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Connectivité haut débit, cartographie des usages, soutien de l'innovation, couverture plus large du territoire wallon, socle commun de compétences numériques de base du citoyen : les Espaces Publics Numériques sont une des priorités du plan du numérique : leur rôle va être conforté et leurs missions renforcées. La première étape de ce redéploiement passe par la reconduction, en octobre dernier de la convention qui lie le centre de compétences de Technofutur TIC à l'accompagnement du dispositif des Espace Publics Numériques de Wallonie. Le point avec son coordinateur, Eric Blanchart.
Les EPN à nouveau accompagnés
En 2014, la convention soutenant le dispositif d'accompagnement des EPN n'a pas été renouvellée. Où en est-on aujourd'hui? Eric Blanchart : «Depuis, nous avons changé de tutelle et il a eu cette vaste consultation qu'on a appelé le printemps du numérique, qui a abouti au plan du numérique. Une convention de transition pour l'année 2015 a été signée en octobre et une convention pluri-annuelle devrait encadrer le dispositif à partir de l'année prochaine. Technofutur avait pris l'option de continuer l'animation sur fonds propres en attendant la redynamisation du dispositif : aujourd'hui, les EPN sont à nouveaux accompagnés. Et il est apparu au terme du travail dans les différents sous-groupes impliqués dans le printemps du numérique qu'ils figurent au cœur de l'axe citoyen du plan numérique.»
Un socle commune de compétences numériques
Pour quels projets ? Eric Blanchart : «La connectivité tout d'abord. Les EPN sont en demande de bande passante, tout comme les écoles et les bibliothèques. On estime en Fédération Wallonie Bruxelles que la bande passante minimum, pour une structure qui accueille du public, est de 30 Mo. Or un EPN sur trois ne dépasse pas les 3 Mo. Ils devraient être inclus dans le plan général de connectivité haut débit du plan pour des flux, en 2016, pouvant atteindre les 30 à 50 Mo. Dans ce but, nous allons identifier les freins techniques, géographiques ou hiérarchiques existant. Notre nouvelle tutelle nous demande également une cartographie des pratiques et des usages afin de travailler à définir, en collaboration avec les EPN, un socle de compétences numériques de base du citoyen, sachant qu'on brasse un très large public par de très nombreuses activités de sensibilisation, de formation et d'animation.»
75 nouveaux EPN
Eric Blanchart : «Il y a aussi une volonté d'élargir la couverture géographique du réseau des EPN. On compte aujourd'hui un peu plus de 150 espaces dans une centaine de communes. Idéalement, les 2/3 des communes wallonnes devraient pouvoir disposer d'un EPN dans les 2 années à venir, ce qui suppose la mise en place de 75 nouveaux espaces environ. C'est dans cet objectif qu'une étude d'aide à l'équipement est en cours. Mais les structures existantes ne devraient pas être oubliées. Les EPN prenant l'initiative de se labelliser devraient pouvoir avoir accès à ces incitants matériels, tandis que des appels à projet soutenant les actions innovantes seraient émis à destination des EPN déjà labellisés. Tout cela sera évoqué lors de la traditionnelle journée des EPN qui se tient à Namur au Palais des Congrès le 4 décembre prochain. »
Tags : agence conseil du numérique - e-inclusion - fracture-numérique - labellisation - réseaux des EPN
C'est le jeudi 23 avril dernier, dans le cadre de la semaine numérique, que le désormais traditionnel colloque sur la fracture numérique s'est tenu au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Au programme de cette année, 3 thématiques : l'école numérique, le passeport TIC et l'intégration et l'inclusion des Neet's, ce dernier projet impliquant 4 EPN de Wallonie.
Parcours pilote d'insertion
L'expression vient d'Angleterre. Les Neet's (Not in education, Employment or training), ce sont ces jeunes, âgé de 15 à 24 ans, qui échappent à toute filière d'insertion et de formation. On estime à 30.000 en Wallonie ces jeunes en situation de désafiliation. Avec l'appui de la cellule Citizenship de Microsoft, Technofutur TIC lance à leur égard un projet pilote de parcours de formation articulé autour des TIC. L'objectif ? Que 4 EPN, ceux de Louvain-la-neuve, Boussu, Huy et Verviers, sensibilisent et redonnent confiance à 300 jeunes via une formation informatique.
Redonner confiance
C'est en 2012 que Microsoft a lancé un programme d'accompagnement de la jeunesse baptisé YouthSpark. Déployé en partenariat avec les pouvoirs publics et les tissus associatifs locaux, il a pour objectif, à travers une formation IT basée sur les outils de l'éditeur américain, de redonner confiance aux jeunes dans leur démarche de recherche d'emploi et/ou de formation. Microsoft a ainsi monté des projets de formation pour jeunes demandeurs d'emploi avec des organismes comme Bruxelles Formation, COF Belgique ou encore CDO Spoor 5 Mechelen. Après avoir pris contact dans le même sens avec le Forem, et plus spécifiquement avec Bernard Asbrouck, chercheur à l'ULB spécialisé dans cette question de la désappartenance et Conseiller Général au Forem, Bruno Schröder, le responsable belge du programme Youthspark, a pris langue avec Technofutur TIC pour un projet pilote de parcours de formation qui passera par les EPN. C'est une première, qui pourrait déboucher sur un plan plus vaste.
Des parcours de formation dans 4 EPN
Eric Blanchart, Chargé de mission EPN de Wallonie : "Dans le montage du projet, les EPN de Boussu, Huy, Louvain-la-neuve et Verviers ont été choisis pour le travail social qu'ils avaient déjà mené auprès des jeunes et pour les indicateurs régionaux qu'ils vont pouvoir fournir. Le but est de toucher 300 jeunes, 75 par EPN. Ils vont passer pour la prise de contact par des partenaires locaux comme les animateurs de rue, les SAS (Services d'Accrochage Scolaires), les CEFo ou les MIRE (Missions Régionales pour l'Emploi). Idéalement, il s'agit d'en intéresser 50 par structure à suivre un parcours de formation TIC. Sur ce groupe de 50 jeunes que chaque EPN va former, nous voudrions qu'au moins la moitié d'entre eux fasse l'entièreté du parcours. Donc, au terme du projet pilote, nous aurions une centaine de jeunes capables de se réintégrer dans une filière de formation. » Si l'expérience aboutit et que les EPN s'avèrent constituer une bonne structure pour l'accueil et l'accompagnement des jeunes en décrochage, un appel à projet plus large pourrait être lancé l'année prochaine, dans un cadre européen.
Tags : alphabétisation numérique - e-inclusion - formations
Que le temps passe vite. Tandis qu'on assiste au passage de la notion de fracture numérique à l'e-inclusion et qu'on appelle les EPN à embrasser les nouveaux défis de l'inclusion numérique, la charte européenne pour un « environnement d'e-learning socialement inclusif » fête ses 10 bougies. Juan Pedregosa, Responsable de projet ITD, en est un des initiateurs : «C'était l'époque de l'Internet par modem. La fracture numérique était bien concrète. D'un côté, on trouvait ceux qui pouvaient se payer, très cher, un ordinateur, un modem et la note du téléphone. Et puis il y avait les autres. A qui il fallait donner les moyens d'accès à ces nouvelles formes d'apprentissage et de communication. Il fallait aussi que les formations (en ligne) ne soient pas-elles non plus- trop complexes, uniquement accessibles à des universitaires. Il s'agissait de mettre en place un nouveau modèle, l'e-learning social. »
Les problèmes sociaux doivent se régler de manière sociale
Pierre Carrolagi, coordinateur de projets au Greta en Velay et co-rédacteur de la charte : « Tout d'abord, il ne faut pas se leurrer sur la capacité des TIC à être la solution de tout. Ce n'est pas parce que l'on met à la disposition des citoyens le vote électronique qu'ils vont aller plus voter. Les problèmes sociaux doivent se régler de manière sociale. Ainsi, peut-on lire dans la charte, « Les pratiques sociales sont en interaction avec les techniques. Pour que tous les individus puissent s'intégrer dans la société de l'information, il faut commencer par résoudre les problèmes sociaux qui génèrent une exclusion du numérique. Nous ne sommes pas tous égaux face au fossé numérique : une personne formée et socialement insérée franchira plus facilement ce fossé qu'une personne exclue ayant d'autres besoins, prioritaires. »
Créer et maintenir du lien social
L'apprentissage a aussi un rôle social : « Les communautés apprenantes ne doivent pas être uniquement considérées comme un moyen d'améliorer l'apprentissage. Des groupes ou des réseaux peuvent produire de l'écrit public et étendre leurs horizons politiques, sociaux et culturels grâce à des logiciels qui permettent de créer et de maintenir du lien social (« social software »). Les communautés isolées ou minoritaires peuvent utiliser des outils numériques pour se faire connaître, les groupes dispersés (comme les migrants qui travaillent loin de chez eux) pour rester en contact et continuer à développer leur culture. Internet permet ainsi aux individus de prendre conscience de l'existence de l'exclusion sociale : c'est un moyen de la combattre. »
Le numérique comme outil d'intégration
En 2005, les experts chargés de l'évaluation des programmes européens de lutte contre la fracture numérique font un constat d'échec. Explication : l'Europe ne s'est pas posé la question de savoir en quoi l'usage des TIC pourrait favoriser l'inclusion sociale. C'est à ce moment que le terme inclusion numérique apparaît et que de nouvelles mesures politiques sont prises. Il n'est plus seulement question de lutter uniquement contre la fracture numérique mais de développer des mesures pour l'inclusion numérique et sociale. La conférence de Riga en Lettonie du 11 juin 2006 intitulée les TIC pour une société inclusive consacre une nouvelle orientation qui, explique Pascal Plantard «reconnaît le rôle important que jouent les TIC dans l'amélioration de la qualité de vie des citoyens, tant sur le plan personnel que professionnel : meilleur accès à l'emploi et à la formation, amélioration des connaissances, réduction des difficultés liées à la mobilité ou à l'éloignement. » En 2004, la charte anticipait cette dimension. 10 ans après, son contenu colle plus que jamais à l'actualité du moment.
Tags : charte - e-inclusion - fracture-numérique - inclusion numérique - inclusion sociale
Tags : Cazeneuve - eGov - Fédération Wallonie Bruxelles - Google - Huwaert - Lelong - Microsoft - Rewics 2013 - Schröder - starts-up - territoire numérique
En décembre 2010, Monsieur le Ministre des Pouvoirs locaux, de la Ville et du Tourisme, Paul Furlan, octroyait une enveloppe budgétaire au Centre de ressources des EPN de Wallonie pour réaliser 8 micro-projets aux objectifs variés mais avec un but commun : aider les animateurs des EPN de Wallonie en leur fournissant des outils pour améliorer leurs pratiques et en leur donnant un maximum de visibilité.
En ce début janvier 2013, 6 de ces micro-projets sont terminés, voici le bilan de ces actions :
Le but de cette mesure était d'assurer une meilleure visibilité des EPN et de leurs activités à travers le média qui connait la plus forte croissance sur le Web : la vidéo. En effet, la présence vidéo des EPN est très faible, ce qui contribue en partie à une identification insuffisante du projet des EPN de Wallonie. A travers la mesure envisagée, c'est à la fois la visibilité du dispositif (phase initiale) mais aussi des activités de terrain des espaces (deuxième phase) qui est envisagée.
Dans un premier temps, une équipe de télévision locale a été filmer les animateurs d'EPN de Wallonie dans leurs locaux pour les interviewer sur leur métier. Les partenaires des EPN ont également été sollicités dans le cadre de ce tournage. Résultat ? La création d'un DVD avec 16 capsules vidéo qui a été distribué, début 2012, à l'ensemble des mandataires en Wallonie ! (Voir cet article) Ce DVD aussi été largement distribué aux Rewics ainsi qu'aux animateurs d'EPN lors des Rencontres.
Dans un deuxième temps, du matériel vidéo (caméra HD et accessoires) a été acquis pour permettre aux animateurs de réaliser eux-mêmes leur propres reportages et accroitre ainsi leur visibilité sur le Web. Plusieurs formations ont été organisées à TechnofuturTIC pour permettre à ces derniers de maitriser les techniques de la vidéo numérique.
Le Centre de ressources et les EPN organisent ou participent à une douzaine de manifestations publiques majeures (de 200 à 3000 personnes) par an sans matériel dédié. Il était essentiel que lors de ces évènements, rencontres, conférences, salons, forums, l'image du dispositif et sa visibilité soient renforcées à travers un ensemble de matériels et supports de qualité professionnelle spécifiquement conçus dans le cadre d'une charte graphique cohérente.
Du matériel est ainsi disponible (Totem, stand, roll-up, etc.) pour les différents évènements (Salon des Mandataires, Portes ouvertes d'EPN, Rewics, Semaine numérique, etc.) sur base de la nouvelle charte graphique de 2010.
Pour clôturer ce micro-projet, fin 2012, 75.000 cartes postales ont été imprimées et distribuées à l'ensemble des EPN de Wallonie pour promouvoir leur espace localement. (Voir cet article)
Le Gouvernement wallon propose, dans sa Déclaration de politique régionale, d'entamer la réflexion en vue d'assurer l'hébergement de plateformes d'accueil d'outils web 2.0 dans le cadre de ses compétences et de développer ainsi la participation citoyenne, particulièrement en encourageant les « communautés d'utilisateurs », pour une mise en commun et un partage des savoirs.
De nombreuses initiatives existent mais il fallait les identifier pour les promouvoir et susciter la création de nouvelles. Une étude a donc été commanditée à la Fondation Travail Université (FTU) et a été réalisée conjointement avec le Centre de ressources (TechnofuturTIC). La réflexion a été articulée autour de 4 grands axes : la démocratie locale, les solidarités locales, le numérique et l'innovation d'usage. (Voir cet article) L'étude est disponible en version papier sur simple demande écrite à l'adresse mail epn@technofuturtic.be et est également disponible en-ligne ICI.
Dans le prolongement du changement de logo et du repositionnement d'image de la Région wallonne, le logo des EPN de Wallonie se devait d'être adapté en conséquence. Ce logo est important pour la visibilité du dispositif car il sert notamment à identifier les Espaces publics numériques labellisés qui ont l'obligation d'apposer une plaque signalétique ainsi que la Charte du réseau sur les murs de leur espace.
Un appel d'offres a été lancé début 2011 pour aboutir à la réalisation du logo actuel. Ce nouveau logo a été présenté aux animateurs des EPN de Wallonie aux Rewics 2011.
Dans le cadre de la lutte contre la fracture numérique, pour promouvoir l'usage de logiciels libres auprès des usagers des EPN de Wallonie et des animateurs et, en conformité avec les objectifs affichés dans la déclaration de politique régionale du Gouvernement wallon "Pour lutter efficacement contre la fracture numérique, le Gouvernement s'engage à : (...) promouvoir l'utilisation de logiciels libres et de standards ouverts. (DPR, p. 210)
Au niveau wallon, le Gouvernement s'engage à : (...) promouvoir l'utilisation des logiciels libres auprès des citoyens et des entreprises, notamment par des actions de sensibilisation et de formation (DPR, p.213)", une sélection de logiciels libres a été réalisée en collaboration avec Framasoft. Un FramaEPN a vu le jour en décembre 2011 (voir cet article) et a été remis en nombre à l'ensemble des animateurs des EPN de Wallonie pour une distribution large à l'ensemble des usagers.
Ce projet a eu pour objectif de mettre à disposition des outils pour mener à la professionnalisation du métier d'animateur d'EPN.
Le premier volet a consisté à mettre en place un accès privilégié et gratuit à une plateforme de formation à distance (Vodeclic), en complément des formations présentielles organisées par le Centre de ressources. (Voir cet article)
Le deuxième volet a été la réalisation, la publication et la promotion d'un référentiel de compétences du métier d'animateur multimédia. Cette publication a pour but de défendre le besoin réel et urgent de reconnaissance de ce métier auprès des organismes de formation initiale, des services publics de l'emploi et de la formation, des pouvoirs locaux, des structures intermédiaires (UVCW,...). (Voir cet article) Ce document est disponible ICI.
Ces Micro-projets ont été réalisés avec le soutien de la Wallonie, du Cabinet des Pouvoirs locaux, de la Ville et du tourisme et avec l'administration des Pouvoirs locaux du SPW, la DGO5.
Tags : étude - EPN - professionnalisation - projets - Wallonie
L'ANSA (Agence nouvelle des solidarités actives) publie ce mois une étude sur l'accès aux TIC des publics en situation de précarité.
Dans la continuité de la réflexion engagée avec des partenaires autour des solutions locales et des orientations nationales qui pouvaient être mises en place pour encourager l'accès et la maitrise des nouvelles technologies, l'ANSA a souhaité consulter directement les utilisateurs à petits revenus. Car analyser les besoins pour rendre les télécoms accessibles à tous sans écouter les premiers concernés par la "fracture numérique" serait non seulement absurde mais également inefficace.
Cette contribution est le produit du travail mené avec 80 utilisateurs des télécoms en France, âgés de 18 à 76 ans : jeunes accompagnés par les Missions locales, allocataires du RSA et personnes âgées. L'ANSA s'est appuyée sur la parole des utilisateurs pour identifier leurs usagers, les difficultés qu'ils rencontrent et leurs perceptions des offres sociales.
L'objectif étant d'appuyer les pouvoirs publics et les opérateurs dans le développement de solutions innovantes pour répondre au mieux aux besoins des usagers. Télécharger la contribution
Tags : fracture-numérique - france - public précarisé
La Ville de Roubaix et l'Association Nord Internet Solidaire (ANIS) vous donnent rendez-vous jeudi 31 mars 2011, de 09h à 16h, à l'Hôtel de Ville de Roubaix, pour un évènement organisé conjointement :
La Fête de l'Internet de Roubaix sur le thème « Démocratie locale et Numérique » !
Une journée de découverte et d'échanges, composée de conférences et d'ateliers, pour mieux comprendre l'usage des outils numériques dans la démocratie locale.
Des intervenants issus de la Région Nord-Pas de Calais, mais également d'autres régions de France, viendront témoigner de leurs pratiques, partager leur expertise et présenter des initiatives exemplaires.
La rencontre est ouverte à tous. L'entrée est gratuite mais l'inscription obligatoire (nombre de places limité).
Le Programme détaillé de l'évènement, ainsi que le Communiqué de Presse et les supports de communication (affiche, flyer, bandeau), sont disponibles sur le site internet dédié à l'évènement : www.fetedelinternet2011.ville-roubaix.fr
Inscrivez-vous sans plus tarder : www.fetedelinternet2011.ville-roubaix.fr/spip.php?article2
Le succès de cette Fête de l'Internet de Roubaix tient également à votre soutien et à votre précieuse collaboration !
Tags : france - semaine-numérique
Cet article d'Elisabeth Le Faucheur Joncour provient du site @Brest.
Margot Beauchamps, doctorante à l'université de Paris 1, qui travaille sur les inégalités d'accès aux ressources d'Internet dans les quartiers en politique de la ville, interviendra jeudi dans la session "Qu'entend-on aujourd'hui par e-inclusion ?"
La tendance est de plus en plus de parler d'e-inclusion à la place de fracture numérique. Est-ce que pour toi, ce changement de discours a un sens et rend compte d'une réalité ?
Ce glissement de vocabulaire est le résultat d'une prise de conscience. Le terme de fracture numérique est largement décrié, car il semble inadapté pour rendre compte des multiples manières de se sentir éloigné de la société de l'information. Il suggère une division binaire entre les connectés et les non-connectés et laisse penser qu'il suffit de résoudre la question de l'accès pour passer d'un côté à l'autre de la fracture.
L'adoption du terme d'e-inclusion témoigne d'un changement d'approche dans les politiques publiques numériques des pays du Nord, où, si la question de l'accès au réseau n'est pas résolue pour tout le monde, le défi posé par l'inégale capacité de chacun à tirer le meilleur bénéfice social d'Internet semble plus difficile à relever. Elle témoigne non seulement d'une plus grande attention aux usages, mais aussi d'un élargissement de la perspective des actions de lutte contre les inégalités d'accès aux ressources d'Internet avec une meilleure prise en compte des dimensions multiples de l'exclusion sociale.
Les politiques de la ville se préoccupent-elles de ces questions aujourd'hui ?
Au niveau national, l'e-inclusion devient une préoccupation qui prend une importance de plus en plus grande, au moins dans les discours : les colloques et journées d'étude organisés par les organismes gouvernementaux sur la question de l'inclusion numérique, notamment dans les quartiers en difficulté, se multiplient. Cependant, ces discours ne se traduisent qu'à la marge en actes. Au niveau local, on constate une très grande diversité du degré de prise en compte de la question. Un sondage récent réalisé par l'IRDSU (le réseau des acteurs du développement social urbain), montre que les acteurs de la politique de la ville ne saisissent que rarement les enjeux liés à l'inégale accessibilité aux ressources d'Internet et au risque d'exclusion sociale qui peut en découler. Il apparaît même qu'une grande partie des acteurs du développement social et urbain, notamment dans le secteur associatif, n'ont pas les moyens (en terme d'équipements et de formation) de bénéficier des avantages qu'apporteraient Internet dans leur travail au quotidien auprès des publics en difficulté. Néanmoins, sur certains territoires, une réelle dynamique d'e-inclusion a été impulsée et irrigue tout un réseau de personnes impliquées dans l'action sociale. Le travail des acteurs brestois sur le quartier de Kérourien, de la maison@ Grigny, en sont des exemples.
Quels sont, selon toi, les axes à développer dans le cadre d'une politique publique 'e-inclusive' concrète aujourd'hui ?
Les mesures visant à une meilleure inclusion numérique ne peuvent faire l'économie d'une approche globale de la question de l'exclusion sociale. C'est en partant des besoins, des attentes et des envies des publics en difficulté que les actions en faveur de l'inclusion numérique peuvent permettre une réelle appropriation d'Internet et rencontrer les objectifs sociaux qu'elles visent. À mon sens, les politiques publiques doivent se garder de faire peser sur les personnes en difficulté une injonction à l'usage d'Internet qui peut être contre-productive. Il ne faut pas perdre de vue qu'Internet reste un outil qu'il s'agit, dans la démarche d'inclusion numérique, de mettre au service d'une augmentation des capacités de chacun. Il faut s'affranchir de l'idée d'un déterminisme technique qui semble sous-tendre encore une partie des actions de lutte contre la « fracture numérique », idée selon laquelle le dispositif technique, en l'occurrence Internet, orienterait nécessairement les usagers vers des pratiques socialement libératrices. C'est pourquoi il me semble important de travailler à la convergence du travail social et du travail plus spécifique de l'accompagnement aux usages d'Internet. Pour certains publics particulièrement isolés, ce n'est qu'en s'appuyant sur les travailleurs sociaux ayant établi une relation de confiance dans la durée que l'on peut définir des projets individuels ou collectifs utilisant l'ordinateur et Internet comme support. L'expérience montre que l'apprentissage de l'utilisation de l'outil dans le cadre d'un projet défini plaçant l'apprenant dans une démarche active qui donne du sens à la pratique télécommunicationnelle peut être un outil de reconquête de l'estime de soi.
Souligner l'importance de cette convergence entre l'accompagnement des usages d'Internet et l'action sociale ne signifie pas qu'un travail sur des solutions infrastructurelles (réseau de télécommunication et équipements) plus inclusives, visant notamment à réduire le coût d'accès à Internet, sont inutiles. Au contraire, il apparaît que le frein financier reste important pour une partie des personnes éloignées d'Internet. Et pour les personnes à faibles revenus qui surmontent cet obstacle, c'est souvent au prix d'un sacrifice sur d'autres postes de dépenses aussi indispensables. Ce pan infrastructurel des politiques publiques se décline selon plusieurs axes qui mobilisent des réseaux d'acteurs de milieux très différents à toutes les échelles. L'implication des acteurs locaux (intercommunalités, communes, régions et acteurs du logement social) peut permettre de mettre en place des solutions de connexion à Internet à tarif social, comme Eric Lamoulen, et Norbert Friant le montreront. Au niveau national, une réflexion a été lancée pour faire évoluer le service universel des télécommunications. Pour le moment, cette tarification sur critère social, financée par une contribution versée par l'ensemble des opérateurs, ne concerne que le service de téléphonie fixe. Il s'agit de la transformer en un service universel numérique, permettant aux bénéficiaires de ce tarif social d'accéder à une gamme de service en adéquation avec le offres proposées par les opérateurs. Diverses pistes sont également explorées pour faciliter l'équipement des ménages à faibles revenus.
Posté le 30 juin 2010 par Elisabeth Le Faucheur Joncour
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L'Agence Nouvelle des Solidarités Actives nous communique une date importante : l'organisation d'un deuxième BarCamp sur le thème "Le numérique au service de tous. Lieux d'accès publics au numérique : quels usages ?" le mardi 29 juin 2010 à Issy-les-Moulineaux.
MAJ : Le BarCamp TIC'Actives aura lieu à la Cité Saint-Martin, 4 rue de l'Arsenal, 75004 à Paris. Afin de vous permettre de participer au BarCamp TIC'Actives dans les meilleures conditions, celui-ci se tiendra à Paris (Bastille). Cette nouvelle localisation, très proche des lignes de métro et des gares, réduit considérablement les temps de trajet. Elle permet également aux personnes qui désirent se rendre au Forum et Usages Coopératifs (Brest) de prendre le train à la Gare Montparnasse en toute sérénité.
L'accès public au numérique se matérialise aujourd'hui dans les Espaces Publics Numériques et les autres structures éducatives, associatives et sociales qui mettent en place un accompagnement aux outils numériques. Ces espaces créent du lien social, fondent l'autonomie, et développent de nouveaux usages. Quelles pratiques innovantes peut-on observer dans ces lieux ? Comment former des personnes éloignées du numérique à des usages qui leur correspondent ? Comment favoriser l'accès de tous aux ressources du web ?
Formation, citoyenneté, mobilité, habitat social connecté... les problématiques auquel répond l'accès public sont complexes. De nombreuses initiatives naissent partout en France et ailleurs en Europe, dans le cadre de politiques publiques ou de projets de quartier. Les acteurs de ces initiatives ont tout intérêt à se rencontrer, afin d'essaimer les réussites et de promouvoir des pratiques créatrices d'utilité sociale.
Ces échanges libres et informels seront suivis de tables rondes. Deux questions : «Comment mobiliser les financements ? » et «Comment optimiser votre visibilité ? » seront abordées dans une approche résolument pragmatique.
L'Agence vous attend le 29 juin pour partager expérience et bonnes pratiques. La qualité d'un BarCamp repose essentiellement sur l'intervention des participants, votre présence est donc gage d'échanges riches et de liens constructifs ! Le message s'adresse à tous les animateurs des EPN de Wallonie désireux de communiquer et d'échanger sur leur expérience.
Lien : http://solidarites-actives.com/actualites/bar-camp-ticactives-le-29-juin-2010
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