"Signe des temps : avant de vouloir refaire le monde, les néo-blogueurs veulent se faire connaître et reconnaître grâce à Internet. Terminé l'anonymat, comme à la télé ?
Depuis qu'on a découvert Lily Allen via MySpace, l'internaute moyen a cru pouvoir se faire facilement repérer sur le Web 2.0, un peu comme une mannequin allemande dans un supermarché de Düsseldorf. Du coup, les adresses URL du type nom-prénom prospèrent devant les extensions ".fr" et seulement 1% de la population Facebook utilise encore un pseudo : paradoxalement, l'individu virtuel veut dorénavant plus de réel, via un meilleur référencement sur Google, être reconnu pour ce qu'il est ; bref, s'afficher sur le réseau comme une personne de chair et de sang. Cette tangibilité s'est manifestée au moment où le côté "incognito" d'Internet a révélé ses faiblesses : un gosse se fait choper pour avoir insulté son prof sur son blog, les listes cadeaux Amazon laissent apparaître le patronyme du blogueur... A quoi bon se cacher encore derrière un surnom infantilisant ? Le temps est venu de rentabiliser le temps consacré à son ordinateur. On ne glande plus, on décrit ses actions à côté de notre patronyme sur Facebook ou Twitter. La vie réelle est tellement moins ennuyeuse quand on a une béquille numérique..."
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