L'arrivée du Baromètre des TIC de l'AWT est toujours un moment important dans l'année car celui-ci reste un repère important dans l'étude des usages TIC de la Région wallonne. En effet, non seulement c'est une enquête unique pour la compréhension de l'appropriation des TIC par les différents acteurs mais c'est aussi, en abordant cette année simultanément les usages TIC des citoyens, des entreprises, des communes, des acteurs du tourisme de proximité et, bien sûr des écoles, un baromètre qui offre une vue unique sur notre paysage TIC wallon !
68% des foyers wallons disposent d'un ordinateur (65% l'année précédente)
74% des wallons de + de 15 ans ont utilisé Internet en 2009 (pour 71% en 2009)
64% des ménages wallons ont une connexion Internet (Contre 59% en 2009)
Dans le cadre de son baromètre des usages TIC en Wallonie, l'AWT propose également des recommandations pour lutter contre la fracture numérique et développer les usages avancés des TIC des citoyens wallons :
Lutter contre la pauvreté et l'exclusion en général. Certes, c'est une évidence, mais il faut la répéter! Lutter contre la pauvreté, l'illettrisme, l'exclusion et la fracture sociale est une condition sine qua non à la réduction de la fracture numérique, qu'il s'agisse d'accès aux technologies ou de leur utilisation adéquate.
Vulgariser le discours sur les TIC et multiplier les incitations positives. L'information diffusée sur les TIC et leurs bénéfices potentiels doit être claire, incitante et non contraignante. L'enjeu pour les pouvoirs publics et les entreprises du secteur TIC est de vulgariser leur discours en la matière, y compris les conseils informatiques souvent complexes. Il faut en outre adapter le discours à des cibles multiples dont les profils et intérêts sont très différents.
Privilégier l'ergonomie et la simplicité électronique. Les interfaces TIC devraient être systématiquement conçues pour que l'usage en soit simple, spontané et respectueux de la manière de penser des utilisateurs, et non auto-centrées sur les professionnels des TIC. Intégrer, dès la conception, des dispositifs facilitant l'usage par certains publics réticents ou ayant une habileté restreinte est un vrai défi, mais aussi une réelle opportunité pour nos entreprises et nos administrations.
Renforcer la formationpermanenteaux TIC. Tous les types de formations, spécialement celles vers les personnes économiquement fragiles et les aînés, devraient au moins inclure un module axé sur l'utilisation efficace et responsable des TIC. En particulier, les dispositifs d'accompagnement et de formation que sont les réseaux EPN et PMTIC devront encore être soutenus, voire développés. Des incitants pour favoriser la formation des aînés pourraient aussi être mis en place sans oublier, évidemment, la formation initiale des étudiants et des enseignants, laquelle fait l'objet de recommandations particulières.
Maintenir d'autres canaux d'information et de services. Si la disparition progressive du papier ou de certains services-guichets constitue un progrès évident des TIC, il faut se méfier d'un effet pervers qui aggraverait la vulnérabilité et la précarité d'une partie de la population wallonne. Il est important de continuer à proposer des moyens de communication non numériques pour éviter de fragiliser encore plus les non usagers d'Internet et les usagers en manque de compétences.
Il est important de constater que le Réseau des EPN a une place importante dans la publication de l'enquête (p.10 et 11) comme outil de lutte privilégié contre la fracture numérique.