AlteR&I mène des missions d'études et de conseil dans le domaine économique, politique et social et ils viennent de publier les résultats d'une enquête de terrain sur les usages du Web pratiqués par les professionnels du social en Wallonie.
Cette enquête unique en Belgique permet de comprendre quelles sont les réalités du terrain du travailleur social par rapport aux usages du Web, elle a pour objectif d'apporter des éléments de réponses sur les aspects suivants:
o L'accès à internet et l'utilisation de l'outil dans les services sociaux wallons;
o Les besoins des professionnels du social en matière d'information en ligne;
o Leurs habitudes en termes de recherche d'information sur le web, ses sources et
ses finalités.
33 personnes issues de 25 organisations différentes actives dans les secteurs de l'Action sociale ont été entendues et 133 personnes ont répondu à un questionnaire écrit.
Nous apprenons ainsi que :
- Concernant l'état des lieux des technologies, le principal constat est que l'équipement est bel et bien présent dans les bureaux : 100% des services interrogés sont connectés à Internet par contre aucune des personnes rencontrées n'a reçu de formation
- Que l'usage le plus répandu et parfois unique est l'utilisation du courrier électronique mais que, globalement , 4 objectifs sont cités :
o la recherche d'informations, qu'elles soient pratico-pratiques ou de fond;
o la diffusion d'informations (éventuellement via une newsletter);
o la gestion administrative des structures (PC Banking, formulaires administratifs en
ligne, recherche de financement);
o l'organisation (planification de réunions, par exemple).
- Les usages du Web 2.0 sont peu répandus (Peu d'utilisation des outils en ligne)
- Les travailleurs sondés indiquent tous utiliser des moteurs de recherche (surtout Google) et surfent directement sur des sites à partir des newsletters qu'ils reçoivent ou pratiquent une veille informative par contre, 3% seulement savent ce qu'est un flux RSS
- La grande majorité des personnes questionnées par écrit sont satisfaites des informations qu'elles trouvent sur internet, principalement dans la mesure où elles considèrent l'information comme rapide et facile d'accès. Mais elles se plaignent aussi de surinformation, et se trouvent confrontées à des informations auxquelles l'accès est jugé trop fastidieux.
- Notons enfin qu'une large majorité des services de seconde ligne rencontrés (fédération, plateforme, centre de référence...) disposent d'un site Internet propre, ce qui n'est pas le cas des services de première ligne (soit ceux qui sont en contact direct avec les bénéficiaires finaux de l'aide).
Il apparaît donc qu'aux dires des utilisateurs dans les services sociaux, Internet ne
change pas réellement les pratiques professionnelles, mais qu'il facilite les pratiques
existantes: il permet en effet un gain de temps important en facilitant la recherche
d'informations, la communication, ou encore l'accès à des documents administratifs.
Lien vers le rapport de recherche.