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Vos courses, un repas concocté par un chef ou votre sapin de Noël livrés à domicile : ce sont là quelques-uns des services proposés par des plates-formes principalement destinées aux services aux personnes, au transport et à la livraison à domicile. Elles sont aujourd'hui 30 à être reconnues par le SPF Finances. La loi économie collaborative du 1er mars 2017 prévoit que les prestataires de celles-ci peuvent toucher jusqu'à 5100 € brut par an, montant qui sera taxé à concurrence de 10% au lieu des 33% précédemment. Au delà de ce plafond, la personne sera considérée comme indépendante. A noter que si la loi fixe un cadre fiscal et un plafond clair, elle ne règle pas la question de la couverture et de la protection sociale de ces travailleurs freelance.
Communauté de confiance
Sur la plate-forme de services entre particuliers ListMinut, l'une des premières à avoir introduit sa demande, la livraison de sapins de Noël fait partie des recherches les plus populaires, à côté de "Promenade de chien à Etterbeek", "Cours particulier à Auderghem", "Babysitter à Ixelles" et "Plombier à Bruxelles". Christophe Kalbfeich, COO: "Ces trois dernières années, la livraison de sapins de Noël a connu un véritable succès. Passant outre les épines dans la voiture ainsi que le manque de temps, ce sont des milliers de personnes qui recourent aujourd'hui à la livraison de sapins de Noël à domicile. Les tarifs proposés sont en moyenne 20% plus intéressants qu'ailleurs." ListMinut insiste sur la dimension humaine du service. "Il s'agit de réaliser des petits services pour ses voisins. Nous privilégions la proximité et la rencontre humaine. Nous rencontrons personnellement et sélectionnons nos prestataires au préalable. Nous travaillons à mettre en place une communauté de confiance." Le réseau d'action de l'entreprise s'étend. Centré sur Bruxelles, le service de ListMinut est disponible depuis novembre dernier à Anvers et Gand.
"Grâce à Bringr, je gagne un peu d’argent pendant ma retraite"
Il vous suffit d’introduire vos coordonnées, votre numéro de registre national ou de TVA et votre numéro de compte bancaire dans l’application Bringr de Bpost, puis de cocher la taille de votre véhicule, et vous pouvez commencer. Erwin Janssens, l’un des 3 400 prestataires de Bringr, en a fait l’expérience. "Vers la fin de l’année dernière s'exprime-t-il sur le site de Bringr, "je cherchais un revenu d’appoint en ligne. Je suis rapidement tombé sur Bringr. La combinaison des contacts sociaux et de la conduite m’a énormément plu.". Depuis quelques mois, Bpost mène un projet test avec Carrefour dans une quarantaine d'enseignes situées en région bruxellois. C'est ainsi que, jusqu'au soir de la Saint Sylvestre, les clients peuvent se faire livrer gratuitement leurs courses à domicile dans les 2 heures suivant la commande.
Le Dernier kilomètre
Ce dont il s'agit, c'est la livraison sur le dernier kilomètre. Quentin Goossens, co-fondateur du service de livraison à la demande Shippr.be: "C'est une expression très courante dans la gestion des chaînes d’approvisionnement. Concrètement, cela implique de couper la chaîne de livraison en deux : la livraison “longue distance” amène les biens jusqu’à un centre de dépôt qui redistribue ensuite plus efficacement les biens sur une plus courte distance. L’e-consommateur peut par exemple commander un bien se trouvant géographiquement assez loin. Une société de livraison “traditionnelle” va se charger de couvrir le plus gros de la distance (en avion, en camion,…) et va déposer le colis dans un entrepôt à l’entrée de la ville ou à l’intérieur de celle-ci. A partir de là, d’autres véhicules moins encombrants vont prendre le relais pour amener la marchandise à sa destination finale. C'est sur ce segment que nous nous spécialisons."
Uberizeme
L'année passée, le journaliste Christophe Charlot effectué différents jobs auprès de quelques unes de ces plates-formes collaboratives. "Pendant un mois, j’ai tenté de vivre au travers de cette "économie collaborative". J’ai touché 2.124 euros bruts. Soit un salaire moyen de 15 euros de l'heure. Mais à quelles conditions? Christophe Charlot voit dans son expérience la préfiguration du futur d'un certain travail : cumul de plusieurs jobs, impératif de souplesse et de flexibilité, liberté de choisir et de gérer sa charge de travail. Le tout dans un contexte de précarisation croissante et face à des poids lourds comme Amazon. Alors, système convivial de proximité et opportunité d'un revenu d'appoint, ou uberisation des nouvelles formes d'organisation du travail. Sans doute un peu des deux…
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La Fondation Travail Université (FTU) Namur, bien connue pour ses publications traitant de la fracture numérique, a publié dernièrement une étude sur les initiatives en Belgique francophone et les bonnes pratiques étrangères visant à renforcer l'expression citoyenne et la démocratie participative.
Cette étude a été réalisée à la demande du Centre de ressources des EPN de Wallonie (Technofutur TIC) dans le cadre de la réalisation des Micro-Projets financés par la Région wallonne.
Cette étude à identifié, décrit et analysé les initiatives et expériences de terrain qui s'appuient sur les technologies numériques pour développer et promouvoir la participation citoyenne et démocratique en Belgique francophone. Une attention particulière a été portée aux initiatives qui s'appuient sur les outils du Web 2.0 pour impulser de réelles dynamiques collaboratives et participatives entre les citoyens d'un même territoire ainsi qu'entre les citoyens et les élus locaux.
L'étude comporte quatre étapes principales :
- La collecte et l'identification des bonnes pratiques. Les réalisations de terrain ont été identifiées exclusivement en Wallonie tandis qu'un inventaire plus large d'outils numériques au service de la participation citoyenne ont répertoriées des initiatives menées dans d'autres régions.
- La description et l'analyse des bonnes pratiques sur base de critères de comparaison qui portent une attention particulière au caractère innovant et durable.
- Synthèse et recommandations. Celles-ci visent à aider à la fois les décideurs locaux et les acteurs de terrain qui souhaitent améliorer leur communication et leur visibilité.
- Des activités de diffusion prévues sous forme d'un rapport final, d'une brochure, d'une publication sur site Web et de deux workshops de dissémination.
En conclusion de cette étude, si l'intégration des technologies numériques dans les pratiques démocratiques et citoyennes constitue un enjeu croissant depuis quelques années, force est de constater qu'en Belgique francophone, il existe encore peu d'initiatives à ce jour.
Au terme de cette recherche, on peut en effet affirmer que la plupart des initiatives en Belgique francophone dans ce domaine en sont, sinon à leurs balbutiements, du moins à leur stade expérimental.
Parmi les 14 initiatives belges recensées dans l'étude, la majorité sont issues du monde associatif et utilisent les outils numériques pour supporter, avant tout, des dispositifs d'expression et de participation citoyenne. Autrement dit, les technologies numériques sont mises au service d'une amélioration du « vivre ensemble » au sein d'un territoire donné.
Toutefois, l'ensemble des initiatives issues du monde associatif ont en commun la volonté de placer les citoyens, même les plus éloignés du numérique, au centre d'un processus «d'autonomisation» et «d'empowerment». Elles gagent sur l'idée qu'il est possible d'associer l'ensemble des groupes sociaux à la participation citoyenne et démocratique, à condition de les outiller et de les accompagner de manière adéquate pour leur donner les moyens d'agir dans l'espace public.
En revanche, cette posture résolument innovante est moins présente dans les quelques dispositifs mis en place par les pouvoirs locaux et qui ont fait l'objet d'une analyse dans ce rapport. De fait, les initiatives émanant des instances communales/locales, qui utilisent les TIC pour supporter des dispositifs initiant de nouvelles formes de dialogue et d'interaction avec les citoyens, sont encore peu nombreuses en Belgique francophone.
Au-delà de la question purement technologique, cette nouvelle posture ouverte d'interaction et de co-construction des services avec les citoyens implique un changement culturel majeur, encore souvent éloigné des pratiques actuelles des services publics, notamment en Belgique francophone.
En effet, il ne suffit pas de numériser les relations entre pouvoirs publics et les citoyens pour mettre en place un projet démocratique qui possède une véritable dimension d'élaboration collective. Pour que de tels projets voient effectivement le jour, il est nécessaire que les administrations et les pouvoirs locaux adoptent une posture différente face aux citoyens et de nouvelles manières de travailler, qui favorisent davantage le partage, la collaboration et donc la transparence.
Lien vers l'étude complète : ICI
Mise à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage des Conditions Initiales à l'Identique 3.0 Unported.
Aux Rewics 2011, Pierre Lelong (Technofutur TIC), Laure Van Hoecke (Linc), Marie-Hélène Feron (Artesi IDF), Rudy Cassart (Caban), Stéphane Ochendzan (DGO5-SPW) et Eric Blanchart (Technofutur TIC et CR des EPN de Wallonie) ont signé un protocole de coopération relatif à l'accompagnement des EPN et à la lutte contre la fracture numérique.
Ce document, qui n'a d'autre portée que morale et symbolique, a pour objectif d'ouvrir des perspectives de coopération entre les signataires. En effet, soucieux d'une volonté commune de collaborer, les signataires s'accorderont sur l'établissement d'un climat favorable pour promouvoir, faire évoluer et pérenniser les politiques publiques en matière d'inclusion numérique.
Concrètement, les signataires s'accordent pour développer une coopération dans les registres suivants :
Ce protocole a une validité de deux ans et fera l'objet d'une évaluation chaque année.
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