Le blog

Fracture numérique ou inégalités numériques

Véronique Laurent (chargée de recherche à la Fondation Travail-Université de Namur) nous signale qu'elle vient de cosigner avec sa collègue Périne Brotcorne (équipe du chercheur Gérard Valenduc) un article sur la manière d'aborder le fossé numérique de nos jours, dans l'édition du quotidien Le Soir daté de ce vendredi 29 août 2008 (page 17) ; papier également disponible en ligne : "Une approche multidimensionnelle de la fracture numérique".

Cet article a été publié dans le cadre de l'action "Carte blanche aux jeunes chercheurs". Il est très rare que la Presse nationale belge offre un tel espace d'expression et une "tribune" sur ce thème... Aussi, il est intéressant de consulter sans plus tarder ces paragraphes.

Ce papier offre une vision synthétique d'une approche de la fracture numérique ; extrait :
"Pour comprendre ces clivages grandissants dans les usages des technologies, il faut s'intéresser aux facteurs qui conditionnent leur appropriation et la capacité d'en faire un usage motivé, autonome et efficace. La question des compétences et des connaissances dont disposent les individus pour s'emparer des technologies s'avère centrale à ce propos. En plus d'être techniques, celles-ci recouvrent de nombreuses aptitudes de lecture, d'écriture ou encore d'esprit critique face à l'information. À côté des compétences, d'autres éléments entrent également en ligne de compte : les besoins des citoyens, l'utilité perçue des TIC, l'opportunité d'utiliser la technologie pour occuper une position sociale plus valorisante ou encore la possibilité de compter sur un support social pour utiliser l'outil technologique sont autant de facteurs qui jouent sur l'appropriation et sur l'usage des TIC. L'inclusion numérique est donc un processus social complexe lié à des facteurs tant matériels qu'éducationnels, sociaux, économiques et culturels. La fracture numérique est multidimensionnelle. C'est pourquoi, il semble plus judicieux de parler « des » inégalités numériques plutôt que d'« une » seule fracture numérique."

Les propos étant généralistes, les deux jeunes chercheuses n'évoquent pas le rôle des EPN. Il est toutefois à signaler que Véronique Laurent et Périne Brotcorne travaillent actuellement sur une étude sur la fracture numérique pour le Service Public Fédéral Intégration sociale.

Les EPN de Wallonie et en particulier notre réseau ont été interrogés spécifiquement pour cette recherche lors d'un workshop au Printemps dernier. Les résultats de cette enquête portant sur des recommandations sur la lutte contre la fracture numérique devraient être diffusés sous peu.

Tags : fracture-numérique - média