Réfléchir sur le Web 2, l'Internet d'aujourd'hui et de demain n'est pas si aisé. Des publications en ligne gracieusement téléchargeables, que ce soit des ebooks (livres numériques), ouvrages, travaux scientifiques ou revues thématiques permettent de réfléchir aux pratiques contemporaines de l'Internet pour prendre du recul sur les utilisations et attiser sa curiosité d'esprit.
Les animateurs multimédia en EPN sont en première ligne pour promouvoir auprès des publics un internet non pas consommateur mais où l'on est acteur avec un aspect citoyenneté très important.
Pour vous guider dans ces réflexions, voici une sélection de 20 ebooks pour réfléchir sur le Web 2 et l'internet d'aujourd'hui :
"L'Economie de l'attention" par Eric Scherrer (2008)
Etude. 146 pages. Agence France Presse MediaWatch
Les vagues de la révolution numérique continuent de déferler, rapides, continues, imprévisibles. A ce rythme, même les "challengers", comme Yahoo!, deviennent vite des "defenders". Des vagues abruptes, d'une puissance inouïe, qui brisent les modèles d'affaires, détruisent de la valeur, chamboulent les oligopoles, bouleversent l'activité marchande, effacent les frontières, emportent les certitudes, noient sous un flot grandissant d'informations. (...) Qui l'emportera ? Contenu ou mise en relation? Gratuit ou payant? « Old media ou new media »? Les Anciens ou les Modernes? Personne ne sait, bien sûr.
"Le Dictionnaire impertinent Du Futur : Se divertir en découvrant l'avenir et... le préSent" par Anne-Caroline Paucot (2008)
Livre. 204 pages. M21 Editions
Le dictionnaire du futur imagine le monde de demain en le faisant exister le futur devant nos yeux avec de drôles de mots technos, rigolos, valises, conceptuels, décalés, etc. : Afichocoin (panneaux interactifs de quartier pour s'échanger des services), Cusarh (Contrat d'Union Solidaire entre un AvataR et un Humain), Muépétrois (Mp3 qui diffuse du silence), Grooptable (Le téléphone qui utilise le hasard pour tisser des liens)...
"Le crowdsourcing, une intermédiation hybride du marché" par Cédric Pélissier (2008)
Article scientifique. 26 pages. Université de Grenoble
Le crowdsourcing est un nouveau phénomène qui s'étend sur la toile du web. Il se compose de nombreuses sources mêlant open source, open innovation et d'autres modèles d'innovation ascendante. Cet intermédiaire de marché compose avec ces différents univers dans une intermédiation entre le monde marchand et les communautés virtuelles. Chaque site combine ces différentes dimensions de façon variable afin de les intégrer à leur fonctionnement. L'articulation de ces dimensions contradictoires crée des tensions repérées dans notre recherche.
"Le marketing du disque à l'ère du web 2.0" par Diane Dubray (2008)
Mémoire de Master 2 Professionnel. 31 pages. Université Paris 4 Sorbonne
"L'industrie de la musique n'a pas changée, elle est en train de changer" : Les évolutions permanentes de l'environnement commercial de la mise sur le marché d'un produit culturel exigent un fort pouvoir d'adaptation et une connaissance aigüe des nouveaux médias. Peut-on, comparer les différentes approches marketing envisageables pour lancer un nouvel artiste et/ou un nouveau produit en évaluant le poids respectif des méthodes traditionnelles (radio, presse, ...) et des techniques liées aux nouveaux médias (internet, Web 2.0, ...) ?
"Membranes numériques : Des réseaux aux écumes" par Bernard Rieder (2008)
Article scientifique. 10 pages. Université de Paris 8 Vincennes Saint-Denis
La malléabilité des réseaux numériques a permis l'émergence de dispositifs de communication de groupe de très grande taille. Ce « Web social » est composé de nouveaux outils et pratiques qui engendrent des formes de sociabilités insuffisamment saisie par les catégories habituelles de communauté, réseau et foule. Nous proposons une analyse du Web social à travers la métaphore d'écume, empruntée de Peter Sloterdijk et adaptée à l'objet en question. Une attention particulière est accordée à la notion de membrane, à la fois interface et filtre.
"Média sociaux et pinko marketing : Le Cas de la TPE Internet" par Vanina Delobelle (2008)
Thèse. 232 pages. Université de Corse
Les TPE créées dans le secteur Internet ont aussi des particularités qui leur sont propres. La technologie Internet propose des processus qui vont permettre à la TPE de croître à moindre coût. Internet a révolutionné les mentalités et le marketing traditionnel. Le buzz ou encore bouche à oreille, les réseaux, les blogs définissent une nouvelle approche du consommateur sous forme de réseaux. Internet a donc développé de nouveaux usages de consommation et des nouveaux usages de fonctionnement des consommateurs.
"L'impact du Web 2.0 sur les acteurs socio-économiques de l'Internet" par Benjamin Renault (2007)
Mémoire de Maîtrise. 126 pages. Université de Paris 13 Villetaneuse
Le Web 2.0 se pose comme chantre de la réappropriation d'un outil par ses utilisateurs, et les mailles de la Toile se mêlent peu à peu au tissu social. En parallèle de la vie réelle, et sans véritablement bouleverser les relations au quotidien, Internet propose désormais de créer une infinité de communautés et de participer ensemble à la création d'un avenir meilleur. Quelles sont les fausses promesses et les vrais rêves qu'apporteront ces innovations au sein de la communauté de professionnels et des utilisateurs d'Internet ?
"2.0 : Culture numérique, Cultures expressives" sous la responsabilité de Laurence Allard en collaboration avec Olivier Blondeau (2007)
Revue MédiaMorphoses n°21. 109 pages. Editions Armand Colin
Ce dossier de Médiamorphoses est dédié aux "natifs numériques", comme les a si bien nommés Howard Rheingold, essayiste et pionnier reconnu d'Internet, dans un billet traduit dans ce numéro, c'est-à-dire à tous nos enfants qui naissent et grandissent dans un écosystème culturel numérisé. Il ambitionne de donner quelques entrées dans la connaissance et la compréhension de tout ce travail expressif que représente le fait de rédiger des billets sur des blogs et autres MSN (sites de réseaux sociaux), de créer et de partager des morceaux de musique ou des vidéos, d'encoder du son et des images sous différents formats, d'échanger, via les réseaux peer-to-peer, des fanfilms, de sous-titrer des manga, d'éditer ses playlists, de mettre à disposition ses bookmarks ou ses tagscape, de rédiger des commentaires ou de les modérer, de republier des liens, de prendre des photos sur mobile et de les renvoyer sur le net, de "chatter", de jouer...
"Internet et la synthèse collective des goûts" par Nicolas Auray et Michel Gensollen (2007)
Livre. 22 pages. Edité par Olivier Assouly
Dans une économie qui ne distingue plus aussi clairement que par le passé entre production et consommation, entre temps de travail et temps libre, entre payant et gratuit, les marchés doivent organiser le dialogue entre innovation technique et dynamique des goûts. (...) Les succès des collectifs en ligne de traitement d'informations et de savoirs, permettent la consommation des biens et services innovants. Leurs échecs apparents servent à la constitution de cultures qui facilitent leur fonctionnement et préparent l'évolution des goûts.
"Netvibes : l'internaute au pouvoir ou pouvoir de la contrainte ?" par Erwan Guiriec (2007)
Mémoire de Master 2 Professionnel. 107 pages. Université Paris 4 Sorbonne
Jusqu'où l'intermédiation proposée par un dispositif comme Netvibes est source de pouvoir pour l'internaute ? Notre réflexion trouve sa place dans une certaine méfiance autour des bouleversements, très marketing, qui entourent Internet. Le champ, certes très vaste, est ici délimité à celui des pages personnalisables et plus précisément à celui de Netvibes. Cette approche microscopique est en effet à
même de signifier pour un ensemble bien plus large et hétérogène mais dont l'idéologie semble commune.
"Ecosystème d'affaire et Média Participatifs" par Thomas Martine (2007)
Article de Master. 23 pages. France
On cherche ici à poser les bases conceptuelles et méthodologiques de l'application de la notion d'écosystème d'affaire à l'analyse des Média Participatifs. On considère les Média Participatifs comme des organisations d'édition dont la viabilité dépend directement des relations de concurrence et de coopération qu'elles entretiennent avec d'autres organisations. Il s'agit alors de dégager les différents facteurs de viabilité s'appliquant aux Média Participatifs (MP).
"Enjeux et apports du web 2.0 pour la circulation de l'information dans l'entreprise : Le cas du service de veille stratégique du groupe Yves Rocher" par Sylvie Bourdier (2007)
Mémoire Professionnel. 116 pages. Conservatoire National des Arts et Métiers, Paris
Dans quelle mesure les pratiques collaboratives liées au Web 2.0 peuvent-elles améliorer la circulation et le partage de l'information dans l'entreprise ? Après avoir rappelé la définition et les enjeux du Web 2.0 pour l'entreprise et pour la veille, ce mémoire étudie, dans le contexte particulier du service de veille stratégique du groupe Yves Rocher, comment se servir au mieux de ces pratiques pour mettre en place une communauté d'échange. Pour en faciliter l'application, il développe des préconisations et propose différents scénarios de mise en oeuvre.
"Sémiotique de la représentation de soi dans les dispositifs interactifs : L'Hexis numérique" par Fanny Georges (2007)
Thèse. 467 pages. Université Paris I Panthéon Sorbonne
L'identité numérique en question. D'aucuns parlent du monde de l'écran comme métavers ou univers virtuel, monde parallèle dans lequel l'internaute pourrait vivre une seconde vie métamorphique, par l'intermédiaire d'un avatar et de représentations de lui-même. Les analyses actuelles de l'avatar et du soi de l'écran ne parviennent pas à expliquer précisément ce phénomène en raison du manque d'outils d'analyse appliquée, qui puissent notamment tenir compte de l'évolution constante des logiciels et des usages. La représentation de soi se constitue des signes qui manifestent l'interaction de l'usager avec le dispositif interactif. Elle a pour caractéristique d'être interactive mais surtout agie. Ce pouvoir agissant ou performatif nécessite une approche de la représentation comme expérience d'interaction et comme énonciation. Poser la question de la représentation de soi revient en somme à interroger la relation symbiotique entre l'homme et le support de transmission de son discours, au point que le support se substitue à lui et puisse parler pour l'homme en son absence. L'hexis numérique est comparable à un vêtement de paroles qui contiendrait les gestes qui l'animent.
"Construction de l'autorité informationnelle sur le Web" par Evelyne Broudoux (2007)
Article scientifique. 11 pages. Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Cet article se propose d'examiner le concept d'autorité informationnelle tel qu'il se construit dans l'univers documentaire du Web. Un document numérique est susceptible de franchir plusieurs contextes de médiation correspondants aux sphères "privée", "collective" et "publique", ces sphères se retrouvant redéfinies par l'arrivée des nouveaux médias portés par le Web. L'observation des processus de production et d'échange des documents entre ces sphères indique des transformations dans la construction de l'autorité informationnelle, au nom de laquelle les contenus jugés dignes d'intérêt seront conservés par la mémoire collective d'une communauté.
"Classification, thésaurus, ontologies, folksonomies : Comparaisons du point de vue de la recherche ouverte d'information (ROI)" par Manuel Zacklad (2007)
Article scientifique. 16 pages. Université de Technologie de Troyes
Cet article compare différents systèmes d'organisation des connaissances (classifications, thésaurus, ontologies formelles, ontologies sémiotiques, folksonomies) selon différents critères pour évaluer leur pertinence en regard de la Recherche Ouverte d'Information.
"Du réseau à la communauté d'apprenants. Quelle dynamique du lien social pour "faire oeuvre" sur Internet ?" par Mélanie Bos-Ciussi (2007)
Thèse. 545 pages. Université Aix Marseille 1
Cette recherche vise à éclairer les conditions et les processus à l'oeuvre dans l'actualisation d'un réseau d'apprenants en une communauté virtuelle dans les espaces deterritorialisés que sont les campus numériques. La thèse expose tout d'abord les enjeux du lien social médiatisé par le lien technologique dans une perspective éducative. Puis elle présente le cadre conceptuel des processus d'apprentissage sociaux mais également individuels pour "faire oeuvre" dans les communautés. La question de la relation entre la technologie et les processus sociaux de re-création du lien est ainsi située dans des perspectives culturelles et artistiques."La Culture au risque du "Web 2.0"
"Le rôle des réseaux sociaux dans la création et la structuration de l'information sur internet" par Paul-Emmanuel Bernard, Marie-Line Chautemps et Xavier Galaup (2006)
Mémoire d'initiation à la recherche. 95 pages. Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l'Information et des Bibliothèques, Lyon
De nouveaux outils de publication et d'interaction sont apparus sur le Web : blog, wikis, partages de signets... Ils se sont répandus rapidement grâce à leur souplesse d'utilisation qui favorise la collaboration et la création de réseaux sociaux. Outre la publication de contenu, les internautes ajoutent aussi leurs propres métadonnées, les tags ou étiquettes, et les partagent dans un processus appelé folksonomie, contraction de folk et taxonomie. Cette folksonomie permet non seulement un classement des ressources herbergées sur un site internet mais aussi une navigation et un accès à d'autres informations via les tags.
"Médias traditionnels et acteurs du Web 2.0 : Vers la cohabitation ou la convergence des acteurs de l'information et du divertissement ?" par Alexandre Cabanis (2006)
Thèse professionnelle. 75 pages. HEC Paris
Médias et acteurs du Web 2.0 co-existent aujourd'hui, et poursuivent les mêmes objectifs, mais leurs moyens diffèrent. Peuvent-ils durablement co-exister, en jouant de leurs complémentarités, ou vont-ils fusionner pour former une forme hybride, entre média et plateforme ? Telle est la réflexion que nous allons poursuivre : nous étudierons d'abord la menace potentielle que représente le Web 2.0 pour les médias traditionnels, avant d'observer comment le Web 2.0 se trouve dans l'incapacité de se substituer en l'état aux médias de masse. Enfin, nous verrons que les remises en question de tous les acteurs de l'information et du divertissement ne remettent pas en cause la co-existence des canaux médiatiques.
"La Culture au risque du "Web 2.0" par Pascal Krajewski (2006)
Etude. 84 pages. Ecole Nationale Supérieure des Sciences de l'Information et des Bibliothèques, Lyon
Cette étude consiste en l'analyse des enjeux et des impacts du Web 2.0 dans le monde des bibliothèques et de la culture en général. A partir d'un travail mené autour d'une Archive Numérique communautaire 2.0 développée en Open source en Nouvelle Zélande, nous avons notamment analysé les risques légaux pour une institution qui se ferait "2.0" (en terme de copyright et de propriété privée). Ce qui nous a amené à tenter de dresser - dans un premier temps - un état de l'art du "Web 2.0" (ses outils, ses concepts, ses nouveautés), mais surtout des "bibliothèques 2.0", et de toutes les conjugaisons d'une "Culture 2.0".
"Swaper la publication" par Gabriel Gallezot et Olivier Ertzscheid (2006)
Article scientifique. 11 pages. Revue Quaderni n°60. Editions Sapientia
L'acronyme francophone Swapie (Sites Web d'Auto-Publication d'Information Ethique) évoque avec insistance : to swap ("permuter"). Ce verbe révèle tout le contexte et l'enjeu des Swapie : échanger l'information autrement et dans d'autres lieux. Changer les producteurs, les diffuseurs, les éditeurs... Mais aussi changer la manière dont s'organise la publication des différents genres (journalistiques, scientifiques, associatifs) avec une idée forte : le citoyen, le chercheur, le militant... peut (se) publier.
En complément, il est conseillé de parcourir les écrits scientifiques figurant sur le site du
Groupement de Recherche Technologies de l'Information et de la Communication et Société du CNRS (en France) et du
portail MARSOUIN (Môle Armoricain de Recherche sur la SOciété de l'information et des Usages d'INternet) en Bretagne.