Le blog

StickyScreen est un post-it pour navigateur. Simple comme bonjour... ou presque ;-) Voici un outil pense-bête gratuit qui va sans doute remporter un grand succès. Il est en tout cas très facile à utiliser... Sans compter qu'il verse dans la simplicité la plus déconcertante.

StickyScreen est un post-it pour navigateur (Mozilla Firefox, Microsoft Internet Explorer...) qui s'affiche sur la page d'accueil Internet de votre choix. Il suffit pour cela de se connecter à l'adresse de StickyScreen. Cet aide-mémoire permet de vous rappeler d'évènements, de choses à faire, de listes, etc.

Pas d'inscription nécessaire, pas de personnalisation possible, fond jaune, police de caractère et style uniforme, pas d'alerte... Mais là n'est pas le principal, StickyScreen vous rappellera ce qui est important. Après avoir mis StickyScreen comme page d'accueil ("homepage") de votre navigateur, l'affichage de votre StickyScreen avec ses notes revient comme par magie.

Pour les EPN, cet outil permet d'annoncer des ateliers, de faire figurer des conseils au quotidien... Une application de communication et de micro-apprentissage.

StickyScreen a été développé par Jack Cheng, ingénieur new-yorkais. Plus d'information sur ce projet de pense-bête sur le site de Jack Cheng.

Dans son édition de Janvier 2009, le mensuel français 60 Millions de consommateurs a testé 9 netbooks (mini-ordinateurs portables dédiés à l'accès à Internet et aux travaux bureautiques ou multimédia basiques) sous Windows XP.

60 Millions de consommateurs recommande de prendre en compte 4 points essentiels avant d'acheter un netbook :

• L'encombrement : poids pour l'ordinateur (batterie incluse) ; taille de l'écran (pouvant aller jusqu'à 7 pouces) et sa résolution (800 x 480 étant déconseillée),
• Le disque dur : capacité et type de mémoire : les mémoires Flash ou SDD sont conseillées (mais sont limitées de 8 à 16 Go) ou bien des disques durs mécaniques à grande capacité (jusqu'à 80 Go) même si plus bruyants et sensibles aux chocs,
• Le système d'exploitation : Linux ou Windows ; à chacun de faire son choix,
• La connexion Internet : Wifi (besoin donc d'un hotspot) et/ou connexion de téléphonie mobile de type 3G+, et donc le forfait mobile/GSM qui convient.

Pour son test de 9 netbooks, le magazine a également pris en compte les éléments déterminants suivants :

• Les performances sous Windows XP (processeur, mémoire vive, capacité du disque dur),
• Les performances des composants audio-vidéo (très variables : écran, webcam, micro et entrée ligne, enceintes),
• Les nuisances (bruit, chauffement sous l'ordinateur),
• La commodité d'emploi (ergonomie générale, clavier, accès aux composants, récupération du système),
• L'autonomie (capacité de la batterie).

Voir aussi notre article : Netbook et netbooks : comment choisir et pour quels usages ?

Les résultats du test netbooks

Voici les notes des 9 netbooks testés par 60 Millions de consommateurs :

• Asus ee PC 1000 H (435 EUR) : 15,5/20 ("le plus performant")
• Asus ee PC 901 (370 à 400 EUR) : 15,5/20 ("le plus nomade")
• MSI Wind U100 (430 à 445 EUR) : 15/20 ("un bon compromis")
• Medion Akoya Mini E1210 (350 EUR) : 13/20
• Lenovo Idea Pad S10 (400 EUR) : 13/20
• Elonex Webbook 1080 (330 EUR) : 12/20
• Acer Aspire One A-150-Bb (390 EUR) : 11/20
• Airis Kira 740 (350 EUR) : 9/20
• Packard Bell Easynote XS10 (230 EUR) : 7,5/20

A noter que la question de l'achat de netbooks pour les EPN est de plus en plus prégnante.

Samedi 13 décembre, à 19h30, le Journal Télévisé de la Une (RTBF) a consacré un reportage aux EPN de Wallonie : "Fracture numérique : quelles solutions ?".

Les stars du week-end étaient donc les deux EPN de Dinant (Espace Public Numérique fixe et mobile), ses animateurs (Capucine Schoumaker - avec son tee-shirt du réseau! - et Thomas Delaire) sans oublier les usagers, enfants et seniors sur ce territoire.

Vous pouvez voir ce reportage en ligne sur le site de La Une ou sur Skynet. Début du reportage à 26mn50s.

La Ville de Malmedy (Wallonie, Belgique)

recrute
Un(e) animateur(trice)/ coordinateur de projet en réseau de bibliothèques publiques sous contrat de travail à durée déterminée de 1 an (prolongeable).

Vos missions

En collaboration directe avec les responsables des bibliothèques de Malmedy, Vielsalm et Waimes liées par convention, en cohérence avec le projet pluriannuel de développement de la lecture subventionné par le Ministère de la Communauté française, vos missions seront de :

• Mettre en oeuvre, conduire et évaluer des modules d'animations utilisant tous les médias et les modes d'expression contemporains pour et avec les adolescents de 11 à 15 ans dans une logique de travail de réseau et de réflexion transversale
• Susciter et gérer les partenariats  institutionnels et associatifs sur le territoire des trois communes
• Représenter le projet à l'extérieur  et l'impliquer dans la politique culturelle du réseau
• Participer à la partie administrative et financière du projet
• Assurer la communication du projet

Précisions

L'EPN sera partie prenante de ce projet intitulé "Hors champ" qui sera lancé en 2009. Ce nouvel animateur "plurimédia" pour les adolescents de 11 à 15 ans mènera à bien un projet d'animation en réseau sur trois communes dans les bibliothèques de Malmedy, Waimes, et Vielsalm (utilisation et création).

Vous serez aussi amené(e) à :

• Gérer le matériel, l'aspect pratique du projet (secrétariat, inscriptions, planning, etc.)
• Rédiger des comptes-rendus, organiser et animer des réunions

Profil recherché

• Disposer d'un diplôme de l'enseignement supérieur de type court ou assimilé et/ou d'une expérience en rapport avec les domaines de l'animation et de l'éducation des adolescents
• Avoir une connaissance et une pratique des outils multimédia, être à même de valoriser les ressources du réseau (du livre au numérique)
• Avoir une connaissance des publics adolescents
• Sens des relations humaines
• Capacité de gestion rigoureuse
• Forte capacité d'écoute, de propositions et d'organisation
• Disponibilité, souplesse et adaptation
• Déplacements fréquents entre les 3 sites

Vos atouts

• Disposer d'une expérience utile dans l'animation culturelle, l'enseignement, la formation des jeunes

Conditions d'embauche

Posséder le permis de conduire B et un véhicule personnel
CDD d'un an à temps partiel
Date de prise de fonction : 1 février 2009
Passeport APE ou CPE si possible mais non exigé
Lieu de travail : communes de Malmedy, Vielsalm et Waimes
Horaire variable : flexibilité horaire demandée

L'examen de recrutement sera organisé en deux parties :

Un examen écrit sera organisé le samedi 10/01/09 à 9h00 à la bibliothèque et un examen oral sera organisé pour les personnes ayant réussi l'examen écrit le samedi 17/01/09.

Contact

Veuillez envoyer votre candidature accompagnée d'un CV, une lettre de motivation, une copie de vos diplômes, un certificat de bonne vie et moeurs par lettre recommandée, ou déposée contre accusé de réception, pour le 02/01/2009 au plus tard, à l'adresse suivante :

Ville de Malmedy
Service personnel
Rue Jules Steinbach, 1
4960 Malmedy

Le principe de FON est simple :  les membres de la communauté, les Foneros, partagent un peu de leur connexion Internet WiFi à la maison et en échange ont un accès gratuit au WiFi FON partout dans le monde. FON est la plus grande communauté WiFi au monde.

Pour partager sa connexion WiFi, il faut acquérir un petit routeur à brancher sur son routeur ADSL afin de créer un réseau WiFi public. Le Fonero peut ajuster le débit qu'il souhaite partager avec les autres membres de la communauté, contrôler l'état du trafic et même personnaliser la page d'accueil du hotspot. Pour se connecter, n'importe où dans le monde à partir d'un point d'accès d'un autre membre, il suffit d'insérer un identifiant et un mot de passe.

Depuis septembre, FON compte désormais 1 million de membres pour un total de 300 000 routeurs actifs! En plus du côté évidemment pratique de la chose, il y a un aspect communautaire : quand quelqu'un se connecte à partir d'un point, le site indique quelles sont les connexions disponibles dans le voisinnage, en présentant chacun des Foneros. Cela peut même être un moyen de rencontrer ses voisins ! Un tel, dans le quartier, est Fonero, vous pouvez entrer en contact avec lui. Il existe aujourd'hui un Google Map pour visualiser sur une carte tous les Foneros et donc leurs connexions Wifi (il existe même une application Iphone !).

Une initiative sympathique pour tout EPN ou tout espace public qui voudrait partager sa connexion WiFi pour offrir à ses Internautes un accès simple d'utilisation et apporter une solidarité à l'accès aux nouvelles technologies.

Wikipédia sur une clé USB ? Linterweb, société française individuelle de Pascal Martin travaille depuis mars 2007 au développement d'une version téléchargeable de Wikipédia via un logiciel libre dédié Kiwix dont le wiki officiel informe sur l'avancée du projet.

Wikipédia sur une clé USB ; ce n'est qu'un début!

La version 1 (disons, une version alpha) sortie en septembre 2008 comprenait 30 000 articles de Wikipédia anglophone. Sur son blog, le promoteur du projet annonce aujourd'hui la disponibilité d'une version test permettant : "de consulter les articles de Wikipédia, Wikisource, Wiktionnaire, Wikiquote, Wikibooks dans 253 langues".

En téléchargeant Kiwix 0.7, un premier menu vous propose de vous procurer toujours en téléchargement, la version française (ou dans d'autres langues) de Wikipédia, Wikisource, Wiktionnaire, Wikiquote, Wikibooks. Pour Wikipédia francophone, il faut compter 1,3 Mo d'espace de mémoire. La documentation de ce projet manque encore mais ce n'est là sans doute qu'un début. Une initiative à encourager!

Moteur de recherche Wikipédia

A noter que Linterweb a développé d'autres projets basés sur Wikipédia comme une version DVD payante de la célèbre base de connaissances (uniquement en anglais et avec un nombre restreint d'articles) : Wikipédia on DVD et Wikiwix, moteur de recherche sur Wikipédia (articles, images, atlas) ; Wikiwix recherchant aussi dans les projets connexes de Wikipédia à savoir : Wikisource, Wiktionary, Wikiquote, Wikibooks, Wikispecies, Wikiversity, Wikinews et Commons.

Le CEFRIO (Centre francophone d'informatisation des organisations), organisme canadien, fournit une veille conséquente sur les tendances de l'utilisation des technologies et s'est fait notamment une spécialité de relever les "bonnes pratiques" en matière d'internet public.

Dans la dernière livraison de sa lettre d'information, le centre canadien propose une excellente ressource thématisée et synthétique : "Petit guide pour réussir un projet de cyberdémocratie" et montre comment une commune ou une entité territoriale peut réussir à mener un projet de démocratie et de citoyenneté en ligne dans une dimension participative :

"Qu'ils prennent la forme d'un forum de discussion, d'un sondage en ligne, d'une pétition électronique, d'une consultation sur Internet ou d'un vote électronique, les outils de cyberdémocratie améliorent grandement le degré et la qualité de la participation des citoyens."

Il s'agit là de mettre en avant les résultats d'une étude menée de 2005 à 2008 au Royaume-Uni, et confiée par le ministère de la Justice britannique à la Hansard Society  : le projet Digital Dialogues, "dont le but est d'étudier l'utilisation d'outils Web pour encourager la participation citoyenne et renouveler l'exercice démocratique." L'étude s'est déroulée en trois phases, de 2005 à 2008.

Mentionnés par Isabelle Poulin du CEFRIO, les 4 facteurs déterminants de réussite d'un projet de cyberdémocratie sont le suivants :

• associer l'ensemble des acteurs à la construction du projet : une participation intégrée aux processus et à la culture de l'organisation; n'apparaissant pas tout d'un coup ou en marge d'un projet,
• construire son projet en analysant les besoins avant de se lancer dans la sélection de l'outil : un choix de l'outil motivé par les besoins à combler et non par la technologie existante,
• avoir une capacité d'ouverture certaine : les organisations doivent avoir une réelle volonté d'écoute ;
• savoir réadapter son projet en permanence : les organisations doivent possèder une capacité de réflexion et d'adaptation (écoute, réflexion, apprentissage, réponse et changement).

Le CEFRIO indique ensuite des conseils au sein des trois grandes étapes de réalisation d'un projet de cyberdémocratie : avant le lancement, pour l'entrée en service du projet, et une fois l'activité terminée.

En complément, vous pouvez retrouver sur le site officiel de Digital Dialogues, les rapports des 3 phases du projet, un vrai coffre à trésors pour toute commune souhaitant mettre en place ou réfléchir à ses actions en termes de citoyenneté sur le Web... en y associant, pourquoi pas, l'EPN (Espace Public Numérique).

Une belle réussite et une formidable récompense pour le travail accompli par Momiclic, l'EPN de la Commune de Momignies (membre très actif du Réseau des Espaces Publics Numériques de Wallonie) reçue aujourd'hui à Paris!

Ce jeudi 27 novembre, dans le cadre du Salon EducaTICE (Salon de l'Education) à ParisExpo (Porte de Versailles), sur le stand du Ministère de l'Education (France), l'association Villes Internet, à l'initiative du dispositif Ecoles Internet, a décerné le label Ecole Internet à l'Ecole Communale de Momignies, unique établissement scolaire en Belgique à avoir reçu le présent label.

Valérie Dudart, Séverine Vantournhoud et Martine Brunois, 3 enseignantes de l'Ecole Communale de Momignies avaient fait le déplacement de Wallonie pour recevoir ce prix des mains de M. Jean-Yves Capul (Professeur Agrégé, Sous-Directeur des Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Education au Service des Technologies et des Systèmes d'Information, à l'Administration Centrale des Ministères de l'Education Nationale et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, France).

Le Comité d'évaluation du dispositif (réunissant des professionnels de l'Education en France) s'est réuni le 15 octobre dernier pour étudier la candidature de l'école.

L'Ecole Communale de Momignies (et son EPN Momiclic) labellisés Ecole Internet 2008



Pour la première édition de ce dispositif unique Ecoles Internet, 94 écoles ont participé (dont 93 en France) à la consultation, et 65 écoles sont labellisées "Ecoles Internet 2008" dont l'Ecole Communale de Momignies.

Le label Ecoles Internet, créé en 2008, a pour objet de promouvoir les usages d'internet dans le cadre d'une égalité d'accès et d'appropriation pour tous les élèves des écoles primaires. Le label Ecoles Internet est destiné à valoriser les nombreuses écoles qui ont déjà une dynamique liées aux usages d'internet, inciter à une intégration maîtrisée d'internet dans les usages scolaires, périscolaires ou extrascolaires, favoriser la mutualisation des initiatives et sensibiliser les décideurs locaux à l'existence de dispositifs multimedia et internet mutualisables.

Les activités multimédia de l'Ecole Communale : une démarche exemplaire primée en France!



Ce prix prime la reconnaissance du projet numérique de l'Ecole Communale de Momignies, de l'Espace Public Numérique qui s'y trouve (au 1er étage), de la communauté éducative (enseignants, élèves, parents, acteurs associatifs et commune) qui font de ce lieu un Centre de Ressources multimédia local qui essaime par ses pratiques et son exemplarité bien au-delà de Momignies!

Parmi les actions multimédia menées par l'EPN Momiclic et l'Ecole Communale de Momignies, citons :

- L'accès libre à la salle pour les instituteurs et leurs élèves pour des activités thématiques : Mathématiques ; Droits de l'Enfant ; Qu'est-ce que l'électricité ? ; Affiches pour le Marché de Noël ; Education citoyenne (avec les parents d'élèves)...
- L'accès accompagné dans le cadre de projets d'intégration des TIC en collaboration  avec l'animatrice de l'EPN et les enseignants : Les maternelles de Macquenoise (une implantation de l'école communale située à 10 km) ont réalisé des activités TIC autour de leur projet de potager et poulailler ; Activités autour de la poule et des poussins...

- Récemment, la mise en place d'une classe mobile dotée de netbooks pour les cours de morale, une initiative récemment évoquée,

- Le soutien et conseil pédagogique de l'animatrice pour des projets d'intégration des TIC dans les classes (hors de l'EPN) : le blog Clic-Classe des 1ères et 2èmes primaires ; la campagne "Parce qu'Internet n'est pas sans dangers pour nos enfants" en partenariat avec Action Innocence,

- Les formations des enseignants en collaboration avec l'ASBL Forsud : 46 enseignants en formation TIC hors temps scolaires.

Momiclic.be : Une présence Web avec contenus partagés



En outre, Momiclic est présent sur le Web de façon active avec son site Momiclic.be . Ainsi, l'Ecole Communale produit, participe, échange dans un but de construction des savoirs et des savoirs-faire.

Cette présence active sur le Web répond donc à un objectif poursuivi depuis 2004 : fournir aux usagers, à tout internaute et aux autres animateurs multimédia et enseignants des ressources pratiques à l'utilisation des TIC. Ses ressources sont d'ailleurs sous licence Creative Commons "Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 Générique".

Cette récompense en France témoigne de la vitalité et du dynamisme du projet coordonné depuis 2004 par Valérie Dudart.

Le Centre de Ressources des EPN de Wallonie se réjouit de cette récompense amplement méritée et qui marque l'attrait de la communauté éducative française pour cette Ecole Internet belge!

Photo 1 (de gauche à droite) : Trois enseignantes de Momignies (Valérie Dudart, Séverine Vantournhoud et Martine Brunois) reçevant sur le stand de Ministère de l'Education Nationale (France) au salon Educatice (ParisExpo), le label Ecole Internet 2008 pour l'Ecole communale de Momignies des mains de M. Jean-Yves Capul (Ministère de l'Education Nationale) en présence de Madame Florence Durand-Tornare (Déléguée Générale de l'association Villes Internet).

La semaine dernière, dans le cadre d'une formation sur l'accueil des publics précaires dans les EPN à destination des animateurs multimédia du réseau des Espaces Publics Numériques de Wallonie (Belgique), nous nous sommes interrogés à un moment sur l'acte d'apprendre et qu'est-ce que l'apprendre ?

Vaste question qui amène des réflexions, des débats et des positions souvent relatifs à ses compétences, à son éducation, à ses études et à son expérience professionnelle et familiale. Nous sommes en quelque sorte imprégnés de notre vie pour aider l'autre à apprendre. C'est d'autant plus vrai en tant qu'animateur multimédia dans un Espace Public Numérique où les publics et les situations d'apprentissage diffèrent grandement selon les activités, les utilisateurs et aussi les contingences locales ou saisonnières.

Dans ce métier en perpétuel mouvement, la formation permanente (ou continuée) est vraiment indispensable. Elle constitue non seulement une aide mais également un repère dans un monde où les outils foisonnent et les utilisations sont plus que diffuses.

XBlogFolio, blog d'animateur multimédia en formation

C'est ainsi qu'une drôle d'aventure de formation est contée sur la Toile, celle de Carl, animateur multimédia expérimenté exerçant dans un EPN en Corse qui a ouvert un blog XBlogFolio où il évoque jour après jour son parcours de formation en Licence Pro Service Tique (Campus Virtuel, Université de Limoges, France).

Ce blog, c'est celui d'un étudiant qui partage ses découvertes, son enthousiasme dans son désir d'apprendre, le partage de connaissances avec d'autres et de savoir-faire. C'est aussi un formidable exercice de construction du savoir et un bloc-notes marqué par l'enthousiasme et aussi quelques déceptions. Reflet de la vie d'un animateur multimédia dans sa soif de communiquer avec d'autres aussi... Un bien beau blog et projet plein de sens!

En juillet 2009, le chercheur et professeur Manuel Castells fera paraître chez Oxford University Press, un ouvrage fruit d'un travail de plus de 7 ans : "Communication Power" (la Puissance de la Communication), suite de ses travaux sur les réseaux et le Web notamment de "La Galaxie Internet" (publié en Français en 2002 chez Fayard).

Manuel Castells est un penseur incontournable sur la thématique des réseaux et de l'Internet. Sociologue, il s'est fait une spécialité de la Société de l'Information et de la théorie de la Communication. Manuel Castells enseigne principalement aux Etats-Unis à l'Université de Californie du Sud (Annenberg), à l'Université de Berkeley (Californie) et à l'Open University de Catalogne (Espagne). Reconnu mondialement pour ses travaux, la pensée de Manuel Castells irrigue aujourd'hui l'univers de l'Internet et des réseaux.

"Communication Power": nouveau livre de Manuel Castells

De quoi sera fait son livre à paraître "Communication Power" (608 pages) ? Manuel Castells s'intéresse donc à la puissance de la communication dans notre société contemporaine en considérant les implications sociales et politiques de phénomènes récents de la Société de l'Information comme par exemple les blogs et les réseaux sociaux/médias sociaux. Son essai comprendra des analyses reliées aux Sciences Politiques, à la Sociologie, à la Psychologie, aux Sciences de l'Information et à des études sur le management.

Son livre s'appuiera sur des analyses phares comme le régime de Franco en Espagne, des opérations de sociétés de communication de taille mondiale, l'information sur la Guerre en Irak aux USA, le contrôle de l'information en Russie et en Chine, ou encore la campagne électorale pour les Présidentielles aux Etats-Unis qui a amené la victoire de Barack Obama.

Au coeur des analyses de Manuel Castells, une analyse de la relation entre les médias, les pouvoirs (dont la politique) et les citoyens. Une transformation est en route dans ces rapports parce que les moyens de communications de masse traditionnels "affrontent" des moyens de communication Web et mobiles. Manuel Castells argumente autour d'une nouvelle notion de système de communication : la "mass-self communication", les médias de masse individuels qui émergent avec des relations de pouvoir : Les Communs de l'Internet s'appuient sur du local dans un environnement globalisé et connecté. Le message y est roi tout comme par exemple sur les sites de réseaux/médias sociaux et les blogs avec pour chacun de ces services des millions et millions d'utilisateurs dans le monde.

Castells cherche à établir une Théorie de la Communication du Pouvoir qu'il présente en fin d'ouvrage.

Au sommaire de "Communication Power", ouvrage de Manuel Castells (Oxford University Press) :

• Contents
• Opening
• 1. Power in the Network Society
• 2. Communication in the Digital Age
• 3. Networks of Mind and Power
• 4. Programming Communication Networks: Media Politics, Scandal Politics, and the Crisis of Democracy
• 5. Reprogramming Communication Networks: Social Movements, Insurgent Politics, and the New Public Space
• 6. Toward a Communication Theory of Power
• Authors, editors, and contributors

Manuel Castells en conférence à l'Université d'Oxford

Le Professeur et chercheur Manuel Castells a récemment donné une conférence en anglais à l'Université d'Oxford (Grande-Bretagne) - consultable en ligne (74 minutes) : "Communication Power in Network Society" - où il présente quelques points clé de son livre "Communication Power"  ; des propos passionnants sur l'utilisation des technologies de nos jours et la puissance de la communication. Voici un résumé des propos de Manuel Castells.

Introduction

La communication dans notre monde en réseau est ancrée dans une dynamique de pouvoir. Elle est toute à la fois globale et locale, générique et spécialisée (Manuel Castells employant ici le terme "customisé"). En outre, la politique, c'est d'abord une politique de type médiatique.

La TV, la politique et le pouvoir

Les médias sont fondamentalement du business et ne peuvent pas être uniquement des médias de propagande. Rappelons-nous que les médias doivent attirer de l'audience. C'est un système compliqué : les médias n'ont pas le pouvoir mais possèdent quelque chose de plus important : ils sont devenus l'espace du pouvoir. La puissance est dans le pouvoir de la communication. Les médias construisent le débat, le reconstruisent, le façonnent pour une pluralité de sources de pouvoirs.

Certes, il y a différents modèles de business dans les médias. L'un de ces modèles est la montée en puissance du journalisme dit "militant" avec des positions idéologiques (c'est le cas des networks télévisuels Fox News aux Etats-Unis ou de MediaSet en Italie). Les gens regardent prioritairement des médias TV qui confirment leurs opinions et donc qu'ils n'apprennent pas des médias ; les études le montrent clairement.

Un élément important à prendre en compte : il n'y a pas de contenu offert dans les médias (rapport à la gratuité). Autre point à ne pas négliger dans toute analyse de la communication médiatique et de pouvoir : "Je suis dans les médias : j'existe. Je ne suis pas dans les médias : je n'existe pas".



La politique et les médias

Un message politique est nécessairement un message médiatique... qui doit être construit dans le langage spécifique des médias. Le processus de médiatisation est construit autour d'images (pas forcément visualisées, d'ailleurs). Le message simple de l'homme politique dans les médias se confond avec la simple expression d'un visage humain. La personnalisation  du politique est donc très importante. Le produit vendu, c'est une personne, pas un programme, pas une position... Il s'avère que les citoyens ne lisent pas les programmes politiques. La confiance ou la méfiance s'établit d'abord via l'image qu'on a de la personne politique. Le visage humain est donc la clé de décryptage tout comme la confiance qu'on établit avec le politique : son histoire, son attitude, la facilité avec laquelle le personnage politique communique. Les décisions politiques se fondent avant tout sur les valeurs et l'émotion.

Donc, les portraits des politiques dessinés ou esquissés dans les médias sont essentiels : les valeurs sont "encapsulées" dans les corps des candidats politiques ou des leaders politiques. Manuel Castells indique qu'un candidat gagne d'abord car il détruit la confiance, l'image, les valeurs et la crédibilité d'un candidat alternatif comme personnage médiatique.

La raison en est simple : nous réagissons 6 fois plus aux messages négatifs par rapport aux messages positifs (des analyses en font état). Tout simplement parce que les dangers sont décodés plus rapidement par notre cerveau. On agit donc sur l'instinct.

Tout ce qui se fait dans notre société créé des marchés, parfois virtuels... avec la création d'intermédiaires qui fabriquent et détruisent de l'information, qui façonnent de l'information à partir d'éléments de vérité... Et ce marché avec ces acteurs permet d'attaquer l'opposant politique sur cette base.

Les mouvements sociaux et la mass-self communication

Les mouvements sociaux ne veulent pas changer le pouvoir mais les valeurs de la société. Les gens croient en leur propre démocratie et les études montrent qu'il y a dans le monde un désinvestissement dans la valeur du politique localement mais une augmentation importante des mouvements sociaux à un niveau macro.

L'émergence de la mass-self communication fait que les gens qui s'expriment hors du cadre médiatique traditionnel ont besoin d'utiliser un système de communication multi-modal, le même que les hommes politiques mais d'une manière différente. Depuis 20 ans, un nouveau système communicationnel s'est fondé et a pris de l'ampleur : l'explosion de la communication dite horizontale avec une plus grande autonomie. Le nombre d'internautes a explosé dans le monde. Le nombre d'abonnés au téléphone mobile est lui aussi exponentiel : 60% de la population mondiale est connecté à un réseau de type téléphonique... La communication via la téléphonie mobile prend une ampleur jamais connue et la téléphonie classique filaire régresse d'année en année.

A ce point de l'exposé, Manuel Castells indique que la principale fracture numérique de nos jours, dans les pays occidentaux, est l'âge.

Ce système horizontal de communication par internet s'est développé de manière accéléré : il se crée un blog toutes les secondes dans le monde. La plupart des blogs relèvent d'un "autisme électronique" (la plupart des citoyens écrivent d'abord pour eux) mais 32% des blogs sont reliés à d'autres personnes, organisent autrement dit la vie sociale. MySpace, Facebook, YouTube, les blogs n'ont pas créé une société virtuelle mais un espace virtuel qui est devenu, une société réelle connectée avec tout ce que nous faisons dans notre vie. Bien sûr, le business est dans cet espace avec une puissance économique associée.

La connexion entre la mass-self communication et la compétence d'organiser un contrepouvoir à travers des mouvements sociaux a vraiment augmenté de manière significative. Manuel Castells cite ainsi l'exemple de la prise de conscience de la crise environnementale planétaire et des mouvements d'opinions autour de cette thématique. 80% de la population mondiale a connaissance de ces problèmes environnementaux et 60% des habitants de notre planète souhaitent que ce soit une priorité d'actions. C'est un mouvement social mondial qui impacte les médias, qui fait débat sur Internet, avec des actions locales également. Ces mouvements sociaux ont deux caractéristiques essentielles : ils sont une préoccupation locale mais avec une interconnexion globale. Ils sont locaux et globaux en même temps.

Durant les 10 dernières années, la relation du politique au citoyen a vraiment changé avec les nouvelles technologies. La mobilisation des citoyens quasi-instantanément pour des évènements en utilisant la téléphonie mobile est un fait et il s'agit surtout de protestations par SMS. C'est un phénomène très affectif dans le sens où vous recevez des messages de vos amis que vous redistribuez à votre carnet d'adresses. Donc, ce ne sont pas des messages anonymes que vous recevez : vous avez inévitablement confiance au contenu de ces messages. Les citoyens peuvent transformer une indignation instantanée en une mobilisation sociale instantanée avec une cible vraiment définie dans les effets.



La campagne électorale pour les Présidentielles aux Etats-Unis : analyse de la communication de Barack Obama

Manuel Castells prend alors l'exemple de la campagne de Barack Obama. C'était le candidat le plus improbable, il y a deux ans. Barak Obama a pris en compte des acteurs politiques nouveaux : plus de 9 millions de nouveaux électeurs. Ce n'est pas un phénomène révolutionnaire autour de Barack Obama. Il est quelqu'un de pragmatique. Que s'est-il donc passé ?

Avec ses étudiants et son équipe de chercheurs, Manuel Castells a collecté des données et des études sur la campagne présidentielle américaine. Il revient sur des qualificatifs employés par les personnes et les médias américains au sujet de Barack Obama : "nouveau", "qui donne envie"... B. Obama était auparavant dans le champ politique mais pas comme un homme politique habituel. Du fait de son parcours, son message a été perçu comme crédible, avec un message concentré sur deux mots : "Changement" et "Espoir" opposés à la "Continuité" (l'establishment politique) et à l' "Expérience". Les mots sont extrêmement importants parce qu'ils construisent des métaphores qui aident notre cerveau à modeler nos pensées. Notre cerveau pense en métaphores. "Continuité" et "Expérience" ont donc rimé dans l'esprit des gens comme : "Les choses vont donc être encore les mêmes ? Cela ne va pas bouger ?"

Obama a eu une cible prioritaire, dès le début de sa campagne électorale : les jeunes!... Ceux qui ne votaient pas habituellement. Et c'était lui, le message! Obama a utilisé une méthodologie proche de l'activisme local à Chicago, celui développé il y a près de 40 ans dans les quartiers des minorités, c'est-à-dire avant tout une communication de voisinage, quartier par quartier dans le pays, dans les 50 Etats des Etats-Unis avant de dupliquer ce process sur Internet avec un site Web qui a permis cette connexion avec des efforts locaux de militants et qui a rendu possible la connexion des gens entre eux à travers le pays. Cela signifie que chaque évènement local de communication a trouvé également sa place sur Internet. C'est donc la combinaison entre la base et Internet qui a joué avec une cible privilégiée : les jeunes.

La clé de la politique étant avant tout l'argent et non l'idéologie... Barack Obama et son équipe ont massivement utilisé Internet pour financer sa campagne en battant tous les records de dons pour une campagne électorale, et en évitant donc les lobbies. Il a gagné en crédibilité. Et surtout, il a créé un mouvement unique de 3 millions de donateurs, des particuliers. Il a remplacé en quelque sorte le pouvoir de l'argent par l'argent au service de la puissance.

Autre fait intéressant, les médias n'ont pas préféré Barack Obama pour la personne mais d'abord pour son histoire et la narration liée au personnage : sa destinée, sa capacité de mobilisation, le suspense créé. Le scénario médiatique se voulait donc grandiose, comme un vrai feuilleton à rebondissements!

Conclusion de la conférence de Manuel Castells à Oxford

L'espace de communication est le champ de construction du pouvoir. La communication est transformée par la technologie et le business dans les médias. Les citoyens ont une capacité d'autonomisation vis-à-vis de la politique traditionnelle ; cela ne signifie pas que cette capacité/possibilité soit forcément mise en action.

En même temps, le pouvoir politique et le pouvoir du business ont compris qu'il fallait contrôler cette communication horizontale... L'internet est devenu trop important : il faut donc le censurer ; il y a un débat sur la neutralité de l'Internet. Il existe une bataille politique et du marché pour le contrôle de l'Internet.

La conclusion la plus pratique et importante de l'analyse de Manuel Castells : la construction autonome du sens peut seulement se faire en conservant les communs de des réseaux communicants rendus possible par le Web. Dans ces réseaux ("networks"), il doit y avoir de la communication libre. Nos réflexions, notre manière de penser est construite par cette manière de penser en réseau, comme une multitude.

Références :

Sur Manuel Castells et la Mass-Self Communication, lire en français, son article "Emergence des médias de masse individuels" (Le Monde Diplomatique, août 2006) et "Le pouvoir a peur d'Internet" (sur le blog Parralde, janvier 2008).

En anglais, cf. le plan du séminaire de recherche de Manuell Castells à l'Université de Californie du Sud Annenberg au printemps 2008 : "Research Seminar on Communication, Technology and Power"