Le blog

Invitation atelier participatif : Définir les nouveaux rôles et missions des EPN de Wallonie

Mode opératoire :
Réalisation par et pour les acteurs du réseau des EPN en deux temps de rencontre.

Date

Les vendredis 31 janvier & 28 février de 9h30 à 12h30 à Technofutur TIC

Objectif

Réalisation d'un livre blanc synthétisant les différentes pistes d'action possibles sur la thématique : « Les EPN et les animateurs multimédia aujourd'hui : quels rôles, quelles missions, quels statuts, quels moyens  ? »

Faire le point

Dans l'esprit de beaucoup, du public et des pouvoirs subsidiants, le rôle des EPN est de moins en moins clair. Au pire, ils sont considérés comme de simples centres de ressources numériques, au mieux, comme des fournisseurs de formations techniques. Or le rôle des EPN est infiniment plus riche. Il s'agit d'utiliser le numérique pour rassembler des gens autour d'un projet. Il s'agit bien sûr de lutter contre l'exclusion numérique, mais peut-être et de plus en plus surtout de favoriser l'inclusion numérique.

Revaloriser les EPN

En prolongement de la table ronde sur l'avenir des EPN qui s'est tenue le 14 novembre dernier à Namur et de la 10ème rencontre des EPN de Wallonie à Malmédy le 29 novembre, le CESEP a le plaisir de vous inviter à un atelier participatif où sera ébauché un livre blanc sur la nécessaire redéfinition du rôle et des missions des EPN, et sur leur nécessaire revalorisation par les pouvoirs publics.

Les pistes de travail

Dans un premier temps, nous vous invitons, acteurs de l'EPN, à réagir par rapport aux pistes de travail dégagées qui se sont dégagées des précédentes rencontres et à nous faire part de toutes vos idées, questions, suggestions, réflexions autres ayant trait à la redéfinition des rôles et missions des EPN.

1. L'EPN devrait pouvoir être considéré comme espace citoyen « neutre », ouvert à tout public et pas seulement aux citoyens précarisés ou à la recherche d'un emploi.

2. Créés au départ en tant que lieux d'accès pour réduire la fracture numérique, les EPN ne doivent pas être réduits au seul concept de local de formation informatique. Ils n'ont pas pour fonction de promouvoir les techniques mais d'encourager les bonnes pratiques pour plus de bien-être et d'insertion du citoyen, pour des accès à l'emploi plus facile, pour une culture numérique pour tous

3. Il ne s'agit plus de parler de fracture numérique, mais bien de mettre à l'ordre du jour le concept d'inclusion en tant que processus permanent d'appropriation des techniques, donc sans curseur fixe entre les « inclus » et les « exclus ». De lieu d'accès, on devrait s'orienter vers des structures de services à dimension territoriale.

4. Partant du concept de guichet, on pourrait imaginer leur déclinaison en fonction de la taille de l'EPN et du type d'activités qui y sont menées : centre de ressources numériques, information et conseil citoyen, formation des acteurs locaux, veille territoriale, support à destination des dispositifs EPN plus petits, conseil pour le tissu associatif.

5. Ces guichets numériques seraient au service de citoyens confrontés en permanence avec des problématiques et des questions liées au numérique : sécurité, virus, protection des données, recherche critique de l'information, accès aux services en ligne, comparaison des offres des fournisseurs d'accès,...

6. L'EPN aurait ainsi comme missions principales : l'inclusion numérique, la formation et l'animation territoriale.

Comment ?

Par le biais de la discussion ouverte sur le sujet dans l'Intranet Ning des EPN. Vos retours d'expérience, les projets de partenariats, l'état du maillage numérique de votre territoire sont autant autant d'éléments intéressants à mettre en évidence pour enrichir le livre blanc. Lors du séminaire du vendredi 31 janvier, nous ferons le point sur ces propositions et ces échanges. Le séminaire du 28 février poursuivra le travail entrepris en janvier et visera plus précisément à transformer en propositions de pistes d'actions concrètes pour les  EPN. Votre avis sur le Ning est donc très important que vous souhaitiez ou puissiez être présent lors de ces séminaires ou non. Pour participer aux deux séminaires : Inscrivez-vous dès maintenant via Ning ou par mail à l'intention de jlm (at) cesep.be. Attention, le nombre de places est limité.

Tags : animation - Be Learning - formation

148 EPN dans le Réseau !

folder.jpgAvec la labellisation aujourd'hui de l'Espace Public Numérique de la Ville du Roeulx et les labellisations de Grace-Hollogne et de Neufchâteau lors de la Rencontre des EPN, le Réseau des EPN de Wallonie compte actuellement 148 EPN et 103 communes !

Tags : EPN - labellisation

Nous vous souhaitons une excellente année 2014 !

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Photos de la 10°Rencontre des EPN à Malmedy

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Rencontre EPN 2013, un album sur Flickr.


Tags : rencontre

Les EPN, des guichets numériques pour des espaces citoyens tout public

image.pngC'est une des principales conclusions de la table ronde organisée le 14 novembre dernier sur l'évolution des missions des EPN. L'EPN est un espace citoyen « neutre », ouvert à tout public et pas seulement aux citoyens précarisés ou à la recherche d'un emploi. Créés au départ en tant que lieux d'accès pour réduire la fracture numérique, les EPN ne doivent pas être réduits au seul concept de local de formation informatique. Eric Blanchart : «Ce serait une erreur de réduire les EPN à de simples outils de « gestion » de la révolution Web. Il ne s'agit pas pour eux de promouvoir les techniques mais d'encourager les bonnes pratiques pour plus de bien être et d'insertion du citoyen, pour des accès à l'emploi plus facile, pour une culture numérique pour tous. »

Exit la fracture numérique
Pierre Lelong : « Il ne s'agit plus de parler de fracture numérique, mais bien de mettre à l'ordre du jour le concept d'inclusion en tant que processus permanent d'appropriation des techniques, donc sans curseur fixe entre les « inclus » et les « exclus ». De lieu d'accès, on devrait s'orienter vers des structures de services à dimension territoriale. Partant du concept de guichet, on pourrait imaginer leur déclinaison en fonction de la taille de l'EPN et du type d'activités qui y sont menées : centre de ressources numériques, information et conseil citoyen, formation des acteurs locaux, veille territoriale, support à destination des dispositifs EPN plus petits, conseil pour le tissu associatif. Il faut adosser à l'activité d'accès libre celle d'accompagnement et de soutien à la dynamique locale. Il faut donner à la formation une orientation usage et développer des logiques d'information.  On pourrait imaginer des « Super EPN » dotés de fonction de coordination et de remontée des besoins vers le centre de compétences de la Région wallonne. Reste à voir comment tout cela peut se financer. »

Guichets citoyens du numérique
Michel Jadot : «La fonction des EPN est trop floue aux yeux des citoyens. On croit que les EPN sont là pour assurer un accès gratuit à l'informatique et à Internet, mais on est équipé à la maison. Qu'ils sont là pour former, mais on est déjà formé. Ou du moins on croit qu'on l'est, mais on a plein de petits problèmes et on hésite à ouvrir la porte d'un EPN pour une simple question. On a peur d'embêter. Avec la notion du guichet, on sait qu'on peut passer la porte quand on le souhaite, que quelqu'un est là pour me répondre. Cela implique d'alimenter les EPN en supports et brochures d'information sur le numérique et de prévoir des soutiens financiers. A l'heure où l'on baigne dans le tout numérique, il me semble que l'enjeu en vaut la chandelle. Stéphane Ochendzam : « Cela me semble en effet un dispositif facile à mettre en place pour apporter et garantir des services à des citoyens qui sont confrontés en permanence avec des problématiques et des questions liées au numérique : sécurité, virus, protection des données, recherche critique de l'information, accès aux services en ligne, comparaison des offres des fournisseurs d'accès,...  Cela traverse différents champs et compétences : l'action sociale, l'égalité des chances, l'emploi, les télécommunications, l'économie, la sécurité des personnes, les pouvoirs publics locaux, régionaux, communautaires et fédéraux. Reste à voir comment orchestrer tout cela. »

Porteurs de projets et « mailleurs » de territoires
Eric Blanchart : « Il est aussi fondamental de rappeler que les EPN ne sont pas là pour encourager les techniques mais pour promouvoir les pratiques et les usages. Il faut se concentrer sur la valeur ajoutée des actions de formation, ne pas mettre l'outil abordé en évidence, mais ce à quoi il peut s'avérer utile dans le cadre d'un projet à l'échelle d'un citoyen ou d'un acteur local. » Michel Jadot : « Un EPN ne doit pas rester figé, il doit s'ouvrir aux autres, multiplier les projets et les partenariats. Nous devons être des acteurs d'animation des territoires numériques d'aujourd'hui et de demain. » Contre l'exclusion, pour l'inclusion, numérique et donc sociale, culturelle et économique.  C'est en guise de conclusion sur la nécessaire redéfinition des rôles des EPN le dernier volet d'importance : celui du maillage territorial.

Tags : guichet numérique - inclusion numérique - territoire numérique

La 10° Rencontre des EPN de Wallonie à Malmedy

EPN-Wallonie - logo CMJNChaque année, l'ensemble des animateurs des Espaces Publics Numériques de Wallonie se réunit pour entendre l'actualité du projet, échanger et partager.

Cette année, c'est la Ville de Malmedy, avec son EPN et sa bibliothèque, qui accueille la Rencontre du Réseau.

La 10e rencontre du réseau des Espaces Publics Numériques de Wallonie se déroulera à Malmedy (Place du Châtelet, 10 - 4960 Malmedy) le VE 29/11 à 9h00

Le programme de la journée :
  • 09h00 : Accueil avec café et croissants offerts par la Ville de Malmedy
  • 09h15 : Le mot de bienvenue du Bourgmestre de Malmedy, Monsieur Jean-Paul Bastin
  • 09h25 : Introduction à la journée et quelques mots sur le Malmundarium par Monsieur Jean Maus
  • 09h40 : Présentation des actions de l'EPN de Malmedy
  • 10h00 : La 10° rencontre, un regard dans le rétroviseur... Avec Philippe Allard et Pierre Lelong
  • 10h15 : La fracture numérique, un concept encore d'actualité ? Compte-rendu de l'atelier de Jean-Luc Manise, Pierre Lelong, Michel Jadot, Gérard Valenduc et Eric Blanchart par
  • 10H30 : Belearning.info, le projet EPN par Jean-Luc Manise
  • 10h35 : WikiHuy, le projet de mémoire collective de la Ville de Huy par Michel Jadot
  • 10H50 : Certica 2014 par Maria-France Brundseaux du Labset
  • 11h00 : Wallangues et les EPN en 2014, par Cédric Behamou (Altissia)
  • 11h15 : Cyberpack, une malette pour encourager la créativité numérique par Michel Waroux
  • 11H30 : Elementique, l'accès facile à Android pour les seniors
  • 11h45 : L'actualité du hardware en EPN avec Sébastien Reinders et Sylvain Denis
  • 12h00 : Actualité du Réseau des Espaces Publiques Numériques par Pierre Lelong, Stéphane Ochendzan et Eric Blanchart, Centre de Ressources des EPN de Wallonie et DGO5-SPW et la participation de Vodeclic
  • 12h25 : Labellisation des nouveaux EPN : Grace-Hollogne, Neufchâteau et Le Roeulx
  • 12h30 : Fin de la matinée
  • 12h30 : Apéritif
  • 13h00 : Lunch
  • Après-midi conviviale de rencontre entre animateurs avec visite du Malmundarium

Tags : rencontre

Les EPN, acteurs d'inclusion et porteurs de projets des territoires numériques

folder.jpgA l'heure où une grande majorité des citoyens sont connectés à Internet, peut-on encore parler de fracture numérique en Wallonie ? Quelles sont, doivent et devraient être les missions des Espaces Publics Numériques, quels rôles jouent-ils dans l'animation d'un territoire numérique et quelles responsabilités leur donne-t-on et veut-on leur donner ? Ce sont ces questions qu'ont évoquées au cours d'une table ronde organisée le 14 novembre dernier à Namur Eric Blanchart, chargé de mission EPN de Wallonie et coordinateur de la Semaine Numérique, Michel Jadot, responsable de l'EPN de Huy, Pierre Lelong, Coordinateur du Pôle Ressources & Diffusion de Technofutur TIC, Stéphane Ochendzan, Observateur pour la Région Wallonne et Gérard Valenduc, Directeur de recherche à la Fondation Travail-Université.

Quand la fracture numérique sort du radar
Eric Blanchart : « Si l'on effectue une recherche en ligne sur la combinaison des mots clés « fracture numérique » et « Belgique », plus rien d'actuel n'apparaît. On ne publie plus sur ce sujet. Cette expression semble complètement sortie du radar.   Gérard Valenduc : « C'est un constat d'autant plus intéressant que le SPF intégration sociale vient de nous demander de remettre à jour nos conclusions du plan de préparation de la deuxième phase du plan national de lutte contre la fracture numérique 2011-2015. Déjà à l'époque, en 2010, nous proposions de parler plutôt d'inclusion numérique. Aujourd'hui, si l'on regarde les chiffres bruts de Statbel, on constate qu'il y a 90 % d'utilisateurs réguliers d'Internet dans la population. Cela qui ne veut pas dire que les inégalités dans l'accès Internet, ce qu'on a appelé la fracture numérique au premier degré, ait tout à fait disparu. Par exemple, le facteur de discrimination revenus reste spectaculaire. Si l'on regarde par exemple le premier quartile, c'est à dire le quart de la population qui a les revenus les plus faibles, on est à peine à 50 %. C'est pour cela qu'il est plus pertinent de parler d'exclusion dans les poches de la population où elle existe encore et d'inclusion quand il s'agit de s'insérer dans la société numérique. Il faut donc mener des politiques à deux niveaux. Il s'agit de favoriser la pleine inclusion sociale par des activités liées au numérique tout en ciblant les dernières poches d'exclusion en matière d'accès. »

La culture et les emplois numériques sont les enjeux de demain.
C'est entre ces deux missions que les EPN se sentent parfois écartelés, faute d'un mandat clair, faute de moyens, faute de formation et d'encadrement ad hoc. Pierre Lelong : «Nous avons une définition de l'inclusion sociale, pas de l'inclusion numérique car la situation évolue sans cesse. Il n'existe pas, intellectuellement, un curseur qui permette de dire : ici je suis inclus, là le suis exclus car les outils et les usages évoluent sans cesse. Reste que les élus commencent à comprendre que l'inclusion numérique est fondamentale à l'inclusion sociale et que celle-ci est un travail qui doit se faire en amont ou en parallèle de l'accès, de l'éducation et de l'inclusion au numérique. Il y a de nouveaux dispositifs à imaginer. Il y a des partenariats et des frontières à dessiner avec différents acteurs sociaux, culturels et économiques de terrain. Eric Blanchart : « Oui, tout à fait. En 2005, les missions des EPN étaient claires. Aujourd'hui, c'est plus diffus. Les EPN sont parfois réduits au simple rôle de local d'accès à l'informatique. Or ils sont de plus en plus des espaces à vocation sociale, des lieux d'animation et de maillage d'un territoire. Ces rôles d'interface et d'acteur de l'inclusion numérique nécessitent un encadrement et des moyens qui font parfois cruellement défaut. Pierre Lelong : «Et qu'il faut repenser dans le cadre d'une politique locale numérique réfléchie et structurée qui définit les articulations entre les différents acteurs présents sur le territoire numérique. Il faut initier des dynamiques transversales. La culture et les emplois numériques sont les enjeux de demain. »

Interface conseil
Michel Jadot : « On se situe aujourd'hui sur le terrain du social et de l'usage. Les EPN sont de plus en plus un lieu d'accès public, un espace d'échanges et de rencontres. C'est un endroit social. Nous avons de plus en plus comme mission d'utiliser le numérique pour rassembler des gens autour d'un projet. Et puis il y a toute la question du savoir faire. Nous avons dans notre public des personnes qui ont travaillé avec un ordinateur en entreprise, mais avec des logiciels figés. Ils ont des questions très précises - joindre une pièce à un message, redimensionner une photo, publier sur un réseau social. Il faut y répondre avec de petits modules micro-ciblés. Cela n'a plus grand chose à voir avec une formation générique. Même chose pour des jeunes qui connaissent les réseaux sociaux par coeur, mais qui ne savent pas poster un CV en ligne. Voilà pour moi les 3 missions d'un EPN  : l'inclusion numérique, la formation et l'animation territoriale. En fait, il faudrait parler de guichet numérique. Il faudrait valider les structures des EPN en tant qu'interface de conseil avec le citoyen, les soutenir et les alimenter en ce sens. »

Reconnaissance statutaire
Stéphane Ochendzam : « Il me semble effectivement essentiel de recentrer les missions des EPN qui doivent faire l'objet d'une nouvelle impulsion en provenance du politique. Les EPN sont des espaces stratégiques de contact avec un citoyen de plus en plus immergé dans la société du numérique. Leurs rôles d'éducation, de formation et d'animation autour d'un projet et d'un territoire sont cruciaux. Dans ce contexte, le rôle et la fonction des animateurs multimédias doivent faire l'objet d'une reconnaissance statutaire. »

Tags : culture numérique - emplois numériques - fracture-numérique - guichet numérique - inclusion sociale - SPF Intégration sociale

Veille des EPN de Wallonie

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Tags : veille

OpenStreetMap : Revisiter son territoire avec la carto-partie

osmC'est l'une des applications en vogue du moment. Elle permet de s'approprier de façon collective une rue, un quartier, une commune en jouant sur le cocktail nature et TIC. C'est la carto-partie où comment valoriser son territoire avec les outils numériques. Nathalie Caclard et Louis-Julien de la Bouëre en ont animé une le mois passé dans l'espace Technofutur, à destination des animateurs multimédias et du secteur associatif. La formation se déroule sur une journée. Nathalie Caclard : « Nous débutons par une prise en main d'OpenStreetMap. OSM est un projet collaboratif créé en 2004 dans le but de créer une carte libre du monde. Les citoyens peuvent ainsi cartographier une zone, un espace précis et le documenter par des photos géolocalisées, des annotations et des enregistrements GPS. Sur le plan technique, on va aussi découvrir comme récupérer les points GPS et les photos prises par le smartphone pour les injecter dans la base de données cartographique. Pour les participants qui n'ont pas ce type d'appareil, on va travailler à partir de plans papier vierges imprimés sur lesquels on notera les informations au fur et à mesure de la ballade. »

Carto-ballade
« Une fois la partie technique terminée, les participants se sont scindés en 4 sous-groupes pour une pêche aux données qui permet de découvrir d'une autre façon le paysage urbain. La collecte terminée, nous avons réintégré les locaux de Technofutur pour encoder toutes les informations dans la base de données OSM et échanger sur les possibilités et les suites à donner à cette très chouette expérience. » La carto-ballade a ouvert l'appétit à plus d'un participant. « Attention au virus, une fois que l'on est mordu, on a tendance à tout vouloir rentrer dans OpenStreetMap. On veut en faire profiter tout le monde, mettre en évidence un monument, un arbre, un lieu remarquable. Il s'agit vraiment d'une expérience de formation rafraîchissante, qui permet de sortir des murs pour aller à la découverte de l'histoire d'un lieu. »

Trait d'union entre le numérique, le citoyen et le territoire
Nathalie Caclard : « C'est un beau trait d'union entre les outils numériques, le territoire et le citoyen. Il y a pas mal de déclinaisons possibles pour les EPN qui vont pouvoir multiplier les propositions et les thématiques de carto-ballade en fonction des publics. On peut imaginer aller plus loin avec des outils de visualisation qui permettent aux citoyens d'évoquer des anecdotes, de se raconter. La collecte de données peut se traduire sous différentes formes, des photos mais aussi de petites capsules sonores ou vidéo. Mais on peut tout simplement échanger autour de l'histoire d'un quartier ou d'une rue, se promener ensemble autour d'un projet de découverte et de repérage pour se retrouver ensuite dans un lieu d'accès public au numérique pour enrichir la carte OpenStreetMap. »

De nouvelles formes d'animation
« La carto-partie permet aussi d'imaginer de nouveaux partenariats -avec l'office du tourisme ou les services du patrimoine par exemple- et de nouvelles animations autour d'événements comme une fête de quartier ou un parcours d'artiste. La limite est l'imagination »

Tags : Caclard - carto-ballade - carto-partie - OPenStreetMap

Hackathon eGov Wallonia : de l'Open Data à la gouvernance ouverte

Le premier Hackathon wallon a repositionné la wallonie en temps que précuseur local de l'open dataLe premier Hackathon wallon qui s'est tenu le premier week-end d'octobre dans l'espace Coworking Namur a accouché de 3 lauréats dans des domaines aussi variés que la mobilité, la transparence parlementaire ou les arbres remarquables (namurois). Le principe d'un Hackathon (contraction de hack et de marathon) est d'exploiter des sources de données mises à disposition par les administrations et services publics. Durant trois jours, des développeurs informatiques, des responsables de l'administration régionale, des para-stataux régionaux et des citoyens usagers se sont rassemblés avec un objectif : développer le prototype d'un ou plusieurs services en ligne à destination des usagers publics.

Innovation ouverte
Philippe Verstichel, co-organisateur avec Jean-Yves Huwart de ce premier marathon de données wallon : « L'Hackathon E-Gov Wallonia s'inscrit dans le programme Creative People de Creative wallonia. Couplant l'Open Data à l'E-governement, il se distingue par sa métholologie basée sur l'innovation ouverte et par sa dimension collaborative. » Encadré par l'Agence de Stimulation Economique, supporté par l'eWBS et par Infopole, il a réuni l'espace de 3 jours les mondes de l'administration, des associations citoyennes et des développeurs. « Nous avons réussi à mettre autour de la table des acteurs et des univers qui, en règle générale ne se côtoient pas. Ce premier Hackathon montre qu'on peut initier des projets où administrations, développeurs et designers travaillent de concert au service du citoyen. L'événement a pu compter sur des sets de données exceptionnels : la cartographie des chantiers de 5 communes wallonnes, les données Trafiroute en temps réel, les infos SNCB et les coordonnées des 30.000 arrêts de bus. En tout, une quinzaine d'organismes publics ont joué le jeu et mis à disposition leurs sets de données dont l'INS, le Forem,  la Ville de Namur, l'ETNIC, le BEP et la CWAPE. » 7 projets ont été développés dont un à la demande des pompiers pour assurer le bon routage des véhicules de secours tenant compte des largeurs de rue ou des travaux en cours. Les équipes ont également travaillé sur une application de géolocalisation des bus en temps réel à partir d'un smartphone.

Trois lauréats

Les organisateurs avaient décidé de récompenser 3 équipes, l'une pour le prototype jugé le meilleur, l'autre pour celui matérialisant la meilleure idée, le troisième pour celui qui accouchait d'un maximum de sources de données différentes. Le prix du meilleur prototype a été attribué à l'application MobilIT (prononcer mobilité). Il s'agit d'un comparateur de moyens de transports dans une approche multi-modale (route, train et vélo) et multi-critère (temps, coût, CO2, calories, confort), ce à partir de set de données mises à disposition pour l'occasion par les TEC et la SNCB : routes et autoroutes, ravel et voies lentes, horaires des trains et bus. Le prix de la meilleure idée revient à NosElus.be. Cette application a pour ambition de rendre accessible et diffuser le travail parlementaire. Le projet le plus « multi-source » s'intitule « Création Parcours Magique ». Il s'agit d'une application mobile qui va permettre de découvrir une ville (celle de Namur en l'occurence) par le biais d'un parcours ludique conçu à partir des set de données des Musées de la ville, du patrimoine wallon, des arbres remarquables et des trajets fluviaux. Jean-Yves Huwart : «Avec cette manifestation, nous avons réussi à percer une brèche dans le mur de la résistance à l'Open Data et montré l'intérêt d'une nouvelle manière de travailler de façon croisée et ouverte. »

Tags : ASE - données ouvertes - eWBS - Forem - Hackathon - Huwart - Namur - Open Data - Open Innovation - région-wallonne - Verstichel - Wallonie

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