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Compte rendu de la 11ème rencontre du Réseau des EPN de Wallonie

Ce vendredi 04/12 a eu lieu la 11e rencontre du réseau des Espaces Publics Numériques de Wallonie au Palais des Congrès à Namur.

 

Cette rencontre a réuni près de 170 personnes dont environ 150 animateurs d'EPN wallons. Après le mot de bienvenue de Laurence Gindt (DGO5) et Eric Blanchart (Technofutur TIC),  Yvan Huque, le nouveau Directeur de Technofutur TIC, s'est  réjouit de l'implication sans faille du Centre de compétences dans l'animation du réseau, et réitère son soutien au projet des EPN de Wallonie.

 

2015 aura été une année houleuse. Laurence Gindt, Pierre Lelong et Eric Blanchart en ont dressé  les grandes étapes : interruption de conventionnement du dispositif d'animation, changement de tutelle des EPN, inscription du réseau dans le plan du numérique, signature d'une convention transitoire pour 2015, perspective d'une convention pluriannuelle dès 2016, organisation de la 11ème journée des EPN et décision d'organiser à nouveau en 2016 les Rewics, nouvelles perspectives pour les EPN, volonté de reconnaissance de leurs (nouveaux) rôles et missions. 

 

Après cette entrée en matière, 4 intervenants vont se succéder tout au long de la matinée.

 

La première intervention concernait la mise en oeuvre du projet pilote NEET's en EPN.  Ce projet initié par Microsoft vise à utiliser les TIC pour une reprise de contact avec des jeunes «hors radar» (ni étudiant, ni employé, ni stagiaire) à des fins d'insertion dans les filières d'accompagnement et/ou de formation existantes. Un constat : l'énorme difficulté des 4 espaces publics participant au projet à toucher et mobiliser le public visé. Un questionnement : dans quelles conditions et avec quels moyens, lorsqu'il n'intègre pas déjà un mécanisme d'accompagnement socio-professionnel, un EPN peut-il mener et coordonner une action sociale ?  A ce sujet, Santos Mwana-nteba, formateur en informatique du Collectif des femmes a fait part de son expérience.

 

Jacques Poisseroux (FWB) a présenté le projet de collaboration entre l'Enseignement à Distance de la FWB et les EPN de Wallonie. L'EAD est une plate-forme qui réunit pour l'instant 15.000 apprenants et 180 cours (Dans la majorité des cas, pour se préparer à l'examen du jury central) et cette plate-forme évolue vers le tout en ligne. Mais toutes les personnes inscrites ne disposent pas du matériel et des connaissances pour suivre au mieux cette formation e-learning. Les EPN peuvent devenir des lieux de contacts et de ressources privilégiés pour les accompagner. www.ead.cfwb.be/

 

Avec les Voyageurs du Code, Camille Françoise a expliqué comment l'ONG Bibliothèques sans Frontières forme un réseau de formateurs bénévoles qui vont initier les jeunes au code et au numérique partout dans le monde et...chez nous. Plus d'infos : www.voyageursducode.fr/ Avec son implication dans L'Heure du Code, Martin Waroux a affiché la même ambition : cet événement d'ampleur mondiale démontre si besoin en était que tout le monde peut en faire. Juste une heure de programmation, ne fût-ce que pour voir comment c'est facile. Et puis aussi peut-être pour y prendre goût… heureducode.be/
 

Toujours pour les jeunes, et les moins jeunes : Julien Annart (Quai10-ForJ) nous fait entrer dans le monde du «Gaming», ou comment le jeu vidéo s'avère être à la fois un formidable outil de formation et un moyen très ludique de maîtriser l'alphabet numérique.

 

L'après-midi a débuté par la présentation du Baromètre 2015 TIC par André Delacharlerie (Adn ex-AWT). 2100 citoyens wallons âgés de 15 ans au moins ont été interrogés. Pas de surprise : la mobilité et la sécurité sont les deux traits saillants de ce portrait détaillé de l'équipement des ménages et des usages numériques en Wallonie. digitalwallonia.be/barometre2015/

 

Très attendu par les animateurs EPN, Monsieur Jean-Claude Marcourt, le nouveau Ministre de tutelle des EPN, a fait le point sur Digital Wallonia, le Plan du Numérique et les EPN de Wallonie. Il a confirmé leur inscription dans le plan du numérique et dans celui de lutte contre la pauvreté. Dans ces cadres, le financement structurel du dispositif d'animation des EPN sera assuré et 100 nouveaux EPN seront créés d'ici 3 ans. Leurs missions seront réorientées et élargies, notamment pour mieux les articuler avec les structures scolaires locales. Des actions concrètes sur les publics fragilisés seront menées. Des appels à projets seront également lancés afin de favoriser l'acquisition de compétences numériques des citoyens. Côté technique, le débit de leurs connexions Internet sera augmenté.

 

La journée s'est  clôturée par la labellisation des EPN de Bastogne, Hannut et Viroinval. Cela porte le nombre d'EPN à 156 EPN et celui des communes à 103.

Tags : rencontre

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3 nouveaux EPN labellisés!

Lors de la 11° Rencontre des EPN de Wallonie qui s'est tenue au Palais des Congrès de Namur ce VE 04/12, 3 nouveaux EPN ont été labellisés :

  • L'Espace Public Numérique de la Commune de Bastogne via son Plan de cohésion sociale
  • L'Espace Public Numérique de l'Asbl "Cool Zone" Infor-Jeunes de la Commune de Hannut
  • L'Espace Public Numérique de la Commune de Viroinval via son Plan de cohésion sociale

Cela porte le nombre d'EPN à 156 (mais 10 sont actuellement fermés et donc 146 EPN ouverts) et le nombre de communes à 103.


Bienvenue à eux dans le Réseau !

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Imprimante 3D et EPN

Impression 3D et EPN : une relation durable ? 

L'impression 3D est en phase d'appropriation dans les Espaces Publics Numériques. Bien sûr, l'objectif n 'est pas de transformer les EPN en fab labs, mais la créativité qu'apporte l'impression 3D, la possibilité donnée aux utilisateurs de concevoir et de fabriquer leurs propres objets et donc de s'approprier leur production séduit de plus en plus d'animateurs multimédias. Il s'agit, comme le dit Sylvain Denis de «mettre en capacité, être acteur plutôt que consommateur en mettant le «faire», en testant, expérimentant, en laissant le droit à l'erreur et en valorisant les approches collaboratives». Il s'agit aussi de s'approprier une technologie en constante évolution et d'en découvrir les possibilités. 

 

Mais aussi les limites

«Mais aussi les limites», ajoute Benoît Van de Lanoitte. En 2009, ce chef de projets Internet tombe un peu par hasard sur un article consacré à une imprimante 3D Makerbot. «J'ai été titillé par le produit. Je l'ai acheté et puis, quand j'ai vu que cela marchait, j'ai contacté le fabricant pour leur demander un contrat de distribution sur la Belgique. Ils ont dit oui, c'est comme cela qu'Xtensys est né. Au début, j'en vendais deux ou trois par trimestre. Depuis quelques semaines, on nous en achète une dizaine par semaine. » Cela fait des années que Benoît Van de Lanoitte fait de «l'évangélisation» auprès des centres de formation, des écoles et des EPN. Celui de Huy vient se s'équiper. 

 

Attention aux vapeurs

 «L'idée est de montrer à quoi cela peut servir. On se trouve devant un début de technologie, c'est cela qui est passionnant.» Les prix varient de 750 à 150.000 €. «La différence tient moins à la qualité qu'au format. Le modèle de base «imprime» du format 12x12x12 cm pour 30x30x45 cm dans le cas du modèle le plus cher. Il y a aussi les aspects sécurité, précision, finition et...santé. On trouve deux grandes familles de matériau. L'ABS est un polymère thermoplastique qui ramollit à 90° et commence à fondre à 180°. Attention : il dégage des vapeurs toxiques lorsqu'il est chauffé. C'est pourquoi nous ne travaillons qu'avec des bobines de PLA. Elles sont fabriquées à partie d'amidon et mais et sont biodégradables. Il faut également veiller à n'utiliser que des consommables agréés, qui vont pouvoir garantir que toutes les pièces produites soient aptes à entrer en contact avec la peau» Si l'on trouve en ligne pas mal de fichiers d'objets prêts à être imprimé en 3D, on peut aussi passer par des logiciels de modélisation comme Z Brush, Blender ou AutoCad pour les férus de programmation. Dans les EPN, le couplage de l'imprimante avec un scanner 3D comme Sense donne de très beaux résultats. «On peut scanner une personne pour une reproduction sur figurine en différents matériaux: plastique bien sûr, mais aussi bronze, cuivre ou bois » D'où les bonnes questions que les EPN posent, en parallèle des acquis de l'appropriation et du tissage de lien social qu'apportent les ateliers 3D sur l'utilité et la durabilité des productions qui en découlent et sur leur empreinte environnementale. Comme d'habitude, tout sera dans l'équilibre et la mesure, sans sacrifier à la créativité et à l'émancipation des utilisateurs

 

 

Tags : Usages

Les EPN au coeur de l'axe citoyen du plan du numérique  

Connectivité haut débit, cartographie des usages, soutien de l'innovation, couverture plus large du territoire wallon, socle commun de compétences numériques de base du citoyen : les Espaces Publics Numériques sont une des priorités du plan du numérique : leur rôle va être conforté et leurs missions renforcées. La première étape de ce redéploiement passe par la reconduction, en octobre dernier de la convention qui lie le centre de compétences de Technofutur TIC à l'accompagnement du dispositif des Espace Publics Numériques de Wallonie. Le point avec son coordinateur, Eric Blanchart.

 

Les EPN à nouveau accompagnés

En 2014, la convention soutenant le dispositif d'accompagnement des EPN n'a pas été renouvellée. Où en est-on aujourd'hui? Eric Blanchart : «Depuis, nous avons changé de tutelle et il a eu cette vaste consultation qu'on a appelé le printemps du numérique, qui a abouti au plan du numérique. Une convention de transition pour l'année 2015 a été signée en octobre et une convention pluri-annuelle devrait encadrer le dispositif à partir de l'année prochaine. Technofutur avait pris l'option de continuer l'animation sur fonds propres en attendant la redynamisation du dispositif : aujourd'hui, les EPN sont à nouveaux accompagnés. Et il est apparu au terme du travail dans les différents sous-groupes impliqués dans le printemps du numérique qu'ils figurent au cœur de l'axe citoyen du plan numérique.»

 

Un socle commune de compétences numériques

Pour quels projets ? Eric Blanchart : «La connectivité tout d'abord. Les EPN sont en demande de bande passante, tout comme les écoles et les bibliothèques. On estime en Fédération Wallonie Bruxelles que la bande passante minimum, pour une structure qui accueille du public, est de 30 Mo. Or un EPN sur trois ne dépasse pas les 3 Mo. Ils devraient être inclus dans le plan général de connectivité haut débit du plan pour des flux, en 2016, pouvant atteindre les 30 à 50 Mo. Dans ce but, nous allons identifier les freins techniques, géographiques ou hiérarchiques existant. Notre nouvelle tutelle nous demande également une cartographie des pratiques et des usages afin de travailler à définir, en collaboration avec les EPN, un socle de compétences numériques de base du citoyen, sachant qu'on brasse un très large public par de très nombreuses activités de sensibilisation, de formation et d'animation.»

 

75 nouveaux EPN

Eric Blanchart : «Il y a aussi une volonté d'élargir la couverture géographique du réseau des EPN. On compte aujourd'hui un peu plus de 150 espaces dans une centaine de communes. Idéalement, les 2/3 des communes wallonnes devraient pouvoir disposer d'un EPN dans les 2 années à venir, ce qui suppose la mise en place de 75 nouveaux espaces environ. C'est dans cet objectif qu'une étude d'aide à l'équipement est en cours. Mais les structures existantes ne devraient pas être oubliées. Les EPN prenant l'initiative de se labelliser devraient pouvoir avoir accès à ces incitants matériels, tandis que des appels à projet soutenant les actions innovantes seraient émis à destination des EPN déjà labellisés. Tout cela sera évoqué lors de la traditionnelle journée des EPN qui se tient à Namur au Palais des Congrès le 4 décembre prochain. »

Tags : agence conseil du numérique - e-inclusion - fracture-numérique - labellisation - réseaux des EPN

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Plan du Numérique : quelles mesures pour les EPN ?

Dans ses recommandations pour un Plan du numérique de la Wallonie remis en septembre dernier, le Conseil propose 50 mesures concrètes. Avec quels objectifs et priorités pour les EPN ?

 

Premier constat : la continuité avec la mission historique des EPN de réduction de la fracture numérique. Ici, la vision est de «renforcer l’accompagnement à l'usage du numérique, surtout pour les personnes les plus éloignées de celui-ci ». Cette mission d'inclusion numérique va être complétée par d'autres interventions, notamment à destination des jeunes scolarisés. Ils pourraient être touchés de façon ponctuelle : le Conseil évoque la mise en place de 2 semaines numériques par an (durant les « jours blancs » par exemple) où l'on pourrait faire appel à des structures d’intermédiation comme les EPN ou les Creative Hubs. Ou encore des actions de sensibilisation menées dans les écoles pour jongler avec les Game jam, Hackathon et autres FabLab.

 

Pérenniser les EPN

Sur le plus long terme, c'est toute la question de l'intégration de l'éducation aux médias et de l'identité numérique dans l'éducation citoyenne qui est posée. Les EPN pourraient également jouer le rôle de lieux de formation citoyens ainsi que de lieu de relais pour acculturation numérique des mandataires publics, travailleurs sociaux, commerçants locaux. Reste que, depuis plus de 10 ans en Wallonie, les EPN ont fait leurs preuves, «non seulement dans l'éducation numérique des publics plus défavorisés et éloignés des technologies mais aussi en tant que relais social dans la cité pour permettre aux citoyens de comprendre les enjeux de la révolution numérique dont ils peuvent devenir parties prenantes. » En effet continue le Conseil, «Les citoyens, surtout les plus démunis, ont besoin d'être accompagnés dans cette transformation qui touche notre façon d'apprendre, de travailler, de nous déplacer, de nous soigner, d'interagir avec les services publics, d'effectuer les paiements, etc. » Selon les auteurs du plan, il est donc important de prendre les mesures nécessaires afin de pérenniser les EPN, d'étendre leurs actions et d'en assurer la promotion. Cela devrait passer par le renouvellement de la convention d'animation des EPN pour l'année 2016 et suivantes, et par des actions d'impulsion au développement du réseau.

 

Pour un vrai statut stable des travailleurs des EPN

Des actions «à déterminer ». Si donc le flou reste sur la redynamisation des EPN en attente depuis très longtemps de soutiens structurels clairs, l'horizon semble se dégager avec la volonté de promouvoir la reconnaissance professionnelle du métier d'animateur multimédia et de médiateur numérique: «un vrai statut stable pour les animateurs est aussi le garant indispensable de la conservation et de l'évolution de ces expertises au profit du développement social et numérique de notre région. » Dont acte !

Tags : alphabétisation numérique - Médiation Numérique - animateurs multimédia

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Un plan numérique pour la Wallonie

Le Conseil du Numérique a remis le 18 septembre dernier ses propositions pour la mise en place d'un Plan numérique à l'échelle de la Wallonie. Il est structuré sur 5 thématiques  qui visent à la fois les infrastructures, l'économie, les services, la recherche et la formation.

 

Le but recherché est de « faire de la Wallonie un territoire connecté et intelligent » en mettant les entreprises technologique au cœur d'une mutation industrielle réussie. Il s'agit aussi de mettre l'innovation technologique au service de la qualité de l'éducation, de l'ouverture des services publics et du bien être des citoyens. Pour atteindre cet objectif, le Conseil a identifié 5 thèmes et fixé pour eux des objectifs stratégiques. Le premier concerne le secteur numérique proprement dit. S'il constitue un secteur à part entière, il joue également le rôle de catalyseur pour l'ensemble des autres secteurs et doit servir, c'est le deuxième axe, comme levier majeur du redéploiement de l'économie wallonne.

 

Ouvrir la fonction publique au numérique

En parallèle des industries et des services, les administrations peuvent s'appuyer sur le numérique pour proposer une nouvelle génération de services publics, dans un territoire connecté à très haut débit avec accès illimité proposé à des citoyens qui «doivent devenir les acteurs de la transformation numérique par l'acquisition de compétences technologiques». Dans ce dernier volet, les EPN sont également concernés, au même titre que les écoles. Le conseil préconise d'identifier via un cadastre des infrastructures les possibilités de connexion au Très Haut Débit (THD) pour l'ensemble des écoles et des EPN, puis de conclure un contrat cadre avec les opérateurs afin de les relier au THD. Le Conseil préconise encore d'inclure systématiquement les écoles et les EPN concernés dans l'approche « Giga Quartiers » et de valoriser les réalisations pédagogiques innovantes rendues possible par le passage au Giga. Les enseignants doivent être formés et accompagnés afin d'accélérer la transition numérique des processus d'apprentissage : ce pourrait être une nouvelle mission pour les animateurs multimédias des EPN . Il s'agit aussi de faciliter la création, l'échange et l'utilisation des ressources numériques pour l'éducation et la formation professionnelle.

 

5 thèmes, 50 mesures

5 thèmes donc, déclinés en 50 mesures concrètes regroupées par axes prioritaires et objectifs stratégiques dans un plan qui doit s'aligner avec le Plan Marschall 4.0. Il devra en outre assurer la cohérence avec les autres projets numériques initiés au sein de la Région (Creative Wallonia, projets FEDER, décret recherche, Small Business Act) et être articulé « en bonne intelligence » avec les actions de la Fédération Wallonie Bruxelles et du gouvernement fédéral (Digital Belgium) et de l'Europe (Stratégie pour un marché unique numérique en Europe).

 

Conseil du numérique renouvelé

Le conseil préconise enfin de voir sa mission renouvelée (au moins pour une durée de 5 ans) afin d'assurer le pilotage de la mise en œuvre du Plan, notamment sur base d'un reporting régulier coordonnée par l'Agence du numérique. Dans la foulée, la marque de fabrique de la Wallonie numérique verra le jour : Digital Wallonia est né.

Tags : agence conseil du numérique - missions

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EPN mobile de Jemeppe-Sur-Sambre : faire des citoyens des CRACS

Lisez des Citoyens Responsables, Actifs, Critiques et Solidaires : c'est avec cette ambition qu'est né l'Espace Public Numérique mobile de Jemeppe-sur-Sambre.

 

L'EPN, un outil de cohésion sociale

Tout est parti d'une étude de terrain réalisée dans le cadre du Plan de Cohésion Sociale. Jemeppe-Sur-Sambre, c'est une commune composée de 8 villages et une population de plus de 18.000 habitants qui connait un taux de chômage de 15,4 % (1300 demandeurs d'emploi). Or une recherche active d'emploi nécessite une consultation régulière des sites d'offres d'emploi. Il y avait bien 5 ordinateurs à la bibliothèque communale, mais celle-ci ne disposait d'un formateur. En outre, il n'est pas facile pour une personne qui ne dispose pas d'Internet de se rendre de façon régulière dans une maison de l'emploi située à Sambreville ou à Namur, a fortiori si elle ne maîtrise pas l'outil informatique. Katja Bragard - Cheffe du Plan de Cohésion Sociale : « L'offre étant inexistante sur notre commune, nous souhaitions fournir aux habitants de chaque village l'opportunité de s'initier à l'outil informatique ou de se perfectionner, voire d'accéder librement aux ordinateurs ou éventuellement profiter de la connexion Internet gratuite. Il s'agit d'un outil essentiel d'une part pour des demandeurs d'emplois qui se trouvent de plus en plus en situation de grande précarité mais également pour les seniors et l'ensemble de la population. « 

 

Modules spécifiques pour demandeur d'emploi

La formule de l'EPN mobile  ? Le PCS a financé l'engagement à temps plein de Joël Roy avec, en parallèle, l'achat de 10 portables et de deux routeurs wifi. L'EPN mobile a été équipé pour transporter les machines qui peuvent rapidement être installées dans des locaux ad hoc (salles communales, écoles,...) au sein des différents villages. L'EPN travaille maintenant à décliner ses formations en fonction des publics. Joël Roy, Animateur de l'EPN Mobile :« Chaque mois, un module spécifique destiné aux demandeurs d'emploi est mis en place. Notre objectif est d'avoir 10 à 15 personnes à chaque module. Nous souhaitons également proposer des modules d'initiation pour les seniors, qui représentent un peu plus de 20 % de la population. Des stages pourront également être réalisés pour les jeunes de 12 à 18 ans (création de blogs, sensibilisation aux dangers d'Internet,...) »

 

Regard critique sur le numérique

L'EPN a été lancé début juin, avec dès le départ le souci de l'appropriation des TIC par les publics. Au programme, des formations mais aussi des animations tout public comme « Le numérique dans ma vie » ou encore «Mon empreinte numérique». L'EPN joue également le rôle de conseil avec des sessions comme « Le comparateur de prix pour les télécommunications ou pour les fournisseurs d'énergie ou « La carte de Pointage électronique». Joël Roy : « Nous fonctionnons dans une logique d'éducation permanente, avec une volonté de développer l'autonomie informatique de nos usagers, avec un regard critique porté sur le numérique. Pour l'instant, nous touchons essentiellement les demandeurs d'emploi et les seniors, mais petit à petit, nous allons élargir nos propositions d'atelier à d'autres publics. Les commerçants et les artisans par exemple avec des propositions de modules de création de sites. L'avantage de l'EPN mobile est qu'il puisse aller au plus près des citoyens et des événements. C'est ainsi que l'EPN mobile sera présent à Sambre Plage qui a lieu cette année lors du week end des 25 et 26 juillet. »

 

Tags : alphabétisation numérique - Plan de cohésion sociale - citoyenneté - e-inclusion

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Veille des EPN de Wallonie

Tags : veille

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EPN de Jemappes : entre le kamishibai numérique et le free spray virtuel, il y a la bibliothèque

C'est en janvier 2000 que la bibliothèque de Jemappes acquiert 8 ordinateurs, situés dans une pièce derrière la salle de la documentation. L'EPN sera géré par Laurence Delhaye : «J'ai été engagée comme bibliothécaire. En parallèle j'ai animé l'espace informatique. On a commencé à faire des animations et des ateliers.» L'EPN sera labellisé en 2006 dans la foulée de l'appel à projets du Ministre Courard. L'objectif : utiliser l'espace multimédia comme porte d'entrée de la bibliothèque à des publics particuliers : enfants, demandeurs d'emploi, jeunes en décrochage scolaires, seniors. « Toutes les activités que je crée sont liées à la lecture. Leur objectif premier est l'appropriation de l'univers de la bibliothèque », explique Laurence Delhaye.

 

6 phrases, 6 dessins et une tablette

C'est le cas du kamishibai numérique. « Le kamishibai est souvent utilisé en bibliothèque pour raconter des histoires. On est parti de là pour le décliner façon numérique. Côté « hardware », on bricole au cours d'un premier atelier un logement, un butai, dans lequel on va insérer la tablette. Reste à inventer une histoire en 6 phrases qu'on illustrera avec 6 dessins. Le tout sera fait au crayon puis numérisé, ou directement réalisé avec une tablette graphique, puis retouchée. L'animation sera testée dans le cadre du printemps des bibliothèques. « On va voir si l'idée « prend ». Si c'est le cas, on pourrait imaginer une petite collection d'histoires qui pourraient être réutilisées en bibliothèque avec d'autres enfants. On pourrait aussi filmer les ateliers et fabriquer des capsules vidéo avec un public 9-12 ans. Un autre atelier tournera autour d'un butai géant, une toile tendue sur un support en bois qu'on pourra déplacer. L'idée, c'est de venir projeter un dessin sur la toile, et que les enfants le reproduise en le peignant. »

 

Visites urbaines & graffitis numériques

Laurence Delhaye « planche » aussi sur un concept de visite urbaine. « Ce ne serait pas de l'Urbex sauvage, mais un projet structuré sur plusieurs EPN de différentes régions. Le but : valoriser les territoires en proposant à un public jeune des découvertes urbaines aux travers de photos, d'archives, de recherches en bibliothèque et de visites de bâtiments désaffectés. L'idée est aussi de toucher l'art de rue. » Comment ? « On pourrait fabriquer dans un fab-lab un Free Spray dans lequel on intégrerait une diode infrarouge afin de créer une bombe de peinture virtuelle avec laquelle on pourrait « tagger » les murs d'un bâtiment à dimension historique via une tablette et un projecteur. Les auteurs pourraient être photographiés à côté de leur œuvre, et le tout rassemblé dans un site pour valoriser les créations des jeunes qui ont participé au projet et valoriser les régions concernées. »

 

Tags : animation - bibliothèque - enfants - EPN

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LiLux 3.0 : une trentaine de visiteurs sont repartis « installés »

La vedette de cette troisième édition de la journée du logiciel libre en Province du Luxembourg qui s'est déroulée le samedi 23 mai dernier était Emmabuntüs, un système d'exploitation développé par le collectif français éponyme. Des ateliers d'installation ont eu lieu toute la journée et la distribution a connu son petit succès.

 

Ateliers et conférences

Gilles Herman, animateur à l'EPN de la Province  de Luxembourg: « Les années précédentes, nous étions allés au Sud à Arlon et au Centre à Libramont. Il était logique de nous « orienter » vers le Nord. La journée a été co-organisée avec l'EPN de Durbuy, en partenariat avec les EPN de la Haute-Lesse, Gouvy, Arlon et Hotton. Une quinzaine de machines ont été installées dans l'école communale de Barvaux/Ourthe. En parallèle aux ateliers, nous avions comme conférenciers Sylvain Denis et Adrien Rami, représentants d’Apache Open Office et de Linux Ubuntu BeNeLux. Ils ont mis l'accent sur les avantages du libre pour les associations et pour la gestion de petits parcs de machines. Frédéric Van Muysen, graphiste professionnel, a présenté les différents outils qu'il utilisait pour son travail, tous libres évidemment. »

 

Une journée pour les débutants

LiLux s'adresse aux débutants. «Ceux qui n'y connaissent absolument rien », commente Gille Herman. « Ils peuvent découvrir les avantages du libre, s'initier et échanger avec les animateurs des EPN et avec les autres participants. Traditionnellement, c'est Ubuntu qu'on met en avant. Cette année, Philippe Gillon a proposé de se centrer sur Emmabuntüs. C'est une distribution de Linux qui s'adresse également au grand public. Elle a rencontré plus qu'un succès d'estime avec en tout une trentaine d'installations sur les machines des visiteurs. Certains l'ont installé en dual boot, d'autres ont purement et simplement remplacé leur Windows et sont repartis le système d'exploitation libre.»

 

Prolonger la durée de vie du matériel

Le collectif Emmabuntüs est un groupe informel de personnes qui s'est constitué autour d’un projet basé sur l’utilisation d’une distribution GNU/Linux nommée Emmabuntüs développée pour simplifier le reconditionnement des ordinateurs usagés donnés aux associations humanitaires, en particulier aux communautés Emmaüs (d'où son nom) et favoriser la découverte de GNU/Linux par les débutants, mais aussi prolonger la durée de vie du matériel pour limiter le gaspillage entraîné par la surconsommation de matières premières. Philippe Gillon, animateur de l'EPN de Durbuy : « J'ai découvert Emmabuntüs tout à fait par hasard. J'ai trouvé qu'il était très convivial, facile à installer. Il convient parfaitement à ce que nous appelons les « Ordinosaures », ces vieux ordinateurs de 5 à 12 ans qui fonctionnent encore très bien sous Linux pour une utilisation quotidienne. La commune m'a suivi dans l'idée, et nous avons organisé la troisième édition de Lilux sur cette thématique. La journée s'est super bien déroulée. Ce qui est très motivant, c'est la participation des collègues qui sont venus nous épauler, nous aider dans les animations et répondre aux questions. »

 

Du logiciel à la culture libre

Dans l'école, les organisateurs avaient également mis en place un espace de projection qui diffusait en boucle 4 courts métrages réalisés par la fondation Blender. Gilles Herman : « C'était vraiment bluffant de voir à quel niveau de qualité on arrive. C'est de l'ordre du Pixar ! L'idée, c'est de montrer que le le libre ne s'arrête pas au logiciel mais qu'il y a aussi des films libres tout comme il y a des livres libres et de la culture libre ! »

Tags : EPN Mobile Province Luxemboug - Linux - Gilles Herman - Open Source - Commune de Huy - luxembourg - Sylvain Denis

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