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Les EPN au coeur de l'axe citoyen du plan du numérique  

Connectivité haut débit, cartographie des usages, soutien de l'innovation, couverture plus large du territoire wallon, socle commun de compétences numériques de base du citoyen : les Espaces Publics Numériques sont une des priorités du plan du numérique : leur rôle va être conforté et leurs missions renforcées. La première étape de ce redéploiement passe par la reconduction, en octobre dernier de la convention qui lie le centre de compétences de Technofutur TIC à l'accompagnement du dispositif des Espace Publics Numériques de Wallonie. Le point avec son coordinateur, Eric Blanchart.

 

Les EPN à nouveau accompagnés

En 2014, la convention soutenant le dispositif d'accompagnement des EPN n'a pas été renouvellée. Où en est-on aujourd'hui? Eric Blanchart : «Depuis, nous avons changé de tutelle et il a eu cette vaste consultation qu'on a appelé le printemps du numérique, qui a abouti au plan du numérique. Une convention de transition pour l'année 2015 a été signée en octobre et une convention pluri-annuelle devrait encadrer le dispositif à partir de l'année prochaine. Technofutur avait pris l'option de continuer l'animation sur fonds propres en attendant la redynamisation du dispositif : aujourd'hui, les EPN sont à nouveaux accompagnés. Et il est apparu au terme du travail dans les différents sous-groupes impliqués dans le printemps du numérique qu'ils figurent au cœur de l'axe citoyen du plan numérique.»

 

Un socle commune de compétences numériques

Pour quels projets ? Eric Blanchart : «La connectivité tout d'abord. Les EPN sont en demande de bande passante, tout comme les écoles et les bibliothèques. On estime en Fédération Wallonie Bruxelles que la bande passante minimum, pour une structure qui accueille du public, est de 30 Mo. Or un EPN sur trois ne dépasse pas les 3 Mo. Ils devraient être inclus dans le plan général de connectivité haut débit du plan pour des flux, en 2016, pouvant atteindre les 30 à 50 Mo. Dans ce but, nous allons identifier les freins techniques, géographiques ou hiérarchiques existant. Notre nouvelle tutelle nous demande également une cartographie des pratiques et des usages afin de travailler à définir, en collaboration avec les EPN, un socle de compétences numériques de base du citoyen, sachant qu'on brasse un très large public par de très nombreuses activités de sensibilisation, de formation et d'animation.»

 

75 nouveaux EPN

Eric Blanchart : «Il y a aussi une volonté d'élargir la couverture géographique du réseau des EPN. On compte aujourd'hui un peu plus de 150 espaces dans une centaine de communes. Idéalement, les 2/3 des communes wallonnes devraient pouvoir disposer d'un EPN dans les 2 années à venir, ce qui suppose la mise en place de 75 nouveaux espaces environ. C'est dans cet objectif qu'une étude d'aide à l'équipement est en cours. Mais les structures existantes ne devraient pas être oubliées. Les EPN prenant l'initiative de se labelliser devraient pouvoir avoir accès à ces incitants matériels, tandis que des appels à projet soutenant les actions innovantes seraient émis à destination des EPN déjà labellisés. Tout cela sera évoqué lors de la traditionnelle journée des EPN qui se tient à Namur au Palais des Congrès le 4 décembre prochain. »

Tags : agence conseil du numérique - e-inclusion - fracture-numérique - labellisation - réseaux des EPN

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EPN mobile de Jemeppe-Sur-Sambre : faire des citoyens des CRACS

Lisez des Citoyens Responsables, Actifs, Critiques et Solidaires : c'est avec cette ambition qu'est né l'Espace Public Numérique mobile de Jemeppe-sur-Sambre.

 

L'EPN, un outil de cohésion sociale

Tout est parti d'une étude de terrain réalisée dans le cadre du Plan de Cohésion Sociale. Jemeppe-Sur-Sambre, c'est une commune composée de 8 villages et une population de plus de 18.000 habitants qui connait un taux de chômage de 15,4 % (1300 demandeurs d'emploi). Or une recherche active d'emploi nécessite une consultation régulière des sites d'offres d'emploi. Il y avait bien 5 ordinateurs à la bibliothèque communale, mais celle-ci ne disposait d'un formateur. En outre, il n'est pas facile pour une personne qui ne dispose pas d'Internet de se rendre de façon régulière dans une maison de l'emploi située à Sambreville ou à Namur, a fortiori si elle ne maîtrise pas l'outil informatique. Katja Bragard - Cheffe du Plan de Cohésion Sociale : « L'offre étant inexistante sur notre commune, nous souhaitions fournir aux habitants de chaque village l'opportunité de s'initier à l'outil informatique ou de se perfectionner, voire d'accéder librement aux ordinateurs ou éventuellement profiter de la connexion Internet gratuite. Il s'agit d'un outil essentiel d'une part pour des demandeurs d'emplois qui se trouvent de plus en plus en situation de grande précarité mais également pour les seniors et l'ensemble de la population. « 

 

Modules spécifiques pour demandeur d'emploi

La formule de l'EPN mobile  ? Le PCS a financé l'engagement à temps plein de Joël Roy avec, en parallèle, l'achat de 10 portables et de deux routeurs wifi. L'EPN mobile a été équipé pour transporter les machines qui peuvent rapidement être installées dans des locaux ad hoc (salles communales, écoles,...) au sein des différents villages. L'EPN travaille maintenant à décliner ses formations en fonction des publics. Joël Roy, Animateur de l'EPN Mobile :« Chaque mois, un module spécifique destiné aux demandeurs d'emploi est mis en place. Notre objectif est d'avoir 10 à 15 personnes à chaque module. Nous souhaitons également proposer des modules d'initiation pour les seniors, qui représentent un peu plus de 20 % de la population. Des stages pourront également être réalisés pour les jeunes de 12 à 18 ans (création de blogs, sensibilisation aux dangers d'Internet,...) »

 

Regard critique sur le numérique

L'EPN a été lancé début juin, avec dès le départ le souci de l'appropriation des TIC par les publics. Au programme, des formations mais aussi des animations tout public comme « Le numérique dans ma vie » ou encore «Mon empreinte numérique». L'EPN joue également le rôle de conseil avec des sessions comme « Le comparateur de prix pour les télécommunications ou pour les fournisseurs d'énergie ou « La carte de Pointage électronique». Joël Roy : « Nous fonctionnons dans une logique d'éducation permanente, avec une volonté de développer l'autonomie informatique de nos usagers, avec un regard critique porté sur le numérique. Pour l'instant, nous touchons essentiellement les demandeurs d'emploi et les seniors, mais petit à petit, nous allons élargir nos propositions d'atelier à d'autres publics. Les commerçants et les artisans par exemple avec des propositions de modules de création de sites. L'avantage de l'EPN mobile est qu'il puisse aller au plus près des citoyens et des événements. C'est ainsi que l'EPN mobile sera présent à Sambre Plage qui a lieu cette année lors du week end des 25 et 26 juillet. »

 

Tags : alphabétisation numérique - Plan de cohésion sociale - citoyenneté - e-inclusion

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Un programme de formation pilote à destination des jeunes en décrochage (NEET's) coordonné par Technofutur TIC

C'est le jeudi 23 avril dernier, dans le cadre de la semaine numérique, que le désormais traditionnel colloque sur la fracture numérique s'est tenu au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Au programme de cette année, 3 thématiques : l'école numérique, le passeport TIC et l'intégration et l'inclusion des Neet's, ce dernier projet impliquant 4 EPN de Wallonie.

 

Parcours pilote d'insertion

L'expression vient d'Angleterre. Les Neet's (Not in education, Employment or training), ce sont ces jeunes, âgé de 15 à 24 ans, qui échappent à toute filière d'insertion et de formation. On estime à 30.000 en Wallonie ces jeunes en situation de désafiliation. Avec l'appui de la cellule Citizenship de Microsoft, Technofutur TIC lance à leur égard un projet pilote de parcours de formation articulé autour des TIC. L'objectif ? Que 4 EPN, ceux de Louvain-la-neuve, Boussu, Huy et Verviers, sensibilisent et redonnent confiance à 300 jeunes via une formation informatique.

 

Redonner confiance

C'est en 2012 que Microsoft a lancé un programme d'accompagnement de la jeunesse baptisé YouthSpark. Déployé en partenariat avec les pouvoirs publics et les tissus associatifs locaux, il a pour objectif, à travers une formation IT basée sur les outils de l'éditeur américain, de redonner confiance aux jeunes dans leur démarche de recherche d'emploi et/ou de formation. Microsoft a ainsi monté des projets de formation pour jeunes demandeurs d'emploi avec des organismes comme Bruxelles Formation, COF Belgique ou encore CDO Spoor 5 Mechelen. Après avoir pris contact dans le même sens avec le Forem, et plus spécifiquement avec Bernard Asbrouck, chercheur à l'ULB spécialisé dans cette question de la désappartenance et Conseiller Général au Forem, Bruno Schröder, le responsable belge du programme Youthspark, a pris langue avec Technofutur TIC pour un projet pilote de parcours de formation qui passera par les EPN. C'est une première, qui pourrait déboucher sur un plan plus vaste.

 

Des parcours de formation dans 4 EPN

Eric Blanchart, Chargé de mission EPN de Wallonie : "Dans le montage du projet, les EPN de Boussu, Huy, Louvain-la-neuve et Verviers ont été choisis pour le travail social qu'ils avaient déjà mené auprès des jeunes et pour les indicateurs régionaux qu'ils vont pouvoir fournir. Le but est de toucher 300 jeunes, 75 par EPN. Ils vont passer pour la prise de contact par des partenaires locaux comme les animateurs de rue, les SAS (Services d'Accrochage Scolaires), les CEFo ou les MIRE (Missions Régionales pour l'Emploi). Idéalement, il s'agit d'en intéresser 50 par structure à suivre un parcours de formation TIC. Sur ce groupe de 50 jeunes que chaque EPN va former, nous voudrions qu'au moins la moitié d'entre eux fasse l'entièreté du parcours. Donc, au terme du projet pilote, nous aurions une centaine de jeunes capables de se réintégrer dans une filière de formation. »  Si l'expérience aboutit et que les EPN s'avèrent constituer une bonne structure pour l'accueil et l'accompagnement des jeunes en décrochage, un appel à projet plus large pourrait être lancé l'année prochaine, dans un cadre européen.

 

Tags : alphabétisation numérique - e-inclusion - formations

La charte pour l'inclusion numérique et sociale a 10 ans

charteQue le temps passe vite. Tandis qu'on assiste au passage de la notion de fracture numérique à l'e-inclusion et qu'on appelle les EPN à embrasser les nouveaux défis de l'inclusion numérique, la charte européenne pour un « environnement d'e-learning socialement inclusif » fête ses 10 bougies. Juan Pedregosa, Responsable de projet ITD, en est un des initiateurs  : «C'était l'époque de l'Internet par modem. La fracture numérique était bien concrète. D'un côté, on trouvait ceux qui pouvaient se payer, très cher, un ordinateur, un modem et la note du téléphone. Et puis il y avait les autres. A qui il fallait donner les moyens d'accès à ces nouvelles formes d'apprentissage et de communication. Il fallait aussi que les formations (en ligne) ne soient pas-elles non plus- trop complexes, uniquement accessibles à des universitaires. Il s'agissait de mettre en place un nouveau modèle, l'e-learning social. »

Les problèmes sociaux doivent se régler de manière sociale
Pierre Carrolagi, coordinateur de projets au Greta en Velay et co-rédacteur de la charte : « Tout d'abord, il ne faut pas se leurrer sur la capacité des TIC à être la solution de tout. Ce n'est pas parce que l'on met à la disposition des citoyens le vote électronique qu'ils vont aller plus voter. Les problèmes sociaux doivent se régler de manière sociale. Ainsi, peut-on lire dans la charte, « Les pratiques sociales sont en interaction avec les techniques. Pour que tous les individus puissent s'intégrer dans la société de l'information, il faut commencer par résoudre les problèmes sociaux qui génèrent une exclusion du numérique. Nous ne sommes pas tous égaux face au fossé numérique : une personne formée et socialement insérée franchira plus facilement ce fossé qu'une personne exclue ayant d'autres besoins, prioritaires. »

Créer et maintenir du lien social
L'apprentissage a aussi un rôle social : « Les communautés apprenantes ne doivent pas être uniquement considérées comme un moyen d'améliorer l'apprentissage. Des groupes ou des réseaux peuvent produire de l'écrit public et étendre leurs horizons politiques, sociaux et culturels grâce à des logiciels qui permettent de créer et de maintenir du lien social (« social software »). Les communautés isolées ou minoritaires peuvent utiliser des outils numériques pour se faire connaître, les groupes dispersés (comme les migrants qui travaillent loin de chez eux) pour rester en contact et continuer à développer leur culture. Internet permet ainsi aux individus de prendre conscience de l'existence de l'exclusion sociale : c'est un moyen de la combattre. »

Le numérique comme outil d'intégration
En 2005, les experts chargés de l'évaluation des programmes européens de lutte contre la fracture numérique font un constat d'échec. Explication : l'Europe ne s'est pas posé la question de savoir en quoi l'usage des TIC pourrait favoriser l'inclusion sociale. C'est à ce moment que le terme inclusion numérique apparaît et que de nouvelles mesures politiques sont prises. Il n'est plus seulement question de lutter uniquement contre la fracture numérique mais de développer des mesures pour l'inclusion numérique et sociale. La conférence de Riga en Lettonie du 11 juin 2006 intitulée les TIC pour une société inclusive consacre une nouvelle orientation qui, explique Pascal Plantard «reconnaît le rôle important que jouent les TIC dans l'amélioration de la qualité de vie des citoyens, tant sur le plan personnel que professionnel : meilleur accès à l'emploi et à la formation, amélioration des connaissances, réduction des difficultés liées à la mobilité ou à l'éloignement. » En 2004, la charte anticipait cette dimension. 10 ans après, son contenu colle plus que jamais à l'actualité du moment.


Tags : charte - e-inclusion - fracture-numérique - inclusion numérique - inclusion sociale

Inclusion numérique : les acteurs de terrain sont épuisés !

C'est en cohésionoctobre 2010 que la Fondation Travail Université remettait ses conclusions pour la préparation de la deuxième phase du plan national de lutte contre la fracture numérique 2011-2015. Restée lettre morte faute de gouvernement, puis faute de volonté politique, le SPP intégration sociale a demandé à l'institut de recherche une actualisation de la photographie de la situation et des recommandations. Gérard Valenduc, Directeur de recherche : « «La problématique de l'accès à l'informatique et à Internet est passée au second plan. La fracture numérique en tant que telle s'est considérablement réduite : 80 % des ménages y ont accès, contre 50 % en 2005. Les besoins s'expriment plus en terme d'inclusion numérique. » C'est ce nouveau défi que des structures comme les EPN doivent aujourd'hui rencontrer.

Un épuisement des acteurs
Gérard Valenduc : « Or on constate, et cela vaut pour les trois régions du pays, un épuisement des acteurs de terrain face à des politiques de financement par projet qui ne permettent pas une stabilité de l'action. Les animateurs des EPN s'investissent dans un travail de fond qui est court-circuité par ces logiques de financement non structurel. Il y a un besoin de stabilité, d'autant que les EPN sont confrontés à une diversification de ses publics.» Des publics qui ne sont plus nécessairement « ignorants » d'Internet mais en attente d'aide, de conseil et d'accompagnement non seulement dans l'usage de l'outil numérique mais aussi dans des services comme la recherche d'un emploi ou d'un logement. »

Déficit de financement structurel
« On se trouve clairement devant un déficit de financement structurel. A Bruxelles, une coordination (CABAN) est en train de se mettre en place mais elle est en attente d'une reconnaissance politique. En Wallonie, les EPN sont à la recherche d'un second souffle, d'un financement plus stable et d'une reconnaissance professionnelle. Celle-ci est dans le tube depuis plusieurs années mais tarde à se concrétiser. Dans les mesures que nous avons remis au SPP, nous préconisons d'aider les EPN à relever les nouveaux défis de l'inclusion numérique, notamment au niveau des usages mobiles, en les soutenant financièrement et en organisant la transition vers de nouveaux services. » « Nous proposons aussi de mettre le numérique au service du lien social, notamment en l'inscrivant dans les plans communaux pluriannuels d'action sociale. Cela permettrait de mieux reconnaître le rôle des EPN dans la politique éducative, culturelle et sociale au niveau des communes et des quartiers. Il faut aussi ancrer le numérique dans les pratiques des décideurs publics. Les EPN sont souvent confrontés à une méconnaissance des potentialités du numérique de la part des autorités communales. »

Tags : CABAN - financement - FTU - inclusion numérique - SPP Intégration sociale - Valenduc

Web experts, tous connectés de 9 à 99 ans !

webexpertsLe projet Web Experts de Belgacom est un nouveau projet éducatif pour lutter contre la fracture numérique où les jeunes viennent en aide aux plus âgés pour leur apprendre l'Internet !

Lancé en octobre de l'année passée, le projet 'Web Experts', dont le but est d'encourager les jeunes à apprendre à leurs grands-parents ou à d'autres aînés à se familiariser avec internet, fait son bilan.50 jeunes et écoles se sont inscrits, ont utilisé du matériel mis à leur disposition et ont envoyé leur projet. Au total, ce sont 700 aînés qui ont été accompagnés dans leur découverte d'internet. Chaque mois, un gagnant est choisi, à la fois parmi les jeunes et parmi les écoles.

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Shana a été la toute première gagnante Web Experts et a appris à sa grand-mère Paola à faire des recherches sur internet. Lorsque Paola a découvert qu'il lui était possible de communiquer avec sa famille en Italie via Facebook, il n'en a pas fallu davantage pour la convaincre ! Jordan, quant à lui, a appris à plusieurs de ses connaissances comment utiliser internet pour la toute première fois de leur vie. Certains n'avaient même pas d'ordinateur et, depuis les explications fournies par notre Web Expert, ont décidé d'en acheter un ! Caelan a non seulement initié sa grand-mère à l'utilisation d'internet, mais il a également été chaleureusement accueilli lorsqu'il a contacté la maison de repos "Alphonse Allard" pour montrer aux résidents comment utiliser les ordinateurs, les imprimantes et le multimédia.

Les écoles ont également participé activement au projet Web Experts. Ainsi, les élèves de quatrième année de l'école primaire De Kraal ont invité leurs grands-parents pour une après-midi de découverte d'internet afin de leur montrer comment chercher des recettes en ligne, planifier un voyage en train, utiliser l'e-mail et même les blogs.  Quant au projet de l'Institut Saint-Joseph de Libramont, qui consistait à organiser des rencontres intergénérationnelles au cours desquelles les élèves expliquaient à leurs grands-parents ce qu'ils avaient appris lors de leurs cours d'informatique, il a eu tellement de succès qu'il a fait l'objet d'un reportage sur la chaîne de télévision locale TVLux.

Cliquez ici pour découvrir d'autres récits de jeunes qui donnent le meilleur d'eux-mêmes pour réduire la fracture numérique.


Tags : école - fracture-numérique - jeune

Sensibilisation à l'internet responsable auprès des adolescents en établissement scolaire par l'EPN de Malmédy

logo MalmédiaMalmédia, EPN de Malmedy (en Belgique) vient de proposer une animation « Internet et vous » dans un collège de la commune dans le cadre d'une sensibilisation à l'internet responsable et à l'éducation au multimédia. Cette activité a été menée en partenariat avec Infor-Jeunes Malmédy (structure d'information jeunesse de la ville).

A cette occasion, il a été réalisé une enquête anonyme auprès des élèves sur leurs équipements, pratiques internet et en mode connecté mobile (téléphone portable) - téléchargeable ici en pdf - avec des résultats éclairants récapitulés sur cette fiche (au format pdf) ; 101 jeunes de 13 ans ont été interrogés :

  • La totalité des jeunes ont accès à un ordinateur (la plupart du temps, portable). Celui-ci est très majoritairement connecté à Internet. Au sein du foyer, l'ordinateur se trouve en avant dans le bureau puis dans la chambre.
  • L'utilisation d'un pseudonyme par l'adolescent n'est pas généralisé (« Ca dépend, parfois ») même si elle est assez commune. L'utilisation d'une identité réelle est très minoritaire.
  • Plus de 50% des jeunes utilisent l'ordinateur entre 1h et 10h par semaine.
  • En ce qui concerne, le contrôle des parents de l'activité informatique et internet par les adolescents, celui-ci n'est pas majoritaire.
  • Les insultes sont très courantes sur Internet : plus de 50% des jeunes y ont déjà été confrontés.
  • La quasi-totalité des adolescents possèdent un téléphone portable et s'en servent peu pour envoyer des photos.
  • 2 adolescents sur 3 possèdent un compte Facebook et 50% d'entre eux connaissent leurs contacts personnellement avec un faible taux d'acceptation des contacts que l'on ne connait pas.
  • En terme d'activités Internet préférés, chez les garçons : il s'agit du jeu, suivi de Facebook et du téléchargement. Chez les filles, il s'agit d'abord de Messenger (MSN) devant le chat et Facebook.

On peut en découvrir plus l'action de l'Espace Public Numérique de Malmédy en consultant l'article : Animation "Internet et vous" réalisée à l'Athénée de Malmedy.

(Via Kevin Diffels - EPN de Malmedy)

Article provenant du site Netpublic posté par JL Raymond sous CC


Tags : école - éducation - EPN - jeune - mobilité - réseaux sociaux - Usages

Les réseaux sociaux sur le Net et les jeunes défavorisés

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Les TIC et plus particulièrement les réseaux sociaux (Facebook, Netlog, MySpace, etc...) peuvent-ils constituer des outils dans le travail social en faveur des jeunes défavorisés ?
Quels sont les défis que les organisations qui s'adressent à ces jeunes doivent relever si elles veulent utiliser l'engouement des jeunes pour les TIC dans le but de les sortir de l'exclusion sociale ?

Ces questions, on les retrouve à la une de la Lettre Emerit N°63 de Septembre 2010 et à l'ordre du jour d'une conférence qui s'est tenue à Leuven en septembre 2010 : "Social media for social inclusion of youth at risk".

Selon une recherche récente de la FTU sur les jeunes et le fracture numérique, les jeunes défavorisés sont souvent familiarisés d'une manière ou d une autre avec Internet qu'ils soient en décrochage scolaire, de logement, en conflit familial, en difficultés psychologiques, etc... Toutefois, ils sont rarement en situation d'en faire un usage régulier, ils ne franchissent que rarement le fossé qui les sépare de l'usage ludique à celui qui pourrait améliorer leur situation.

Cinq projets transnationaux ont été soutenus par la Commission européenne dans le cadre du programme ICT. Parmi ceux-ci, le projet Incluso qui vise à tester l'utilisation d'un logiciel de mise en réseau dans diverses associations qui aident les jeunes en difficulté sociale ou psychologique afin de faciliter le dialogue avec les travailleurs sociaux et de favoriser l'insertion des jeunes dans la société. Des ressources sont à disposition sur le site.

D'autres projets sont également soutenus comme le projet ComeIN qui consiste à transposer sur des téléphones mobiles de dernière génération le principe des communautés en ligne d'Internet. L'utilisation des plateformes mobiles permet de retisser un lien social chez les jeunes et de favoriser chez eux un comportement d'apprentissage, préalable à leur réinsertion.

Le projet Hands s'adresse lui à des jeunes autistes et vide à développer des outils multimédia persuasifs pur les aider à affronter les situations de la vie quotidienne. Il s'appuie aussi sur des technologies mobiles et utilise des représentations symboliques adaptées aux troubles de l'autisme. Cela permet ainsi de développer des environnements virtuels qui sécurisent les adolescents en leur donnant des repères face aux difficultés quotidiennes.

Le projet Replay concerne des jeunes marginalisés à cause de comportements anti-sociaux (violence, vandalisme, ...). Il s'agit d'un univers virtuel en ligne qui simule des situations problématiques et incite les jeunes les jeunes à s'écarter des comportements anti-sociaux.

Le projet Umsic s'adresse à des enfants de 3 à 12 ans victimes de troubles du langage, de l'apprentissage ou de l'émotion, ou porteurs de déficiences neurologiques. partant des vertus thérapeutiques reconnues de l'apprentissage de la musique, le projet exploite les nouvelles possibilités des plateformes de musique électronique pour enrichir la communication de ces enfants, favorisant ainsi la communication, la créativité et leurs compétences sociales.

Ces projets ont la caractéristique commune de cibler des groupes de jeunes en difficulté tout en exploitant les outils interactifs du Web 2.0. Leur conception associe étroitement des experts TIC, des travailleurs sociaux et des chercheurs en sciences sociales et humaines.
Il apparait ainsi que les réseaux sociaux sur Internet ont la capacité de développer et capitaliser des liens avec des personnes au-delà du réseau dit habituel mais dont on retire des avantages pour accéder à de nouvelles informations. C'est précisément de cela dont les jeunes défavorisés ou marginalisés ont besoin pour dépasser les frontières de leur groupe de référence et sortir ainsi de leur situation d'exclusion.

(D'après la Lettre EMERIT N°63 Septembre 2010 - FTU Namur)


Tags : étude - europe - jeune - web-2.0

"Sports et EPN" à l'EPN de Neufchâteau

Toujours aussi dynamique, l'animateur de l'EPN de Neufchâteau Patricks Weyders, a organisé cet été des ateliers de reportage et de montage vidéo dans le contexte des stages multi-sports de l'été pour adolescents.

Tous les reportages on été réalisés avec des programmes et logiciels gratuit et/ou libre !Pour le montage  "cinéma", le programme "Movie maker",
Pour les retouche photos, "picnik", "befunky"," pizap"
Pour les musiques, le site "jamendo" et même des compositions perso sur "soundation".

Le résultat : 10 clip/reportages reflétant les différentes vision du stage ADEPS multi sports/Informatique à l'adresse http://www.youtube.com/user/EPNNeufchateau

Creator EPN Neufchâteau Adeps
Stage multi-web Adeps Neufchâteau août 2010

Un bel exemple d'animations pour adolescents dans le cadre des vacances !


Tags : EPN - jeune

Projet citoyen au tout nouvel EPN de Jambes (Namur)

P1040241Doyenne des Centres de Jeunes en Communauté française, la Maison des Jeunes de Jambes (Namur) n'a cessé d'animer son quartier et de rayonner depuis 1963.
Pionnière en matière de spécificité d'animations, le Centre s'est depuis longtemps différencié et distingué par son projet d'espace de danse, de ludothèque, de garderie, d'atelier cuisine, ...

Le Centre représente également un lieu d'accueil extrascolaire privilégié et est ainsi un opérateur socioculturel oeuvrant au rapprochement des générations, à la promotion culturelle et à un mieux vivre ensemble dans le respect des différences.

La philosophie d'action de l'espace citoyen s'articule autour de cinq grands axes : L'éducation permanente, la promotion culturelle en général et jeune en particulier, l'expression et la communication des jeunes, la citoyenneté active et les enjeux planétaires : Environnement, partage équitable des ressources, recyclage ...

Autour de toutes ces activités, s'est ouvert ce vendredi 2 juillet un EPN, complément idéal aux activités du Centre. L'inauguration de ce nouvel EPN namurois s'est fait en présence de deux personnalités politiques bien connues du monde des EPN : Madame la Ministre wallonne de l'Action sociale et de la Santé, Eliane Tillieux et Monsieur Philippe Courard, Secrétaire d'Etat à l'Intégration sociale et à la Lutte contre la pauvreté qui a été à la base des 2 Appels à projets du Réseau des EPN de Wallonie.
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Le responsable du Centre, Monsieur Frédéric Laloux, a présenté les objectifs de l'EPN avant de dévoiler le matériel mis en place.

«Lancer les bouteilles à la Meuse et à la Sambre, le message arrivera à ceux qui se trouvent sur d'autres rives, qui le transmettront à leur tour !»
Alors si d'aventure leur voyage vous intéresse, rendez-leur visite dans le port d'attache au Parc Astrid ou consultez leur carnet de bord www.mjjambes.net, vous y trouverez les illustrations concrètes de la volonté d'agir avec les jeunes, leurs parents, les habitants et les commerçants du quartier.

Et c'est justement par un projet citoyen de jeunes que la Maison des jeunes de Jambes s'est particulièrement illustrée en accompagnant 6 jeunes dans la réalisation d'un court-métrage dont l'objectif est d'utiliser au maximum les nouvelles technologies pour arriver à un résultat dynamique et représentatif de leur vision de Namur en tant que capitale de la Wallonie.

Projet citoyen MJ JAMBES - invitation présentation juin 2010Ces jeunes ont donc réalisé une vidéo de +- 17 minutes présentant Namur à travers le regard de quelques jeunes namurois, une sorte de carte de visite.
Caméscope mini DV et appareils photos numériques, logiciels de retouche d'image, logiciels de montage vidéo et de création d'effets spéciaux, création de la bande sonore par ordinateur,... L'équipe de la MJ a mis toute une gamme d'outils à disposition des participants avec un encadrement assuré par des animateurs compétents dans chacun de ces domaines afin de leur permettre autant que possible de mettre leur imagination en image.
Chaque semaine, des sessions de travail ont été organisées avec les participants et les animateurs impliqués dans ce projet. Forums privés sur les réseaux sociaux, échanges continus de courriels, blog Internet, envoi groupé de SMS, conversations messenger à plusieurs,... tout a été mis en oeuvre pour permettre à chacun se s'exprimer et de partager ses idées à tout moment du jour et de la nuit !

Ils ont interviewé des personnalités des différentes strates institutionnelles sur Namur : d'Yves Leterme à Jean-Charles Luperto en passant par Emily Hoyos, Rudy Demotte, etc. Dans la foulée du 30e anniversaire du jumelage entre Namur et la ville de Lafayette (Louisiane), le projet a fait l'objet d'une présentation en avril dernier à Washington et à Lafayette. Le film "Namur capitale, le coeur des Wallons" a été réalisé sous la forme d'un JT : les reportages sont réussis et réalistes. Bravo à tous !


Tags : citoyenneté - EPN - jeune

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