C'est l'une des applications en vogue du moment. Elle permet de s'approprier de façon collective une rue, un quartier, une commune en jouant sur le cocktail nature et TIC. C'est la carto-partie où comment valoriser son territoire avec les outils numériques. Nathalie Caclard et Louis-Julien de la Bouëre en ont animé une le mois passé dans l'espace Technofutur, à destination des animateurs multimédias et du secteur associatif. La formation se déroule sur une journée. Nathalie Caclard : « Nous débutons par une prise en main d'
OpenStreetMap. OSM est un projet collaboratif créé en 2004 dans le but de créer une carte libre du monde. Les citoyens peuvent ainsi cartographier une zone, un espace précis et le documenter par des photos géolocalisées, des annotations et des enregistrements GPS. Sur le plan technique, on va aussi découvrir comme récupérer les points GPS et les photos prises par le smartphone pour les injecter dans la base de données cartographique. Pour les participants qui n'ont pas ce type d'appareil, on va travailler à partir de plans papier vierges imprimés sur lesquels on notera les informations au fur et à mesure de la ballade. »
Carto-ballade
« Une fois la partie technique terminée, les participants se sont scindés en 4 sous-groupes pour une pêche aux données qui permet de découvrir d'une autre façon le paysage urbain. La collecte terminée, nous avons réintégré les locaux de Technofutur pour encoder toutes les informations dans la base de données OSM et échanger sur les possibilités et les suites à donner à cette très chouette expérience. » La carto-ballade a ouvert l'appétit à plus d'un participant. « Attention au virus, une fois que l'on est mordu, on a tendance à tout vouloir rentrer dans OpenStreetMap. On veut en faire profiter tout le monde, mettre en évidence un monument, un arbre, un lieu remarquable. Il s'agit vraiment d'une expérience de formation rafraîchissante, qui permet de sortir des murs pour aller à la découverte de l'histoire d'un lieu. »
Trait d'union entre le numérique, le citoyen et le territoire
Nathalie Caclard : « C'est un beau trait d'union entre les outils numériques, le territoire et le citoyen. Il y a pas mal de déclinaisons possibles pour les EPN qui vont pouvoir multiplier les propositions et les thématiques de carto-ballade en fonction des publics. On peut imaginer aller plus loin avec des outils de visualisation qui permettent aux citoyens d'évoquer des anecdotes, de se raconter. La collecte de données peut se traduire sous différentes formes, des photos mais aussi de petites capsules sonores ou vidéo. Mais on peut tout simplement échanger autour de l'histoire d'un quartier ou d'une rue, se promener ensemble autour d'un projet de découverte et de repérage pour se retrouver ensuite dans un lieu d'accès public au numérique pour enrichir la carte OpenStreetMap. »
De nouvelles formes d'animation
« La carto-partie permet aussi d'imaginer de nouveaux partenariats -avec l'office du tourisme ou les services du patrimoine par exemple- et de nouvelles animations autour d'événements comme une fête de quartier ou un parcours d'artiste. La limite est l'imagination »