andenne : Semaine numérique (La Libre Belgique) 24 mars 2009

"Dans la cité des Ours, la semaine qui s'annonce sera résolument placée sous le sceau du numérique. Du 28 mars au 3 avril, une série d'animations sont programmées, toutes gratuites. (...) Concrètement, cinq activités sont annoncées. La première est consacrée à Facebook, le plus connu des réseaux sur la Toile. Une rencontre conférence aura lieu en compagnie de Pascal Poty, chargé de cours à l'université de Lille et de Namur. Le but est de présenter les dangers, mais aussi les avantages, de ce qui s'apparente à un phénomène de société."

Tintigny : Une semaine toute numérique (Actu24) 24 mars 2009

"Des ateliers de découverte et d'information sont proposés entre le 28 mars et le 3 avril. L'occasion aussi de découvrir le nouvel espace public numérique de Tintigny qui accueille les formations en informatiques données par le CDR ASBL d'Ansart.  Samedi 28 mars : 13h-14h30 : « J'apprends la recherche sur Internet » ; dimanche 29 : 9h30-10h30 : petits-déjeuners numériques du CDR : « J'apprends à gérer mes photos numériques », un croissant et un café offerts ; 14h30-16h30 : accès libre à l'EPN avec présence d'un formateur du CDR pour répondre aux questions."

Marche-en-Famenne : Semaine numérique en 3 ateliers (Actu24) 23 mars 2009

"À Marche-en-Famenne, le Centre de Support Télématique participe à l'évènement en organisant trois ateliers: - 30 mars :Jeux interactifs - Tout public (enfants, adultes, seniors) - Horaire: de 13h à 17h  Pictionnary sur le thème des TIC, scrabble en ligne, jeux avec la Wii - 1er avril : Facebook - Public: Adultes & seniors - Horaire: de 14h à 16h  Facebook le réseau social : Découverte du site, inscription et premiers pas."

Mons : La semaine numérique débarque (La Province) 23 mars 2009

"Apprivoiser son GSM, retoucher ses photos en ligne, dessiner avec un logiciel, avoir des amis sur Facebook, faire des recherches sur Internet, créer un album de scrapbooking sur la toile... Tout cela et bien d'autres choses sont possibles durant la semaine numérique, du 28 mars au 4 avril."

Tellin : Pour découvrir l'informatique (Actu24) 18 mars 2009

"L'espace public numérique (EPN) de Tellin organise trois activités dans ses locaux, dans le cadre de la semaine numérique (...) Le samedi 28 mars ensuite, une séance sous la forme d'une information sur les logiciels libres sera organisée de 10 h à 12 h. Des traitements de texte, des tableurs, des logiciels de dessin, des navigateurs, des programmes antivirus,... Tout à la portée d'un clic de souris. Vous saurez comment remplacer vos logiciels parfois très coûteux et souvent piratés, par des programmes équivalents, gratuits et copiables en toute légalité."

Estaimpuis : Semaine numérique (Actu24) 16 mars 2009

"Du 31 mars au 4 avril, dans le cadre de la semaine numérique, une formation informatique est dispensée à la bibliothèque. Au programme - mardi 31 mars : retoucher ses photos avec le logiciel libre Picnik  - mercredi 1er et samedi 4 avril : apprentissage des langues grâce à des sites gratuits ;  - vendredi 3 avril : sensibilisation à l'environnement. L'occasion de tester son empreinte écologique dans la vie de tous les jours."

Lessines : La fête de l'Internet (La Libre Belgique) 10 mars 2009

"Cette année, la Fête de l'Internet revient à Lessines avec "La semaine du Numérique".  Du samedi 28 mars au vendredi 3 avril, L'Espace public numérique, "La Toile de Magritte", proposera au public une série d'activités entièrement gratuites, et ce pour découvrir, entre autres, les usages des technologies de l'information et de la communication."

Gouvy : Le Top du numérique (Actu24) 24 février 2009

"D'autres formations vont suivre, spécifiquement adaptées aux demandes des utilisateurs. Ainsi des ateliers d'aides à la création de site internet vont être ouverts : «Prioritairement pour les indépendants et les commerçants de la région. Ca répond à une demande précise» indique Sophie Giles. La demande est telle que son poste d'employée à mi-temps pourrait évoluer rapidement vers un 3/4 temps."

Habay : Construisez un site web de A @ Z (Actu24) 21 février 2009

"Si Internet vous attire, si votre clavier vous titille, si vous voulez créer votre propre site Internet ou mettre votre association en valeur sur le WEB, rendez-vous à l'Espace public numérique de Habay.  Yves David vous propose une formation de trois mois qui vous permettra de réaliser et de mettre en ligne votre site, de A à Z. Apprentissage du XHTML et des CSS, introduction au PHP et à MySQL et mise en place d'un CMS.  Attention, la formation est limitée à 8 personnes. Chacun devant un PC."

Hamoir : Informatique (Actu24) 9 février 2009

"Dans le cadre de l'ouverture de L'Espace Public Numérique, tous les seniors sont invités à une initiation à l'informatique et à Internet. Cette initiation s'adresse aux personnes de + de 55 ans et est gratuite."

Malmedy : Jeunes : un film tourné sur GSM (Actu24) 31 janvier 2009

"Au carnaval, au Luxembourg, un échange est prévu avec 5 jeunes et un animateur de 4 pays. 6 Malmédiens s'y rendront pour réaliser un film vidéo et un clip contre le racisme ainsi que pour participer à une émission radio. En prélude à cette rencontre, nous sommes en train de tourner un film en collaboration avec l'E.P.N. de la bibliothèque. Le thème retenu chez nous est la difficulté d'un jeune immigré de trouver un emploi. L'originalité de la démarche est que c'est filmé sur un GSM. Nous nous réjouissons de voir ce que les Polonais, les Français et les Luxembourgeois auront réalisé."

Beauraing : Espace pour branchés et autres (Actu24) 23 janvier 2009

"Si l'EPN est un outil qui permettra d'aider les demandeurs d'emploi, les personnes ne disposant pas d'ordinateur à la maison de trouver leur bonheur, il permettra aussi de porter des projets bien ciblés. On pense notamment à accueillir les enseignants qui veulent s'appuyer sur l'informatique dans leur expérience pédagogique.  Le personnel communal devrait également goûter à l'espace pour suivre des formations qui seraient un plus dans leur exercice de leur fonction."

Beauraing : Un Spécialiste en support (Actu24) 23 janvier 2009

"Depuis le 13 mai dernier jusqu'à ce jour, ce sont plus de 5000 heures de cours qui ont été prestées dont 2273 heures pour les demandeurs d'emploi.  L'EPN correspond, pour l'heure, à une attente. « Il y a une liste d'attente chez les seniors, indique M. Colignon. On ne parvient pas à suivre, au niveau des cours. La demande est assez importante. Selon les modules, il y a une réserve d'inscriptions. »"

Hamoir : L'informatique pour tous (Actu24) 22 janvier 2009

"C'est une réelle occasion pour tous ceux et toutes celles qui, jusqu'à maintenant ont été effrayés par l'informatique, de se familiariser avec cet outil devenu quasiment indispensable. Cette inauguration a réuni, non seulement le ministre Marc Tarabella et le mayeur de Hamoir, Patrick Lecerf, mais également une foule de curieux et de passionnés de l'informatique qui trouvent dans cette réalisation, un moyen formidable de se plonger et de manipuler un mode de communication devenu incontournable."

Yvoir : Les formations de l'EPN (Actu24) 13 janvier 2009

"Les nouvelles formations pro posées par l'Espace public numérique, pour le premier semestre 2009, sont classées par thèmes.  (...) «Initiation aux bases de données» les lundis 16, 23 et 30 mars, de 17 à 19 h; «Initiation au tableur» les lundis 27 avril et 4, 11 et 18 mai, de 17 à 19 h; «Le référencement de site web» le lundi 25 mai, de 17 à 19 h; «Publication assistée par ordinateur» les lundis 8, 15 et 22 juin, de 17 à 19 h."

Perulwez : Adoptez la TIC attitude (Actu24) 23 décembre 2008

"Divers ateliers seront proposés en ce début d'année. Il s'agit en une heure d'une mini-conférence suivie d'un questions-réponses. Voici les thèmes: «Les tendances High-Tech» le jeudi 5 mars, de 17h à 19h (Ipod, Iphone...) «Les serious game» le jeudi 12 mars, de 17h à 19h (Nintendo DS, Wii...). «Les réseaux sociaux», le samedi 14 mars, de 9h à 10h30 (Myspace, Facebook...). «A la découverte de Vista» le jeudi 19 mars, de 15h à 17h. «Quel ordinateur choisir?» le jeudi 26 mars, de 17h à 19h (décoder les offres publicitaires). P.A.F.: 2 euros par atelier."

Tags : EPN - média - semaine-numérique - Wallonie

Skyblog, la grande "secte" molle? par Alain Giffard

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Avouons-le haut et fort... Il existe peu d'analyses critiques en ligne ou hors ligne des plateformes de blogs, de leur possibilité technique, de ce qui a concouru à leur mise en place et au développement commercial de celles-ci.

Par son caractère incontournable, parce qu'il s'agit d'un "réseau social" majeur en France depuis décembre 2002, les Skyblogs ont séduit bien des adolescents au-delà de l'Hexagone, en Belgique et dans d'autres pays Européens.

La page d'accueil des Skyblogs revendique plus de 23 millions de blogs créés et surtout actifs. Un tel phénomène Web est rare par son ampleur, la massification importante de l'utilisation de ces "blogs" par les adolescents.

Beaucoup de voix concordantes décrivent les Skyblogs comme un outil bénéfique pour les adolescents parce que Skyblog permet cette expression écrite et multimédia. Les voix discordantes se font plutôt rares.

Ce que sont les Skyblogs

Interviewé par l'Ecole des Parents pour un hors-série de sa revue sur le thème : "Adolescents : Confidences sur Internet" (n°577 - Mars 2009), Alain Giffard* livre une analyse très critique des skyblogs que la revue présente avec éloquence :
"(Alain Giffard) dénonce le premier hébergeur de blogs qui, sous couvert de libre expression, propose aux jeunes un espace fermé, livré à la publicité, et des modèles préformatés".

Cette interview titrée : "Skyblog : la grande secte molle" (publiée ici avec rectificatifs sur le blog d'Alain Giffard) n'est justement pas une dénonciation mais l'explicitation de ce que sont les Skyblogs, des limites techniques imposées par la plateforme, du dispositif commercial mis en place, de la loi du "personal branding" (brandissement de l'individu Skyblogueur comme marque personnelle)...

Une brillante analyse de la part d'un penseur français inspiré et reconnu de l'Internet qui fait écho à une analyse critique des médias, une éducation au multimédia que les EPN (Espaces Publics Numériques) doivent aussi mettre en place.

Nous reprenons ici quelques points saillants de cette interview :

Les limitations techniques de Skyblog vis-à-vis du Web :
"Ma première découverte a été de me rendre compte que la réalité n'était conforme ni à la publicité que Skyblog faisait sur lui-même, ni à l'esprit du web (...) Très concrètement, il n'existe pas de liens vers l'extérieur. On peut l'analyser comme l'envie de privatiser une partie de l'Internet ; cependant il s'agit d'une contradiction, puisque ce qui caractérise le développement du web est le lien hypertextuel (...) Sur Skyblog, (...) on met les jeunes à l'écart. On les sépare de l'ensemble du web en les empêchant de se mettre en relation avec cet espace."

Le mode stylistique encouragé par Skyblog :
"Au fil des mois, sous prétexte d'établir le palmarès des Skyblogs les plus regardés, on guide les jeunes. On les incite à se conformer à tel ou tel thème, en donnant des exemples de ce que les bons élèves de l'école Skyblog doivent accomplir. On insiste, par exemple, pour qu'ils adoptent un certain style, en encourageant l'utilisation de photos et de textes courts rédigés dans un langage courant."

Les faux skyblogs... publicitaires :
"Skyblog est bourré de faux blogs pilotés par les agents de changement, décrits par Naomi Klein que l'on voit ici en pleine action. Il ne s'agit pas de personnes mais de sociétés. Sous l'apparence d'un blog de jeune, un agent de changement raconte sa journée : il se lève, commence à enfiler son survet Adidas et ses baskets Nike...Une fois qu'on a lu 20 posts, on se rend compte qu'il passe sa journée à mettre ses tee-shirt de marques..."

Une course à la popularité déprimante pour les Skyblogueurs :
"En encourageant l'exposition de son intimité et de sa sexualité de manière extrêmement crue, en poussant sans cesse les jeunes à se questionner sur « pourquoi suis-je mignonne et plais-je aux garçons ? » ou en les ridiculisant lorsqu'ils ne décrivent pas leurs performances par le menu, on trouve au final un contenu très pauvre. La conséquence en est, pour des jeunes qui n'atteignent pas le haut des classements des palmarès, de se déprimer davantage."

Et la fausse promesse d'expression des Skyblogs :
"Skyblog ne permet aux jeunes ni de se raconter ni de s'approprier la technique. Selon moi, il est fondamental que les jeunes s'individuent seuls et en groupe en passant par ces médias... Or ici, on ne leur permet pas d'aiguiser leur regard critique par rapport à la technique : on est dans un circuit fermé, une logique de secte. J'ai eu le sentiment, en travaillant sur Skyblog, d'avoir affaire à une grande secte molle... Un espace sans interactivité de contenus puisque le média interactif qui distille des conseils (...) On créée ici une addiction aux modèles de consommation médiatique du site et de la radio."

*Alain Giffard a été directeur informatique de la Bibliothèque de France, il a conçu la bibliothèque numérique (Gallica). Il a participé à l'élaboration du Programme d'Action du Gouvernement pour la Société de l'Information et impulsé la politique des « espaces culture multimédia » sous Lionel Jospin (2000-2003). Il fut Président de la Mission interministérielle pour l'Accès Public à l'Internet qui a impulsé et coordonné la politique des Espaces Publics Numériques en France. Il est à l'origine du terme "Espace Public Numérique". Il travaille sur la lecture numérique et a écrit avec le philosophe Bernard Stiegler et Christian Fauré : "Face à la mécroissance - Des lectures industrielles" chez Flammarion (2009).

Tags : éducation - CMS - Internet - jeune - réseaux sociaux

Decryptimages, portail d'éducation aux images

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La Ligue de l'Enseignement (France) et l'Institut des Images lancent le 17 mars un nouveau site Internet baptisé Decryptimages. L'objectif de cet espace Web est d'offrir aux internautes des outils pour voir, comprendre et analyser les images du quotidien et aider au développement d'un esprit critique (réfléchir sur les images et échanger autour de ces questions).

Les internautes sont invités à contribuer activement à ce site via les données fournies pour constituer leurs propres savoirs, expériences et aussi satisfaire à des questionnements d'internautes.

Le média Internet fait bien évidemment parti des sujets privilégiés traités sur Decryptimages tout comme la photographie, l'Art ou la télévision... Et ce site propose une analyse via des textes, images fixes, une WebTV et une écriture multimedia.

Enfin, le portail inscrit une éthique forte dans son projet : "Ce site est totalement indépendant et sans publicité, bénéficiant d'apports bénévoles. Ce site est un lieu d'accueil, de confrontations, d'échanges. Il s'enrichit grâce aux internautes."

Pour les EPN (Espaces Publics Numériques), cette initiative est à suivre de près!

Tags : éducation - image - Internet - prévention - site-internet

Comment travaillerons-nous en 2020 ?

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Que sera le travail en 2020 ? C'est la passionnante question, thème du dossier du numéro du magazine Liaisons Sociales (Mars 2009 ; 3,80 EUR). 55 pages pour mieux comprendre quelles sont les orientations du monde du travail et les changements qui vont s'opérer dans les années à venir dans les pratiques professionnelles au quotidien.

La place des technologies

Au coeur de cette interrogation majeure de notre temps, la place des technologies. Le marché « sous tension » du travail oblige à considérer les compétences liées à l'appropriation des outils technologiques comme un atout pour ceux qui les maîtrisent et à un handicap de plus en plus marqué pour les personnes qui utilisent l'informatique et l'Internet avec des mono-usages (navigation, emails).

Pour les animateurs multimédia en EPN, l'enjeu de la sensibilisation et de l'initiation à des pratiques actuelles du Web (tout en ayant soin de mettre en place des grilles de lecture critiques) est de taille et c'est en quoi ce dossier est intéressant pour notre secteur.

Des organisations en réseau

Dès l'ouverture de ce dossier, Liaisons Sociales annonce la couleur : En 2020, il faudra se connecter ou bien disparaître. « Les entreprises devront se montrer agiles, flexibles et transparentes. Ce sera la fin des hiérarchies pesantes et l'avènement des organisations en réseau ».

Oui, le mail et la messagerie sont déjà dépassés. Aujourd'hui et encore plus demain, c'est le partage des connaissances qui se trouve au coeur des entreprises et dans le contexte d'un marché mondialisé. Si les entreprises se sont beaucoup intéressées à façonner leur système d'information, demain, c'est le « système de relations avec les salariés », l'intelligence partagée entre les collaborateurs et les partenaires, qui vont se manifester sous la forme de vecteur de croissance.

Partage des connaissances

La maîtrise de l'image de l'entreprise est alors tout aussi importante que la capacité à travailler en réseau, d'identifier et de poser des stratégies de présence en ligne qui ne se limitent plus aux sites Web mais à un investissement permanent et renouvelé dans des médias et réseaux sociaux... Attention toutefois à l'aspect chronophage !

Ce sont des formes renouvelées de relations de travail qui imprègnent le futur des entreprises, des boites à idées électroniques où tout employé peut s'exprimer et renseigner des systèmes de questions-réponses sous forme numérique. La hiérarchie est fortement bousculée par l'aspect vertical de l'information... La collaboration sous plusieurs formes devient une compétence clé au sein des organisations. « Les équipes de projets ne s'organiseront plus au sein d'un service mais sur la base de compétences recherchées, qu'elles se trouvent dans l'organisation ou en dehors ».

Nomades et hyperconnectés : la ville comme bureau

Il est également annoncé par Liaisons Sociales, l'avènement d'une ère des salariés nomades et hyperconnectés avec un management à distance :

« La crise actuelle et la nécessité pour les entreprises de comprimer leurs coûts vont accentuer la tendance. Il ne sera plus nécessaire d'être physiquement au bureau pour travailler, même si l'on doit intervenir en groupe sur un même document (...) Les Technologies de l'Information et de la Communication permettent aujourd'hui au salarié de faire de la ville son bureau ».

Des différents articles de ce dossier, on peut envisager des pistes sérieuses pour le futur du travail et de l'emploi, et y réfléchir plus amplement.

Tags : métier

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