Le blog

Je protège mon identité sur Internet : ressources et jeux

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Le Gouvernement du Québec en partenariat avec l'Institut de sécurité de l'information du Québec vient de lancer une campagne de sensibilisation sur la sécurité de l'information et la protection des renseignements personnels : "Je protège mon identité sur Internet"qui vise à informer les internautes quant aux bonnes pratiques à adopter lorsqu'ils naviguent ou échangent sur Internet.

Pour la 2e édition de cette campagne, "Je protège mon identité sur Internet", un site Web a été mis en ligne Monidentite.isiq.ca avec une mine d'infos, de conseils et d'outils sur les règles de sécurité pour agir concrètement sur cette problématique.

Au sommaire de ce site ressource, on retrouve la fameuse approche pédagogique canadienne qui touche droit au but avec les rubriques :

Comprenez le vol d'identité : Qu'est-ce que le vol d'identité ? Êtes-vous victime de vol d'identité ? Quoi faire si vous êtes victime de vol d'identité ? Pourquoi déclarer un vol d'identité ? Quoi faire pour éviter le vol d'identité sur Internet ? Comment le gouvernement vous protège-t-il ?

Protégez votre identité : Avant de vous brancher ; Une fois sur Internet ; Durant vos transactions ; Durant vos communications,

Suivez les bonnes pratiques : Code de conduite sur Internet (10 règles à retenir) ; Achats en ligne ; Fournisseur fiable ; Hameçonnage ; Logiciels espions ; Messagerie instantanée ; Mots de passe ; Réseaux sociaux ; Sécurité de l'ordinateur ; Systèmes de gestion de contenu ; Virus informatiques,

Apprenez les mots : Glossaire spécialisé sur la notion d'identité sur Internet,

Des jeux vraiment bien conçus : Amusez-vous : "Histoire dont vous êtes le héros" (Faites connaissance avec votre personnage et aidez-le à protéger ses renseignements personnels ; une histoire unique) ; "Entrecroisé" (mots flèchés), différents Jeux-questionnaires,

Téléchargez des outils comme le Code de conduite sur Internet "Je protège mon identité sur Internet" (en 10 points) au format affiche ou des fonds d'écran,

Visitez d'autres sites : Impressionnante liste de liens (webographie) vers des sites de référence sur les thèmes : Achats en ligne ; Hameçonnage ; Logiciels espions ; Messagerie instantanée ; Mots de passe ; Protection des renseignements personnels ; Réseaux sociaux ; Sécurité de l'ordinateur ; Virus informatiques ; Vol d'identité.

Pour les EPN, un site très utile comprenant des outils à adapter pour des activités auprès de vos publics!

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Twitter et la veille : dossier thématique

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Nous avons déjà parlé de Twitter à plusieurs reprises sur ce blog ; cf. notamment les articles : "Tutoriels Twitter et présentation Twitter" ; "Twitter une conférence ou un séminaire" ; "Le microblogging (Twitter et Jaiku) séduit les EPN de Wallonie".

L'outil microblogs a pris de l'ampleur depuis quelques semaines dans les médias et aussi par le caractère exponentiel du nombre d'utilisateurs du service de microblogging le plus connu, à savoir Twitter.

Parmi les utilisations possibles de Twitter, la veille, bref se tenir au courant de l'actualité et des tendances émergentes ou confirmées en matière de technologies mais pas seulement. Sur Twitter, des médias délivrent aussi une information brute (peu développée... 140 caractères, c'est plutôt court!).

Dossier Veille avec Twitter

Consultant, Christophe Deschamps vient de publier sur son blog Outils Froids une série de 6 articles "Twitter et la veille" où il rend compte de la manière de jalonner ce qui se passe sur un mot, un thème ou un sujet sur cette plateforme où plusieurs millions d'utilisateurs publient, diffusent et partagent de courts messages non dénués de sens.

Contenu du dossier "Twitter et la veille" :

Formation Twitter et microblogs

Si vous vous intéressez à Twitter et au microblogging, un séminaire gratuit de formation sur ce thème a lieu le 17 décembre 2008 dans les locaux de Technofutur TIC (Gosselies, Belgique) : "Créer et animer un microblog en mode interactif : Communiquer en ciblant et diffuser de l'information avec une plus-value" auquel peuvent s'inscrire les EPN et les habitants en Belgique.

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Jeunes et commerce électronique : étude et recommandations

Après la mise en ligne d'une étude générale sur les Jeunes et Internet fin septembre, le CRIOC (Centre de Recherche et d'Information des Organisations de Consommateurs, Belgique) vient de publier sur le Web une nouvelle étude réalisée en juin 2008 avec le soutien de la Commission Européenne intitulée : "Les Jeunes et le commerce électronique" téléchargeable gracieusement à cette adresse (en pdf, 45 pages).

Objectifs de cette étude : Décrire les habitudes des jeunes en matière d'usage d'Internet et de commerce électronique et préciser leurs comportements de consommation et leurs attitudes face au commerce électronique. Le panel qualitatif a réuni des enfants de moins de 17 ans en Belgique et pour le panel quantitatif, des interviews ont été réalisées dans des classes francophones et néerlandophones du primaire et du secondaire du Royaume.

Voici quelques enseignements statistiques de cette étude dont l'approche est vivement intéressante.

L'équipement numérique et multimédia des jeunes

Plus d'un jeune sur trois dispose d'un équipement média dans sa chambre, presque un jeune sur deux d'une TV et huit jeunes sur dix d'une radio.

Le taux d'équipement informatique avec connexion Internet pour un enfant ou adolescent se rapproche peu à peu des niveaux élevés des média traditionnels.

Les taux d'équipement média varient selon les groupes sociaux. Plus le jeune appartient à un groupe social bas, plus le taux d'équipement est bas. Les jeunes appartenant aux familles modestes sont moins nombreux à posséder, dans leur chambre, une TV (-8%), une connexion Internet (-5%), une console de jeux (-12%).

Les jeunes présents dans l'enseignement général et technique disposent plus souvent àdomicile d'une connexion Internet (+5%) que les jeunes de l'enseignement professionnel (-19%).

Que font les jeunes Belges sur Internet ?

Ils chattent (82 %) puis jouent sur Internet (73 %) et envoient des mails (73 %), consultent des sites Web (71 %), téléchargent des musiques (69 %). Ils ne sont pas si nombreux à posséder un blog (32 %) et participent peu à des forums de discussion (15 %). Il est à noter que les activités Web chez les jeunes se fragmente et se diversifie de plus en plus.

Les sites préférés des enfants et adolescents sont d'abord des sites de jeux (35 %) puis des sites de partage commr Fotolog, YouTube, ThePirateBay, Itunes (27 %) avant les sites communautaires de blogs, Skyblogs, MySpace (26 %). Les sites communautaires (blog, MySpace...) sont plus fréquentés par les filles (+8%). Constat préoccupant : les sites d'information et de médias sont peu consultés tout comme les moteurs de recherche.

Les jeunes et le commerce électronique

Tous les ados (15-16 ans) consultent des sites pour prendre connaissance d'informations sur les produits et plus particulièrement des prix. Les participants consultent le plus souvent des sites proposant des vêtements, du matériel électronique (PC, GSM...), des CD ou des DVD.

Les adolescents achètent des vêtements, des places de spectacles ou de cinéma sur des sites commerciaux. Certains achètent et vendent des objets sur des sites d'enchères (GSM, PC, DVD, Posters, télévision, vélo, jeux, places de concert...).

Plusieurs d'entre eux déclarent utiliser la carte de crédit des parents en leur présence, mais ils déclarent par ailleurs connaître le code de la carte de crédit ce qui laisse supposer que s'ils le désirent, ils sont capables d'effectuer toutes les opérations d'un achat via Internet en dehors de la présence d'un parent. Certains payent eux-mêmes soit en cash ou par virement postal mais pas par virementélectronique.

A la question de savoir si les jeunes s'échangent les "bons plans" ou s'avertissent des "mauvais plans" sur Internet en matière d'achat, 88% déclarent ne pas adopter ce type de comportement.

C'est majoritairement àpartir de 14 ans et de manière croissante qu'ils fréquentent les sites de commerce électronique, avec une légère avance pour les garçons par ailleurs personnellement bien équipés (TV, ordinateur et console dans leur chambre).

Les craintes des jeunes vis-à-vis du commerce électronique

L'étude expose les craintes des jeunes par rapport au commerce électronique : l'attention aux frais de ports excessifs, les dangers des petites annonces (identité du vendeur et qualités du produit) même s'ils accordent une fiabilité à la notation en ligne du vendeur, et l'abus de confiance, le risque de paiement sans livraison, les virus et le spam.

En général, les adolescents se déclarent prudents quant à la transmission d'informations personnelles les
concernant sur Internet. Cependant, certains n'hésitent pas à communiquer des informations de bases (nom adresse etc.), voire plus précises (numéro de GSM, goût et préférences) à leur sujet.

Quels outils pédagogiques utiliser ?

L'étude interroge ensuite les enfants sur les outils pédagogiques en ligne qui peuvent les intéresser sur les notions de dangers ou d'éducation au multimédia (visant à l'information sur les risques liés aux aspects commerciaux sur l'internet). Un DVD séduirait peu. En revanche, une campagne de marketing virale avec faux site les intéresse (voir campagne Click2win).

Les jeunes demandent de disposer spontanément des simulations incluses directement sur les sites qu'ils fréquentent, sous formes d'annonces pièges, d'alertes sonores et ou de pop up envahissant l'écran. Ils suggèrent d'insérer des systèmes qui les interpellent directement sur les sites qu'ils sont amenés àfréquenter lorsqu'ils surfent.

Les jeunes inégaux face aux risques liés aux aspects commerciaux du Web

Aujourd'hui, la "fracture numérique dite du premier degré" s'est réduite (l'accès). La problématique de la protection des mineurs d'âge sur Internet se positionne de plus en plus en termes de "fracture numérique du second degré" : les jeunes surfeurs ne sont pas égaux face àla gestion des risques sur Internet.

Des recommandations du CRIOC

Enfin, le CRIOC établit des recommandations sur les outils pédagogiques à utiliser pour l'information et la sensibilisation des jeunes à une attitude responsable vis-à-vis du commerce électronique, tout comme un accompagnement adapté.

Il est évoqué notamment un point qui fait écho à des activités en EPN : "L'approche pédagogique doit pouvoir se décliner à travers une approche multi-générationnelle et familiale offline, et une approche du secteur éducation, pour les enfants jusqu'à 12 ans : développement d'outils pédagogiques et de formation pour les éducateurs (famille, écoles...)".

Le CRIOC conclut ainsi dans son communiqué présentant cette étude :

"Les pouvoirs publics doivent continuer à encourager l'utilisation des technologies de l'information et de la communication dans les lieux publics, les lieux de vie et d'enseignement et faciliter le développement de contenus publics adaptés, libres de droit et susceptibles d'être utilisés par les jeunes.

Des problèmes en matière de protection des mineurs doivent être solutionnés en matière de:
  • Respect des pratiques de commerce notamment en matière d'arnaques, achats, surfacturation, pollupostage (spams), responsabilité des infomédiaires (et notamment les sites d'échange), garantie vis-à-vis des tiers de confiance, protection des achats en ligne et modes de paiement.
  • Respect de la vie privée, notamment en matière de consentement préalable, de collecte systématique et l'utilisation des adresses collectées sans le consentement libre, spécifique et informé des internautes destinataires.
  • Pratiques publicitaires, notamment les nouvelles techniques comme le marketing viral.
  • Respect du droit à l'information et à la copie privée.
  • Dépendance aux jeux."

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14 ebooks pour réfléchir sur le Web 2 et l'internet d'aujourd'hui et de demain

Nous continuons sur la lancée de notre récent article 20 ebooks pour réfléchir sur le Web 2 et l'internet d'aujourd'hui pour vous signaler de nouvelles publications en ligne gracieusement téléchargeables, que ce soit des ebooks (livres numériques), ouvrages, travaux scientifiques ou revues thématiques permettant de réfléchir aux pratiques contemporaines de l'Internet pour prendre du recul sur les utilisations et attiser sa curiosité d'esprit.

Pour les animateurs multimédia en EPN, prendre du recul sur les pratiques en ligne invite également les publics à devenir non pas seulement consommateurs mais acteur du Web avec un volet citoyenneté à ne pas négliger. A noter : Nous indiquons avec un astérisque (*), les travaux concernant directement le monde des Espaces Publics Numériques.

Pour vous guider dans ces réflexions, voici une sélection de 20 ebooks pour réfléchir sur le Web 2 et l'internet d'aujourd'hui :

"Comment se développe les nouveaux médias de l'Internet. Une étude de cas : Cityvox" par Félix Weygand (Septembre 2008)
Papier de travail scientifique. 10 pages. Université d'Aix-Marseille
Cityvox, société éditrice de sites Internet pour le grand-public, de services et de contenus en ligne, résume le phénomène d'apparition des nouveaux médias de l'Internet en France : start-up créée dans l'effervescence du gonflement de la bulle en 1999, elle survit à la crise du secteur, réussit à adapter son modèle d'affaires au nouveau contexte et est reprise en 2008 par Orange, principal acteur national du secteur des technologies de l'information et de la communication. Décrire l'histoire de cette entreprise permet de comprendre comment et pourquoi des modèles d'affaires robustes, rentables et pérennes s'inventent depuis quelques années dans ce secteur, marqué par l'explosion des usages et l'effervescence technologique. Cela permet ensuite d'analyser, sur un exemple de taille modeste mais significatif économiquement, les processus qui attaquent et déséquilibrent le secteur traditionnel des médias, le poussant à une mutation souvent vécue comme une crise.

"Journaliste, ou copiste multimédia ?" par Marie Bénilde (Août 2008)
Article. 1 page. Le Monde Diplomatique
Pendant que la presse écrite licencie, les sites d'information en ligne accroissent leur audience et leur part de marché publicitaire. Mais la pluralité des canaux ne favorise pas toujours le pluralisme. Car, sur Internet aussi, une forme dominante de journalisme émerge : elle reproduit l'information plutôt que de la produire, et récompense l'habileté technique des rédacteurs plutôt que leur curiosité.

"Moteurs de recherche : des enjeux d'aujourd'hui aux moteurs de demain" par Olivier Ertzscheid (Octobre 2008)
Article scientifique. 23 pages. Université de Nantes
Les moteurs de recherche occupent une place prépondérante dans nos accès à l'information et à la connaissance et suscitent aussi de vives interrogations, notamment dans leur capacité à rendre indexable des informations relevant indistinctement des sphères publiques, privées et intimes des contenus disponibles en ligne. Au travers d'une mise en perspective de leurs principaux développements technologiques, d'une analyse des pratiques en recherche d'information, et d'un état de l'art des questionnements sociétaux actuels, l'article fournit quelques bases pour une analyse prospective de ce secteur. Première partie : Description de la constitution des moteurs de recherche tels que nous les connaissons aujourd'hui, comme autant de machines sociales. Second point : Développements et directions actuellement les plus significatifs, permettant d'atteindre le graal d'une "recherche universelle". Troisième partie : Enjeux qui, dès demain, seront déterminants pour les moteurs de recherche et la perception qu'ils nous renvoient du Web.

"A L'ère de l'Informatique en nuages" Par Hervé Le Crosnier (Août 2008)
Article. 1 page. Le Monde Diplomatique
Le monde numérique s'organise désormais selon un étrange modèle : l' "informatique en nuages". Le stockage et le calcul effectués par les ordinateurs personnels migrent vers de gigantesques centres de traitement contrôlés par les géants de l'Internet. Un risque accru de dépendance pour leurs clients.

"La fiabilité des informations sur le Wen : le cas Wikipédia" par Bernard Jacquemin, Aurélien Lauf, Céline Poudat, Martine Hurault-Plantet et Nicolas Auray (Mai 2008)
Actes de conférence. 8 pages. LIMSI CNRS Orsay et ENST Paris
Les outils de recherche d'information sur le Web doivent tenir compte des phénomènes nouveaux liés à l'apparition des blogs, wikis, et autres publications collaboratives. Parmi ces sites, l'encyclopédie Wikipédia constitue une source importante d'information. La qualité de ses informations a pourtant été récemment mise en cause. Mieux connaître les comportements des contributeurs peut permettre de guider les utilisateurs dans des contenu de qualité parfois disparate. Pour explorer cette voie, présentation du rôle de différents types de contributeurs dans le contrôle de la publication d'articles conflictuels.

* "Approche comparative de l'appropriation de la téléphonie mobile et de l'internet dans les lieux d'accès publics des villes de Rennes et de Thiès" par Moustapha Diaye (Mars 2008)
Thèse. 433 pages. Université Rennes 2
Beaucoup d'analyses ont tendance à se limiter à la notion d'accès ou à la dotation en équipements en comparant l'appropriation des outils de communication et en évoquant la fracture numérique entre les cadres sociaux du Nord et du Sud. Ainsi, la dimension culturelle de l'appropriation des outils de communication est souvent évacuée au profit d'une conception universaliste. Le phénomène de l'appropriation s'insère dans un cadre socioculturel bien déterminé avec des représentations, des valeurs spécifiques qui interviennent dans le processus. S'intéresser au contexte socioculturel et aux individus est essentiel pour saisir la complexité de l'appropriation des TIC. C'est tout l'intérêt que revêt une recherche comparative sur l'appropriation de la téléphonie mobile et d'internet dans deux cadres sociaux appartenant à des univers géographiquement, économiquement et culturellement différents comme Rennes et Thiès. En plus d'être révélateur des modèles de société en vigueur dans ces deux villes, l'appropriation de ces deux outils reflète les identités culturelles des usagers. Ce phénomène fait transparaître les rapports sociaux de générations, de genres, de groupes entre autres. La culture technique, précisément un savoir-faire et une compétence minimale, intervient aussi pour rendre opérationnel l'outil de communication. Celle-ci varie, toutefois, selon les usagers, les groupes et les cadres socioculturels. L'appropriation implique aussi les finalités, les représentations, les identités des usagers ainsi qu'un ensemble de capitaux (culturel, économique et symbolique) mobilisables. Les codes acquis durant le processus de socialisation ainsi que les trajectoires et visions du monde se reflètent sur le phénomène. Par conséquent, l'articulation entre les identités des usagers et les objets techniques mais aussi les contextes socioculturels, constitue une entrée privilégiée pour appréhender l'appropriation.

"L'utilisation d'Internet comme média relationnel : Quid des amis virtuels ?" par Karine Roudaut et Virginie Lethiais (Septembre 2008)
Article. 3 pages. MARSOUIN
Internet comme moyen de rencontrer de nouvelles personnes et d'échanger avec elles. Deux approches ont été combinées afin d'appréhender ce que nous avons appelé l'amitié virtuelle : une approche quantitative et une approche qualitative. Les données exploitées ont été collectées par l'enquête "Usages des TIC par les ménages bretons" réalisée fin 2005, auprès de 2051 individus de plus de 15 ans résidant en Bretagne. Elles ont été complétées par 12 entretiens semi directifs menés auprès d'utilisateurs d'Internet ayant des amis virtuels.

"Logiciels libres et réseaux sociaux de compétences" par Michaël Vicente (Mai 2008)
Communication. 27 pages. Université de Technologies de Compiègne
Ces dernières années le logiciel libre a transformé le modèle économique, d'une partie de l'industrie du logiciel, qui reposait jusqu'alors quasi exclusivement sur la propriété intellectuelle, et la vente de licences logicielles. On pouvait dès lors mesurer la viabilité et la tangibilité de l'activité industrielle, grâce au nombre de licences vendues. L'introduction du logiciel libre au coeur des stratégies de géants de l'informatique tels que IBM, Sun semble remettre en cause ce modèle, dans le sens, où le logiciel dont le code est librement partagé, en devenant librement accessible à tous devient la propriété de personne. Des firmes telles que Red Hat ont totalement dédiés leur activité autour de ces logiciels et emploient des milliers de salariés. Hypothèse formulée : les développeurs professionnels de logiciels libres sont les principaux acteurs de ce changement. En observant finement leurs parcours professionnels, on apprend énormément sur leur mobilité mais aussi et surtout sur la mutation du secteur de l'informatique en général. Pour cela, il a été mis en avant dans cette étude mis en avant les réseaux sociaux de développeurs d'un projet en particulier que nous avons renommé Libre-Serveur, et on verra que ces développeurs forment un réseau social de compétences.

"Le podcasting phénomène emblématique d'une culture participative numérique" par Mélanie Millette (Juin 2008)
Communication. 16 pages. Université du Québec à Montréal
Cette communication s'inscrit dans le cadre d'une recherche de maîtrise dédiée à dégager des figures d'usage du podcasting. Tout au long de cette analyse, des éléments théoriques de chercheurs des cultural studies seront employés pour observer certains changements à l'oeuvre dans le paysage médiatique, plus spécifiquement ceux liés aux médias du son que sont le podcasting et la radio traditionnelle. L'objectif est de réfléchir à l'impact culturel du podcasting audio en regard à la radio traditionnelle. Il est défini d'abord ce qu'est le podcasting. Puis, il est illustré par une étude de cas que le podcasting non-institutionnalisé issu de l'initiative de la jeune génération d'usagers du Web est emblématique d'une culture participative numérique marquée par l'hybridité des plateformes et des genres, et qui offre de nouveaux codes esthétiques. On observe les jeunes usagers à l'origine de cette culture participative numérique qui lui insufflent des valeurs en lien avec de leur mode de vie. En conclusion : le potentiel que représente le podcasting pour les industries culturelles.

"Qu'est-ce que sauvegarder des SMS ? La mémoire intime du téléphone mobile" par Mahdi Amri (Juin 2008)
Communication. 17 pages. Université Bordeaux 3
Dans le cas de la téléphonie mobile, comment la pratique des SMS peut-elle se combiner avec la capacité de stocker des signes et de transmettre, sur support numérique, un nombre toujours croissant d'informations ? Quelles sont les nouvelles évolutions de la mémoire dans les dynamiques émergentes mobiles ? Dans quelle mesure le stock des SMS reflète-il la subjectivité, la sensibilité et la part d'intime des usagers ? Avec l'intériorisation subjective de la mémoire personnelle comment reconcevoir les termes de stockage et de souvenir dans leurs interrelations avec les SMS ?

"L'Émergence d'une Industrie : Histoire et Dynamique des Services Mobiles" par Adrien Querbes-Revier (Juin 2008)
Communication. 17 pages. Université Bordeaux 4
L'objet de cet article est d'analyser l'évolution historique des formes de la concurrence dans la
production de services numériques pour les téléphones mobiles ces 15 dernières années. Cette approche repose donc sur une vision élargie des modèles d'affaires adossée à l'analyse en trois grandes étapes historiques de la construction internationale de ce marché encore émergeant. Il s'agit alors de définir collectivement la construction conflictuelle d'un cadre institutionnel entre des acteurs historiques de la téléphonie mobile et de nouveaux concurrents issus de l'univers numérique et de l'Internet. Le cadre ainsi proposé repose sur l'articulation d'une littérature théorique et empirique propre au changement institutionnel et technologique dans sa dimension transversale (des firmes aux secteurs) et comparative (du national au mondial).

* "Surfer sur la mer de l'information ou comment garder le cap sans se noyer ? Recherche-action auprès de groupes de femmes membres du CDÉACF" par Sylvie Jochems, Katherine MacNaughton-Osler et Marie-Claude Laberge (Mai 2008)
Communication. 16 pages. Université du Québec à Montréal
Le but de ce projet est de développer un modèle de service et d'intervention en matière d'information et de documentation qui favorise un espace permanent d'expression pour répondre aux besoins des groupes de femmes (principalement, mais pas exclusivement, les membres du CDÉACF). Le CDÉACF est un carrefour d'échanges et un espace d'expression qui a pour fonction de collecter, diffuser, promouvoir et rendre accessibles, en français, les savoirs et savoir-faire des différents milieux de l'éducation des adultes, de l'alphabétisation et de la condition féminine du Québec et des communautés francophones du Canada.

"Entre engagement et attachement Analyse des trajectoires de trois blogueurs" par Olivier Trédan (Juin 2008)
Communication. 25 pages. Université de Rennes 1
En partant de cette idée d'un individu réflexif, attaché à l'objet qu'il pratique, on souhaite proposer quelques données empiriques au travers du parcours de trois blogueurs. Ces trajectoires nous semblent significatives. Elles illustrent chacune à leur manière comment se construit la pratique du blog. A travers elles, on voit des individus qui se servent du blog comme d'un outil de gestion des sociabilités : les contenus intersubjectifs côtoient des systèmes de références culturels en élaboration. On voit également des individus s'inventer une nouvelle vie qui vient s'articuler, voire épouser leur sociabilité en direct. Enfin, on voit des individus construire une pratique du blog inséparable de leur trajectoire personnelle, où le blog devient un lieu d'acculturation aux nouveaux mondes sociaux émergents du Web. Auparavant, un bref détour par l'objet "blog" saisi par les sciences sociales permettra de présenter la perspective qui semble la plus pertinente pour analyser les pratiques amateures en ligne.

"Parole authentique versus parole instrumentalisée : le pouvoir communicationnel des blogs" par Nolwenn Hénaff (Septembre 2008)
Thèse. 471 pages. Université Rennes 2. Repérage de Christelle Membrey
Double dispositif éditorial et communicationnel, le blog de par sa facilité d'utilisation et de mise en oeuvre s'est imposé comme un support idéal du récit personnel, de la diffusion d'une parole "authentique", "libérée". Ainsi, la production d'écritures personnelles en ligne sur les blogs instaure par le double effet de la narration et de la publicité, des usages et des pratiques sociales que nous allons explorer tout an long de ce travail de recherche. Objet complexe, le blog n'est pas qu'un journal en ligne mais un complexe fait de billets, de liens, de commentaires, de règIes,...de même que ce blog ne se résume pas à un échange communicationnel ou à une diffusion d'information, mais qu'il est fait d'un hybride de dispositifs techniques qui formatent l'interaction. Ainsi, la première partie analyse le processus de construction de la catégorie blog comme objet communicationnel dans l'espace public sur Internet avec comme point de départ une circonscription de la notion de journal (de bord, intime, en ligne), la deuxième partie questionnera, dans une approche de type exploratoire, les conditions de développement d'un contexte propice à l'instrumentalisation des blogs, enfin la dernière partie tente quant à elle de poser les limites de ce milieu favorable à l'exploitation de la parole authentique par l'efficience des stratégies identitaires de l'individu face à lui-même et aux autres dans un espace collectif innovant. De la parole authentique à la parole citoyenne : la conclusion interroge les conditions d'un espace performatif ou l'énonciation collective permet une concrétisation des actions dans le monde réel.

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La fin des blogs ?

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C'est par un article frondeur et quelque peu provocateur "Twitter, Flickr, Facebook Make Blogs Look So 2004" sur l'un des blogs de Wired, célèbre Magazine US spécialisé Informatique-Internet, que le journaliste américain Paul Boutin annonce aujourd'hui en filigrane la mort des blogs.

Critique de la raison blog

Plus exactement, il demande au lectorat de Wired de réfléchir à deux fois avant de créer un blog et de s'orienter désormais vers les réseaux sociaux tels que Twitter, FlickR ou Facebook pour se lancer sur le Web afin de s'exprimer, agir et interagir.

Ses arguments ? Les blogs majeurs sont devenus professionnels et maintenus collectivement par des professionnels. Exit la figure de l'amateur (éclairé) qui défriche, témoigne, évoque, crée, poétise voire informe... Chaque blog amateur est noyé dans la masse. Et le blogueur en solo a bien du mal à sortir du lot et à se faire remarquer pour la qualité de ses écrits.

Paul Boutin indique aussi que le blog est avant tout textuel et que le "buzz", l'information de première main, le scoop se trouvent désormais sur des plateformes hébergeant des vidéos (comme YouTube) ou des photos (comme FlickR).

Il pense que Twitter (microblog en 140 caractères) correspond à l'équivalent de l'âge du blog en 2004, de par la brièveté des messages, l'instantanéité de leur diffusion, les échanges qui s'y déroulent et l'indexation quasi-immédiate des courts articles de Twitter sur des moteurs de recherche tels que Google.

Le blog : figure de l'amateur ?

Si cette vague sociale est réelle, Paul Boutin oublie justement l'amateur, celui qui crée (peut-être facilement ou pas d'ailleurs) un blog et qui n'est pas tenu par l'objectif de l'audience mais par le besoin d'expressivité. Il semble aussi omettre que le blog est un outil du Web relativement démocratique pour cette même expression.

Pour des novices de l'Internet comme les personnes qui se rendent dans un EPN (Espace Public Numérique), le blog est aussi un pas dans la non consommation du Web mais dans la création, que ce blog façonné lors d'un atelier, d'une initiation individuelle ou collective soit modeste ou non. Il est un premier pas vers une existence en ligne.

Paul Boutin consacre son article à l'aspect marchand des blogs, à leur visibilité, à des stratégies de positionnement sur le Web, certes valables dans le domaine commercial mais relativement peu apprêtés dans un besoin plus individuel où la quête de la réussite n'est pas forcément une fin en soi.

Réseaux sociaux : de l'expression à la coprésence

Si les réseaux sociaux prennent  de l'ampleur, c'est par le relationnel qui s'y entrevoit mais ils ne remplacent pas le site Web ou le blog. Ils constituent des outils complémentaires où la présence s'affirme en consistance et dans la permanence de cette même présence, comme dans un flux continuel et une connectivité qui semble s'affirmer dans un temps non fini 24h/24.

Il n'est pas possible avec Twitter de développer une pensée ou une argumentation structurée dans une forme aussi courte. On peut en revanche partager, montrer qu'on est là, affirmer sa présence, la signer et de construire avec d'autres. Mais la pensée personnelle est diluée dans un magma ou flux qui semble engluée comme dans une spirale infinie.

Si le réseau social est un média hybride de la relation, c'est aussi un média du "tracking", bref d'une qualification précise sur les us et coutumes de l'internaute, ses habitudes de connexion, ses pratiques en ligne... Un média qui annihile la frontière entre le privé et le public, le personnel et le professionnel... Certains diront que les réseaux sociaux sont des médias de surveillance où l'identité est dévoilée.

Le blog comme un média non privatif

Bref, tout n'est pas si simple dans le monde du Web. Le blog s'il est établi comme un projet, est une façon de communiquer, de créer et de s'exprimer sur Internet sans constituer un média privatif (reliant des individus par une cooptation virtuelle) mais une manière d'exister sur Internet relativement abordable tant en terme de choix d'outils que de prise en main.

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Flock 2, le navigateur libre du Web Social

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Flock 2 vient de sortir! Nous en parlions en avril dernier, Flock est un navigateur libre (pour Macintosh, Windows et Linux) qui trouve aisément sa place à côté de son papa Mozilla Firefox. La particularité de Flock est de faciliter la tâche à tous les aficionados de réseaux sociaux, blogs et outils de marque-pages en ligne, etc.

Flock utilise tout d'abord le même moteur que Mozilla Firefox et aide d'un clic à mettre à jour votre activité sur des services en ligne (plateformes de blogs, albums photo, chaînes vidéo, réseaux sociaux, microblogs, gestion de signets, webmails...) comme Facebook, Digg, Twitter, FlickR, YouTube, Gmail, Typepad, Delicious, Picasa...

Dans la nouvelle version du navigateur : Flock 2, qui vient de sortir en anglais, MySpace est ajouté à cette myriade de services que l'on peut mettre à jour via l'interface du navigateur. Flock vient également de se doter d'un lecteur de flux RSS avec une capacité d'auto-détection via la Mediabar. Et pour couronner le tout, le "look" du navigateur peut être totalement modifié selon le thème choisi.

Pour télécharger le navigateur libre Flock, rendez-vous sur cette page. A tester dans les EPN!

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Busuu.com : réseau social pour apprendre des langues

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Busuu.com est une belle idée : un réseau social (sur inscription gratuite) centré autour de l'apprentissage mutuel des langues. Grâce à des leçons, des exercices d'écriture, des tests de vocabulaire et d'autres exercices visuels, on peut acquérir des notions linguistiques et avancer dans sa maîtrise de 4 langues. Images et voix aident les utilisateurs de la plateforme à apprendre le français, l'anglais, l'espagnol et l'allemand.

Mais Busuu.com va plus loin : chaque membre de la communauté est un locuteur qui peut aider d'autres inscrits à prendre sa langue via un logiciel de visioconférence natif. Chacun apporte ses connaissances et ce peut même être dans des langues rares ou en voie d'extinction!

Sans inscription, il est possible de tester ses connaissances en 4 langues (français, anglais, espagnol et allemand). Busuu.com est l'oeuvre d'une entreprise basée à Madrid. Plus d'infos sur cette plateforme sur cette page. A suivre de près...

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Gestion de l'identité numérique : conseils et fiches pratiques

Comme chaque année au Canada, le Réseau Education Médias reconduit avec la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants, une Semaine nationale de l'éducation aux médias du 3 au 7 novembre 2008. Thème de cette édition qui colle vraiment à l'actualité : "De la pensée critique à l'action éthique". Les évènements de cette année visent à encourager les jeunes à devenir des cybercitoyens, attentionnés, critiques, informés et autonomes.

Semaine nationale de l'Education aux Médias au Canada : "De la pensée critique à l'action éthique"

Pour cet évènement  le Réseau Educations Médias propose des suggestions d'activités en ligne et hors ligne autour de ce thème regroupés sur une même page et qui peuvent inspirer des EPN pour mener des actions sur cette thématique : Organiser une soirée d'information ; Jouer au détective médiatique ; Complétez un tutoriel e-parent en ligne...

Concours de vidéos : "Ma vie privée, Mes choix, Ma Vie"

Dans la foulée de cette semaine d'actions, Le Commissariat de la protection de la vie privée du Canada invite les jeunes âgés de 12 à 18 ans à créer leur propre message d'intérêt public sur la protection de la vie privée avec un concours de vidéo "MaVie Privée et Moi" (date limite de participation : le 12 décembre 2008).

Les enfants et adolescents (de 12 à 18 ans) peuvent créer leur propre message d'intérêt public pour informer d'autres jeunes sur les enjeux actuels reliés à la protection de la vie privée, et l'importance de protéger nos renseignements personnels. La vidéo devrait encourager les jeunes à développer une pensée critique concernant la façon dont leurs renseignements personnels sont recueillis et utilisés à chaque jour, et comment leur vie privée peut être compromise.

Des infos relatives à ce concours sont disponibles en ligne sur le site "Ma vie privée, Mes choix, Ma Vie".

Ressources, conseils, jeu et fiches pratiques sur la gestion de son identité numérique en ligne

Sur ce même portail, vous trouverez des conseils quant à la gestion de l'identité numérique en ligne pour les jeunes (et nous tous!) :

Ma vie : Qu'est-ce qu'un renseignement personnel ?  Pourquoi est-ce important de gérer ses renseignements personnels? Que puis-je y faire?

... avec un jeu-questionnaire en Flash sur la protection de la vie privée : "Connaissez-vous bien votre droit à la vie privée ?".

Mon choix : Vos renseignements personnels ont beaucoup de valeur - traitez-les comme s'il s'agissait de n'importe lequel de vos objets de valeur. Quel type d'information recueille-t-on à mon sujet quand je suis en ligne ? Comment recueille-t-on cette information ? Comment utilise-t-on cette information ? Que puis-je faire ?

... Avec des conseils pour protéger ses renseignements personnels et 2 fiches pratiques à télécharger (au format pdf) : "Comment savoir qui sont mes amis ?" et "Je peux me construire une identité en ligne sécurisée".

Mon identité : Il est important de protéger son identité et de faire attention à l'identité que l'on se crée.

.... Avec quelques conseils pour protéger votre identité lorsque vous participez à des sites de réseautage social ou lorsque vous affichez du contenu en ligne.

Ma vie privée au quotidien : Cette page relate au quotidien, du matin au soir, les données qui sont collectées tout au cours de la journée. Impressionnant!

Blog : Vie privée des jeunes

En outre, le blogue Vie privée des jeunes  porté collectivement par des employés du Commissariat à la protection de la vie privée et de jeunes (Canada) vise à discuter des effets des nouvelles technologies sur la protection de leur vie privée et les aider à apprendre à se construire une identité en ligne en toute sécurité, ce qui veut dire réfléchir aux renseignements qu'ils souhaitent afficher sur le Web avant de le faire.

Il traite aussi de l'actualité de cette thématique (documentation..) et délivre des conseils. Une ressource utile à conserver précieusement dans ses marque-pages pour les Espaces Publics Numériques!

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Adieu Web 2... Le monde a changé... Et les EPN là-dedans ?

La Silicon Valley au coeur de la tourmente financière, cette région au Sud de San Francisco en Californie, consacrée à la recherche, au développement d'applications, d'outils et à la corollaire vente de ces mêmes technologies tire depuis quelques semaines le signal d'alarme. Alors que les blogs dits "majeurs" de l'économie internet déclarée hier triomphante annonce la mort du Web 2.0 et enterre l'expression qui sombre à mesure que les capitaux des start ups s'évanouissent et commençent à licencier à tour de bras... Le monde change... Et porte relativement peu son regard sur cette financiarisation d'un Web occidental qui depuis 2003/2004 n'a pas cru à une deuxième bulle internet. L'expert Jason Calacanis prédit la fin de 50 à 80 % des startups d'ici 18 mois. Le mouvement est d'ailleurs mondial. La crise aura eu raison de ce système qui semblait si bien huilé mais avec une couche de vernis qui n'a pas résisté à l'épreuve du temps.

A partir de ces mêmes années et jusqu'à la semaine dernière, ce sont les startuppers et "monétiseurs" que l'on n'a cessé d'entendre, d'écouter dans les médias, de célébrer dans des grand'messes où des centaines voire des milliers de personnes attendaient et s'émerveillaient devant la belle présentation à retranscrire "en direct" sur son blog dans un foisonnement d'ordinateurs portables voire d'outils mobiles.

Des services en ligne à la rentabilité plus qu'improbable

Le 2.0 ne connait pas alors un jour sans un nouvel outil en ligne, relayé par les joyeux possesseurs de codes pour tester l'exclusivité en version bêta. Et le temps a fait son chemin. Le marketing, le management et les réseaux sociaux sont passés par là.

En octobre 2008, la réalité rattrape la fiction : Aucun réseau social majeur mondial de notre temps n'est à l'équilibre financièrement (ni Facebook, ni MySpace, ni Twitter, etc.)... "Facebook a le couteau sous la gorge" titrait hier un article du quotidien Le Monde. Et le Web travestit son histoire : "Le Web 2 est centré autour de l'utilisateur" comme si le Web d'avant ne le fut jamais! "On collabore mieux. On est dans l'ère du Web participatif" nous annoncait-on prenant bien soin d'oublier que toute communauté en ligne a besoin d'êtres humains pour faciliter cette collaboration... Et que l'essentiel n'est absolument pas lié à l'outil mais à l'investissement humain dans un projet.

... Et les acteurs de l'Internet Citoyen dans tout cela ? Les communes et les associations se font faits davantage discrètes durant ces quelques années. Moins écoutées, moins en vogue aussi dans les médias. Pourtant, elles n'ont pas baissé les bras mais leur visibilité fut vraiment moindre.

Et les questions fondamentales pleuvaient sur ses nouveaux services dont bien peu d'interrogations mais surtout d'éléments de réponses même, étaient formulés avec l'écho pourtant nécessaire pour les citoyens que nous sommes quant à l'utilisation des services en ligne : Quid de la pérennité et interopérabilité des données ? Quid des questions d'identité numérique et de vie privée en ligne et au sein de ces bases de données ? Quid également de ce qui est créé par l'utilisateur et possédé par des acteurs privés ? Et la question qui résonne : quelle utilité sociale pour/avec ces outils ?

Les intellectuels et penseurs distanciés de l'Internet ont souffert aussi dans le silence du peu d'écoute, de l'indifférence du monde économique à propos de leurs travaux. La roue économique tournait : pourquoi donc entendre ce qui se disait, s'écrivait et se discutait en terme de réflexions ? Aujourd'hui, Philippe Quéau parle d'Impasse moderne, Bernard Stiegler d'un réseau numérique à l'origine d'un nouveau monde industriel, McKenzie Wark évoque une figure esthétique du hacker moderne...

L'univers des logiciels libres : grand vainqueur de ces dernières années

Les médias en ligne et en hors ligne ont mis du Web 2.0 appliqués à bien des termes et à des expressions... En même temps, alors qu'on glorifiait le 2.0, doucement mais sûrement, les logiciels libres ont irrigué la société : le navigateur Firefox tout d'abord et OpenOffice dans la foulée. S'il y a bien une victoire tangible de ces dernières années, c'est avant tout celle-ci... Car elle n'est pas perméable et l'univers du libre s'impose dans les technologies, les infrastructures serveurs, les applications... Et aussi auprès des publics et c'est une avancée de fond, un acquis solide.

Oui, les publics car quoi qu'on en dise : ils ont été oubliés. Bien des services en ligne ont mis des mois à être disponibles dans plusieurs langues (dont le français, et bien des services ne sont pas toujours pas en langue de Molière). Où est la démocratisation de l'Internet sans la pluralité des langues et sans la compréhension de la culture ? Le public offre à ces services en ligne son contenu sans sourciller, partage et alimente ces bases de données immenses. Mais que reçoit-il en retour ? Il est tout à la fois acteur et consommateur. Il est un leurre de croire que ce fut l'utilisateur au coeur de ses outils, ce fut d'abord l'utilisateur dans sa dimension de consommateur (comme cible publicitaire...).

Le monde a changé... Et quid des Espaces Publics Numériques (EPN), maintenant ?

Alors comment se situer dans cette crise avec les Espaces Publics Numériques ? Leur avenir est plus qu'indispensable en moyens d'investissement et de fonctionnement. Sur les ateliers et l'offre en EPN : Revenir sans doute à des basiques, réalimenter les sensibilisations et les initiations avec un esprit critique, réintroduire le choix chez les apprenants : Non, Google n'est pas l'unique moteur de recherche!... Non, Skype n'est pas le seul outil de VoIP grand public, etc...! Et ce ne sont là que quelques exemples. Montrer le chemin des possibles sans induire tel ou tel outil, tel ou tel service, tel ou tel logiciel. Apprendre à faire découvrir, éveiller la curiosité d'esprit auprès des publics...

Il y a aussi fort à s'interroger sur les services pérennes où ce ne sont pas des scénarios d'usages qui se présentent mais en privilégiant réellement des initiatives portées par les acteurs de terrain et les utilisateurs. Le pragmatisme est bel et bien là. Bref, passer concrètement du dire au faire. C'est modestement ce qu'essayent de mener comme projets des Espaces Publics Numériques de Wallonie et d'ailleurs.

La crise économique faisant, l'outil pour l'outil dans sa variable gadget ou dans une simple dimension communicative/promotionnelle (induite ou non) n'a pas de sens et n'a plus de sens... Retrouver du sens à ces applications que ce soit dans une démarche d'utilité ou de création. Encore ne faut-il pas oublier que ce sens ou cette utilité doivent se conjuguer avec une humanité et cela, les animateurs d'EPN savent faire. Ces outils doivent faire un effort en terme d'accessibilité, de respect des normes et également dans leur capacité d'appropriation à différents publics et non pas seulement aux technophiles avides de nouveautés ("early adopters").

Il y aura peu de choix dans les prochains mois : se préoccuper des publics les plus fragilisés va inévitablement devenir une priorité pour les EPN avec tous les efforts de projets que cela nécessite et de disponibilité. Prioritiser une démarche d'insertion sociale et de chemin vers l'emploi va s'avérer un besoin criant. Cela se fera aussi comme dans l'instant présent ou par le passé par des partenariats locaux avec des acteurs sociaux, publics et économiques concernés.

Le Monde a changé. Et laisser la place à du débat, à des débats est aussi une variable de premier plan. L'Internet citoyen dans sa diversité a son mot à dire tout comme les penseurs de ce temps, le secteur public, le monde de l'Education et les acteurs économiques. La parole des uns par rapport aux autres ne peut plus être confiscatoire.

Enfin, il va falloir s'habituer à un Internet non-ethnocentré sur la société occidentale et prendre en compte la diversité de ce monde en ligne et hors ligne. Oui, il y a plus d'internautes chinois que d'internautes américains et le taux de connexion augmente grandement en Inde, en Amérique du Sud (Brésil notamment) et en Afrique du Nord.

L'internet n'est plus un et indivisible tout comme le Web 2 n'est certainement plus. Les Internet sont là.

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Identité numérique : pourquoi l'anonymat disparaît-il sur Internet ?

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Dans son édition d'octobre, le magazine culturel connecté papier Chronic'Art (n°49) consacre un dossier aux nouveaux blogueurs vs. anciens blogueurs avec un titre choc en couverture : "Les néo-blogueurs vont-ils pourrir Internet ?"

Au sein de ces pages, un encart d'Elise Costa explicite un trait de notre temps sur lequel les animateurs multimédia en EPN peuvent s'interroger : "Pourquoi l'anonymat disparaît-il ?" sur Internet et plus largement aborde le sujet sensible d'une identité numérique désirée, voulue ou subie ; extrait :
"Signe des temps : avant de vouloir refaire le monde, les néo-blogueurs veulent se faire connaître et reconnaître grâce à Internet. Terminé l'anonymat, comme à la télé ?

Depuis qu'on a découvert Lily Allen via MySpace, l'internaute moyen a cru pouvoir se faire facilement repérer sur le Web 2.0, un peu comme une mannequin allemande dans un supermarché de Düsseldorf. Du coup, les adresses URL du type nom-prénom prospèrent devant les extensions ".fr" et seulement 1% de la population Facebook utilise encore un pseudo : paradoxalement, l'individu virtuel veut dorénavant plus de réel, via un meilleur référencement sur Google, être reconnu pour ce qu'il est ; bref, s'afficher sur le réseau comme une personne de chair et de sang. Cette tangibilité s'est manifestée au moment où le côté "incognito" d'Internet a révélé ses faiblesses : un gosse se fait choper pour avoir insulté son prof sur son blog, les listes cadeaux Amazon laissent apparaître le patronyme du blogueur... A quoi bon se cacher encore derrière un surnom infantilisant ? Le temps est venu de rentabiliser le temps consacré à son ordinateur. On ne glande plus, on décrit ses actions à côté de notre patronyme sur Facebook ou Twitter. La vie réelle est tellement moins ennuyeuse quand on a une béquille numérique..."

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