Le blog

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Projet 109 : des échanges intergénérationnels au service de l'emploi

Avec le projet 109 lauréat de l’appel à projet EPN 2016, il s’agit d’accompagner des primo-arrivants, des jeunes étrangers naturalisés belges, ainsi que des belges issus de l’immigration de deuxième et troisième génération et faciliter leur intégration sur le marché du travail

 

Comment ? En s’appuyant sur le numérique pour organiser des parrainages qui mettent en contact, à Liège, des jeunes chercheurs d'emploi issus de l'immigration avec des seniors (pré)retraités expérimentés, idéalement du même secteur de recherche, afin que ces derniers les soutiennent et les encadrent dans leur recherche d'emploi. L’objectif est donc double : d’une part accompagner les retraités qui ont envie de s’investir en partageant leur expérience et leurs réseaux avec les jeunes migrants et soutenir les migrants dans la recherche d’un emploi.

 

CV et capsules vidéo

En terme d’équipements, le budget obtenu a permis l’achat de 2 rétroprojecteurs et d’un serveur portable pour des sessions de formation de 3 jours destinées aux seniors désireux de s'informer de la réalité des migrations. Une caméra avec micro et un appareil photo numérique permettront de simuler les entretiens d’embauche dans les secteurs professionnels où ont évolué les seniors et où les jeunes migrants pourraient postuler. Un tableau blanc numérique et 3 ordinateurs destinés à des ateliers spécifiques dédiés à la création numérique de CV et de capsules vidéo complètent le dispositif.

 

Renforcer la cohésion sociale

20 duos devraient se former grâce à Sputnik. Mauricette Crutzen «Actuellement, une douzaine d’entre eux sont formés. Nous souhaitons implémenter un réseau de parrains qui se rencontrent régulièrement pour pointer des problèmes rencontrés ou souligner des réussites. Un site Internet reprend les savoirs capitalisés par ces duos avec les coordonnées des seniors qui souhaitent se mettre à la disposition d’un duo. Chaque duo du projet Sputnik créera du savoir unique qui peut servir à l’ensemble de la communauté du projet de l’ASBL et renforcer la cohésion sociale. Dans ce même objectif, nous voulons proposer aux jeunes migrants de transmettre leurs connaissances du numérique aux plus âgés. »

 

3 journées de formation

Les parrains (employés de plus de 50 ans et retraités) reçoivent une formation de 3 jours. La première fait le point sur les notions d’identité et de culture, ainsi que sur les enjeux de la communication interculturelle. Lorsx de la deuxième journée, les participants ont pu tester leurs connaissances relatives à l’histoire et aux causes de la migration, avec un focus sur la situation migratoire en Belgique. La troisième journée a été consacrée à la notion de parrainage et aux situations problèmes auxquels les parrains pourraient être confrontés.

 

Pour d’autres EPN

Selon le Monde des possibles, le modèle est transférable. Mauricette Crutzen: «La notion de parrainage de seniors articulée aux besoins des jeunes migrants est transférable dans d'autres contextes d'EPN. Enrichie par une réflexion des seniors et des migrants sur leurs actions respectives, nous veillerons à identifier les connaissances pour qu’elles soient transférables, transmissibles auprès d’autrui. Il s’agira par exemple de documenter les duos et leur expérience leur commencement, leur évolution, les pièces et les obstacles, les stratégies adoptées, les résultats obtenus. Via le site Internet, cette connaissance deviendra transférable et réutilisable pour d’autres EPN intéressés.

Tags : Intergénérationnel

Colloque Plan de Cohésion Sociale : jouer la carte des réseaux et du (re)tissage des liens

Le colloque Plan de Cohésion Sociale de la MarlagneLe 14 mars dernier, quelque 450 personnes ont bravé le mauvais temps pour assister au Colloque « Ensemble pour le bien être de tous. Evaluations et perspectives du Plan de cohésion sociale en Wallonie ». Pour mémoire le PCS (Plan de Cohésion Sociale des Villes et Communes de Wallonie) qui s'achève a été mis en oeuvre en 2009. 147 communes (soit potentiellement 2.7555.351 habitants) y ont participé qui totalisent 1712 actions réparties sur 4 axes : l'insertion socioprofessionnelle (24%), l'accès à un logement (11%), l'accès à la santé et au traitement des assuétudes (20%), le retissage des liens sociaux, intergénérationnels et culturels (43%). Les EPN sont plus directement concernés par l'axe 1 qui rejoint la stratégie d'inclusion active en faveur de l'intégration des personnes en marge du marché du travail et l'axe 4 qui comprend de nombreuses actions à destination d'un public jeune sociale ment précarisé et favorise en outre la participation citoyenne . Au total le plan mobilise annuellement plus de 34 millions d'euros, avec un volume d'emploi estimé à 663,65 équivalents temps plein.

Passer de la prévention à l'émancipation sociale


En 2009, le lancement du PCS s'est fait avec l'objectif principal de transformer les dispositifs précédents axés sur la prévention en un outil d'émancipation sociale. Soit travailler à garantir le droit pour tous à un revenu digne, à la santé, au logement, au travail, à la formation et à la culture. Aujourd'hui, nous devons réfléchir à corriger les erreurs et à engranger les acquis. Nous devons confronter le plan à la crise et relancer une nouvelle mécanique"

Evaluation participative


Plan de Cohésion Sociale, le colloque de la MarlagneLe plan a fait l'objet de plusieurs niveaux d'évaluation, locale, supra-communale et régionale et réunit différents acteurs. Les communes via des tables-rondes qui ont réuni bénéficiaires et partenaires. Elles ont fait l'objet d'un rapport d'évaluation. La DiCS est partie de ce travail pour analyser l'impact des PCS. L'IWEPS a apporté son soutien méthodologique et conventionné l'Université de Liège pour l'organisation des tables rondes supra-communales et l'analyse des processus liés au PCS. En substance, il s'est s'agi de répondre à 3 questions : qu'a-t-on fait, pour quels résultats et comment cela s'est-il passé ? Last but not least : le Conseil de l'Europe a pris en charge la formation des chefs de projets, qui occupe la délicate fonction de « chef d'orchestre » des PCS. Qu'en ressort-il ? En attendant les recommandations définitives qui seront formulées à l'intention du gouvernement, plusieurs pistes sont évoquées par les intervenants du colloque. Aller plus loin, en ne se limitant pas aux 4 axes du plan actuel pour embrasser des thématiques telles que la mobilité, l'environnement, la culture, l'éducation ou l'urbain. Aller plus loin encore dans l'implication des citoyens et la valorisation du bénévolat. Aller plus loin enfin dans la coopération intercommunale et travailler à une meilleure articulation entre les PCS et les CPAS. Mieux informer, rendre les PCS plus visibles, simplifier les procédures et réfléchir aux effets possibles de levier afin d'en augmenter au maximum l'impact : c'est l'effet boule de neige qui est recherché.

Mutualiser les idées


C'est en avril prochain que partiront les appels à projets pour un nouveau Plan de Cohésion Sociale d'une durée de 6 ans. Les approbations auront lieu fin octobre, le démarrage des projets début janvier 2014. Les pouvoirs régionaux espèrent bien sûr qu'un maximum de communes y adhèrent, avec un souhait de concertation inter ou supra-communale c'est selon, l'objectif étant d'axer le nouveau programme sur une logique de mutualisation et, c'est en substance ce qu'il faudra retenir comme principal mot clé, sur celle de la démultiplication. Faire mieux avec autant, sinon moins, et placer la créativité et la mise en réseau au coeur du nouveau PCS

Tags : Communes - Dics - insertion socio-professionnelle - Intergénérationnel - Iweps - liens sociaux - PCS - Plan de cohésion sociale

EPN : pour des déclics intergénérationnels

En 2010, la Région wallonne a lancé un appel à projet en direction des EPN afin de lutter contre la fracture numérique intergénérationnelle. 2 ans plus tard, nous voilà en pleine année européenne du vieillissement actif et des solidarités entre les générations. Par essence, l'EPN se prête aux rencontres, aux mélanges des genres, des âges et des cultures. Comment (mieux) y intégrer des pratiques intergénérationnelles ? Atoutage propose des feuilles de route méthodologique et pédagogique en la matière.

« Par exemple en prenant en compte l'aménagement » explique Cécile Dupont, Directrice. « Nous avons apporté un soutien méthodologique en ce sens à l'EPN de Quevy. Ouvrir un lieu comme un EPN à toutes les générations entraîne de facto une réflexion. Sur les messages qu'on va véhiculer. Sur la communication et les supports qu'on va utiliser pour toucher tel ou tel public. Il s'agit de rendre l'espace attractif pour toutes les générations,non seulement en matière d'accessibilité, mais aussi de convivialité et d'interactivité. »

Croiser les attentes
Comment favoriser les échanges ? Avec des initiatives déjà bien rodées par certains EPN comme l'initiation des plus âgés par les jeunes. « Mais il est intéressant, important, » ajoute Cécile Dupont,  d'avoir une réciprocité, de voir ce que chacun y trouve comme intérêt. Il s'agit d'envisager, de faciliter et stimuler les échanges dans les deux sens. » L'ASBL peut intervenir sous forme de coaching. Il faut compter 2 ou 3 séances de 2 heures : « On peut par exemple aider à effectuer un relevé des attentes des utilisateurs potentiels et voir comment on peut les croiser. On peut aussi prendre en compte la participation de bénévoles.  La dimension du bénévolat est de facto importante lorsque l'on travaille dans l'intergénérationnel."

Dynamique intergénérationnelle
« Il y a tout un travail possible à faire autour de l'animateur, envisager son rôle dans une dynamique intergénérationnelle où il agira en tant que facilitateur et médiateur. Ce n'est pas si évident. En Maison de Repos, nous pensions avoir fait un bon « briefing » d'un animateur multimédia et pourtant, on s'est aperçu qu'il prenait, sans en avoir conscience, uniquement des exemples qui ne pouvaient « parler » qu'à une seule génération.

Livre-outil
En 2010, Atoutage a publié chez de Boeck un livre outil intitulé "Commenté développer une action intergénérationnelle ?". Ce guide, rédigé en partenariat avec une vingtaine de professionnels du secteur intergénérationnel belge, est le fruit de deux années de recherche. Il propose une feuille de route pour concevoir, développer ou évaluer un projet intergénérationnel Ici un habitat kangourou, là un mentorat, une pièce de théâtre ou des formations. Comment monter un projet générationnel ? Y a-t-il des trucs et astuces à connaître ? Que faut-il éviter ? Comment développer des activités destinées à un public spécifique ? Comment le mettre en lien avec d'autres générations ? Le guide apporte des réponses concrètes, propose des idées, au travers des témoignages, liste des outils (une cinquantaine) directement utilisables pour le travailleur de terrain des secteurs associatif, éducatif, culturel...et pour les animateurs d'EPN.

Tags : coaching - formations - Intergénérationnel - outils - projets

Faire se croiser des générations. A tout âge



L'ASBL Atoutage est née il y a 10 de la volonté de mettre en relation des générations différentes et de faire se croiser les différents publics d'institutions et d'associations de   « terrain ». Des crèches, des maisons de repos et des maisons de jeunes bien sûr. Mais aussi des centres culturels, des maisons de repos et...des citoyens.

Ici, c'est une école maternelle où des adultes viennent raconter des histoires aux enfants. L'idée a donné naissance aux projets « Généraconte » et « Lis nous une histoire ».  Là,  c'est avec des images qu'on raconte : Atoutage est à l'origine du premier festival du film intergénérationnel qui s'est tenu en avril 2011 avec en ouverture Pandora's box d e Yesim Ustaoglu, et la présence remarquée de Tsilla Chelton. La deuxième édition a lieu en novembre prochain.

La paix tout de suite
Cécile Dupont, directrice : «Nous sommes plutôt des acteurs de seconde ligne. Nous accompagnons des partenaires qui veulent mettre en place des projets intergénérationnels : une commune, une entreprise, un CPAS ou un citoyen » Comme cet habitant d'Ottignies, Antraning Zarmadian, voulant transmettre le témoignage écrit de son père sur le génocide arménien, entre 1915 et 1916. Le projet prendra rapidement de l'ampleur, avec la participation du Centre culturel d'Ottignies Louvain-la-Neuve, le Centre culturel laïque juif et le Festival des Voies de la Liberté, rejoints par différents bénévoles et associations proposant des animations autour de la communication non-violente ou la désobéissance civile... Le résultat ? « La Paix ça commence tout de suite », ou la volonté d'ouvrir un travail de mémoire sur les 3 génocides attestés du XXe siècle, de travailler, sur leur reconnaissance et de réfléchir aux comportements à adopter pour éviter que l'histoire ne se répète. Avec un expo (le génocide des arméniens), un spectacle (Schicklgruber alias Adolf Hitler), des films (« Mots » de Pierre Mertens), du cinéma et des rencontres.

Médiateur et facilitateur
Cécile Dupont : « Atoutage, c'est une association pour ceux qui souhaitent des réponses intergénérationnelles à des problématiques sociales diverses. Nous pouvons prendre en charge un projet de A à Z, ou intervenir ponctuellement comme cela a été la cas pour la cellule de développement communautaire d'Ottignies LLN. Un projet de potager communautaire était lancé, mais tardait à se concrétiser. Nous avons fourni des outils aux animateurs et nous sommes intervenus dans les réunions de quartier. Il s'agissait de prendre en compte la dimension intergénérationnelle du projet. Nous avons un rôle de médiateur, de facilitateur qui veille à ce que chacun puisse s'exprimer, que la parole de chacun soit prise en compte.» Le potager a vu le jour l'année passée.

Sensibilisation et gestion de projets intergénérationnels
En parallèle, Atoutage developpe des formations. «Soit on intervient à la demande et sur mesure, soit on propose des formations ouvertes à un public relativement large, principalement associatif. Ce sont des formations de base d'une ou deux journées à la sensibilisation  : qu'est-ce que l'intergénérationel ? Que peut-on en attendre ? Comment mettre en place un projet, comment gérer un partenariat qui tienne compte de cette dimension ? » Tous les premiers lundi du mois, entre 12 et 14 heures, l'ASBL organise aussi des séances d'écoute dans ses locaux. Yapadage pour y participer...

Tags : formations - fracture-numérique - Intergénérationnel