Le 14 mars dernier, quelque 450 personnes ont bravé le mauvais temps pour assister au Colloque « Ensemble pour le bien être de tous. Evaluations et perspectives du Plan de cohésion sociale en Wallonie ». Pour mémoire le
PCS (Plan de Cohésion Sociale des Villes et Communes de Wallonie) qui s'achève a été mis en oeuvre en 2009. 147 communes (soit potentiellement 2.7555.351 habitants) y ont participé qui totalisent 1712 actions réparties sur 4 axes : l'insertion socioprofessionnelle (24%), l'accès à un logement (11%), l'accès à la santé et au traitement des assuétudes (20%), le retissage des liens sociaux, intergénérationnels et culturels (43%). Les EPN sont plus directement concernés par l'axe 1 qui rejoint la stratégie d'inclusion active en faveur de l'intégration des personnes en marge du marché du travail et l'axe 4 qui comprend de nombreuses actions à destination d'un public jeune sociale ment précarisé et favorise en outre la participation citoyenne . Au total le plan mobilise annuellement plus de 34 millions d'euros, avec un volume d'emploi estimé à 663,65 équivalents temps plein.
Passer de la prévention à l'émancipation sociale
En 2009, le lancement du PCS s'est fait avec l'objectif principal de transformer les dispositifs précédents axés sur la prévention en un outil d'émancipation sociale. Soit travailler à garantir le droit pour tous à un revenu digne, à la santé, au logement, au travail, à la formation et à la culture. Aujourd'hui, nous devons réfléchir à corriger les erreurs et à engranger les acquis. Nous devons confronter le plan à la crise et relancer une nouvelle mécanique"
Evaluation participative
Le plan a fait l'objet de plusieurs niveaux d
'évaluation, locale, supra-communale et régionale et réunit différents acteurs. Les communes via des tables-rondes qui ont réuni bénéficiaires et partenaires. Elles ont fait l'objet d'un rapport d'évaluation. La
DiCS est partie de ce travail pour analyser l'impact des PCS. L'
IWEPS a apporté son soutien méthodologique et conventionné l'Université de Liège pour l'organisation des tables rondes supra-communales et l'analyse des processus liés au PCS. En substance, il s'est s'agi de répondre à 3 questions : qu'a-t-on fait, pour quels résultats et comment cela s'est-il passé ? Last but not least : le Conseil de l'Europe a pris en charge la formation des chefs de projets, qui occupe la délicate fonction de « chef d'orchestre » des PCS. Qu'en ressort-il ? En attendant les recommandations définitives qui seront formulées à l'intention du gouvernement, plusieurs pistes sont évoquées par les intervenants du colloque. Aller plus loin, en ne se limitant pas aux 4 axes du plan actuel pour embrasser des thématiques telles que la mobilité, l'environnement, la culture, l'éducation ou l'urbain. Aller plus loin encore dans l'implication des citoyens et la valorisation du bénévolat. Aller plus loin enfin dans la coopération intercommunale et travailler à une meilleure articulation entre les PCS et les CPAS. Mieux informer, rendre les PCS plus visibles, simplifier les procédures et réfléchir aux effets possibles de levier afin d'en augmenter au maximum l'impact : c'est l'effet boule de neige qui est recherché.
Mutualiser les idées
C'est en avril prochain que partiront les appels à projets pour un nouveau Plan de Cohésion Sociale d'une durée de 6 ans. Les approbations auront lieu fin octobre, le démarrage des projets début janvier 2014. Les pouvoirs régionaux espèrent bien sûr qu'un maximum de communes y adhèrent, avec un souhait de concertation inter ou supra-communale c'est selon, l'objectif étant d'axer le nouveau programme sur une logique de mutualisation et, c'est en substance ce qu'il faudra retenir comme principal mot clé, sur celle de la démultiplication. Faire mieux avec autant, sinon moins, et placer la créativité et la mise en réseau au coeur du nouveau PCS